Rome: ville, mode, design, architecture


Roma est la capitale de l’Italie depuis 1871. Elle se trouve sur le Tibre, dans la région du Latium, au centre du pays.

Avec 2,8 millions d’habitants (4,1 millions habitants avec l’agglomération en 2009), Rome est la commune la plus peuplée et la plus étendue d’Italie.

Ville berceau de la civilisation occidentale après Athènes, Rome a une histoire qui s’étend sur plus de 2 500 ans. Elle était le centre de l’Empire romain, qui a dominé l’Europe, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient pendant plus de 500 ans à partir du Ier siècle av. J.-C. jusqu’au 5e siècle apr. J.-C.. Rome occupe une place capitale dans le christianisme et abrite le siège de l’Église catholique romaine et la Cité du Vatican, un État souverain dont le chef est le pape.

Rome est l’une des rares villes européennes majeures qui aient échappé aux ravages de la Seconde Guerre mondiale : son centre est de style Renaissance et baroque et est classé par l’Unesco comme site du patrimoine mondial.

Le site

Rome est située à la confluence de l’Aniene et du Tibre. Le centre-ville est situé à environ 25 km de la côte de la mer Tyrrhénienne, mais la ville s’étend jusqu’à celle-ci.

Le centre historique de Rome est dominé par les sept collines : Aventin, Caelius, Capitole, Esquilin, Palatin, Quirinal et Viminal. Le Tibre traverse la ville en direction du Sud. Il comprend l’île Tibérine. La ville antique était entourée par des murailles dont le mur d’Aurélien, une enceinte construite par l’empereur Aurélien en 270. Cette partie de Rome couvre environ 4 % de la superficie de la municipalité actuelle.

Le vieux centre demeure une des cités historiques les plus grandes du monde, il est divisé en 22 districts (rioni) et comprend environ 300 hôtels, plus de 2000 palais, 300 églises, 200 fontaines monumentales, plusieurs sites archéologiques, huit parcs, les principaux monuments de la ville, les institutions gouvernementales et des milliers de magasins, bureaux, bars et restaurants.

Le reste de la ville est divisé en 35 quartiers urbains qui contiennent la majorité des immeubles modernes. Le tout est entouré par l’autoroute périphérique romaine.

Le climat

Rome bénéficie d’un climat méditerranéen caractéristique des côtes méditerranéennes de l’Italie. Les hivers sont doux, même si un coup de froid en provenance des Apennins ne peut être exclu. La neige est cependant plutôt rare. Les étés sont chauds et secs, mais influencés par la proximité de la mer. Elle connaît des pluies orageuses à l’automne.

Étymologie

Le nom de la ville est dû à la légende de jumeaux Romulus et Rémus, où le premier tua le second, obtenant ainsi le droit de donner son nom à la ville qu’il construisait. Une autre hypothèse suggère que le nom de Rome viendrait du mot Rumon, nom étrusque du Tibre, qui serait ainsi devenue « La ville du fleuve » On l’appelle aussi «la ville éternelle» ou «la ville aux sept collines».

L’Histoire

Rome aurait été fondée en 753 av. J.-C. par Romulus et Rémus, les descendants de deux divinités, Mars, dieu de la guerre, et Vénus, déesse de la beauté et de l’amour.

D’après les sources archéologiques, les premiers occupants du site au 8e siècle av. J.-C. étaient des bergers vivant dans des cabanes installées sur le Mont Palatin, une colline qui domine le fleuve du Tibre. Au 5e siècle av. J.-C., les Étrusques du Nord réunissent les villages dans la plaine du Latium et créent une cité qui est protégée par les sept collines environnantes et par ses remparts.

La démographie

Les spécialistes considèrent que Rome était, à l’époque impériale (entre les débuts de l’époque chrétienne et le 6e siècle), la plus grande ville du monde, comptant plus de 1,5 millions d’habitants. Pour l’époque augustéenne, le chiffre pouvant être retenu se situe entre 800 000 et 1 million d’habitants. Ce chiffre atteindrait 1,2 millions d’habitants en 260 après J.C. Il faudra attendre le début du 19e siècle et la révolution industrielle pour que des capitales comme Londres ou Paris dépassent ce chiffre. La ville de Rome, elle-même, retrouvera cette démographie dans les années 1930.

Les nationalités étrangères représentent 10 % de la population totale. La communauté roumaine est la plus nombreuse.

La religion

La religion chrétienne s’est rapidement implantée dans la capitale de l’Empire. L’évêque de Rome, successeur de l’apôtre Pierre, est très tôt considéré comme le pape de toute la chrétienté.

Ce n’est qu’en 1929 qu’un accord est trouvé sur la représentation temporelle du Saint-Siège par les Accords du Latran créant la Cité du Vatican à Rome. Cette cité constitue l’état souverain le plus petit du monde.

Rome a plus de 900 basiliques et églises. La ville étant très cosmopolite, d’autres cultes y sont représentés, dont le judaïsme, qui fut confiné au Ghetto de Rome sous les papes.

Ces dernières années la communauté islamique a grandi en importance, en majeure partie du fait de l’immigration depuis l’Afrique du Nord et les pays du Moyen-Orient. Rome accueille la plus grande mosquée d’Europe, une œuvre de l’architecte Paolo Portoghesi inaugurée le 21 juin 1995.

Le temple mormon de Rome dessert les membres de l’Église de Grèce, Chypre, Albanie, Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine et de Macédoine, ainsi que les 22 000 membres de l’Église en Italie.

L’administration

Rome est la capitale administrative d’Italie et, à ce titre, le siège des principales institutions du pays : la présidence de la République (au Palais du Quirinal), le parlement italien et l’ensemble des ministères.

En raison de son histoire très ancienne, elle est une ville très riche en monuments, musées et points de vue et fait partie des dix premières villes les plus visitées au monde.

Rome a été un centre majeur de la Renaissance, qui a profondément marqué la ville. L’art baroque est aussi représenté. Cette effervescence artistique répond aux souhaits des papes qui font appel aux artistes les plus talentueux d’Italie pour décorer la ville, avec un point d’orgue lors de la Haute Renaissance.

La Rome contemporaine

Cette période est marquée par la construction du monument à Victor-Emmanuel II et du Palais de Justice situé sur la place Cavour, est un exemple d’éclectisme. L’architecture fasciste apparaît dans la deuxième moitié des années ‘30.

Le centre-ville notamment a fait l’objet de rénovations profondes à l’occasion du Jubilé de l’an 2000 et on a vu les palais ocres retrouver leurs couleurs pastel d’origine lors de ces campagnes de rénovation. Pour l’occasion, les grandes artères ont été rendues piétonnes à l’exemple du célèbre Corso qui traverse la ville du nord au sud et relie la Piazza del Popolo à la Via Nazionale.

Rome compte plusieurs ponts et de nombreuses fontaines célèbres.

L’architecture

L’architecture romaine est celle qui a eu cours en Rome antique et qui fut influencée par certains aspects de l’architecture de la Grèce antique, de l’architecture étrusque jusqu’à l’architecture contemporaine.

Le Panthéon à Rome est un bel exemple de l’influence grecque. Le bâtiment était souvent soit un cube, soit un parallélépipède, fait en pierre à chaux, abondante en Grèce, qui était coupée en larges blocs avant d’être utilisée. Le marbre était utilisé pour les sculptures décoratives, mais pas pour les structures, sauf pour la plupart des grands bâtiments de l’ère classique. Murailles, portes de vile, bases de théâtre, grandes nécropoles, frontons, structures en gradins, …

L’influence étrusque se caractérisa par l’intégration de savoirs précédents, issus des cultures grecque ou plus orientales, puis de leur assimilation et intégration au monde romain. Voûtes, colonnes, planchers, poutraison, toits à deux pentes, portique profond, podium, bâtis en brique, atrium…

architectes comme Renzo Piano, Odile Decq, Zaha Hadid ou Massimiliano Fuksas qui y imposent leur marque, au point que sa traditionnelle image de ville-musée pourrait s’en trouver définitivement dépoussiérée.

On ne peut désormais plus l’appeler seulement la Ville Eternelle ! (Rome est «work in progress» à l’état pur, une ville qui a et qui est en train d’adapter son identité au nouveau millénaire, tout en maintenant un lien très fort avec son histoire et ses traditions. L’avenir de la capitale sera dessiné par de nouvelles formes éblouissantes qui se dressent à côté des ruines de l’antiquité. C’est la ville alternative.

Ainsi entre les deux collines des Parioli et du Villaggio Olimpico, il y a l’Auditorium de Renzo Piano, désormais devenu le lieu de rencontre privilégié avec la musique. Inauguré en 2002, l’Auditorium Parco della Musica, l’un des complexes musicaux les plus importants du monde, a joué à cet égard un rôle de précurseur et est aujourd’hui une institution motrice en matière culturelle.

Un peu plus loin, dans le quartier Flaminio, au nord de la ville, il y a l’aire de la caserne Montello le MAXXI, le Museo Nazionale per le Arti del XXI secolo, l’Ara Pacis, dernier-né des musées de Rome et monumental autel augustéen au cœur de Rome, imaginé par l’architecte américain Richard Meier et qui arrive à se fondre dans le paysage urbain très préservé de la ville éternelle grâce à sa longue et étroite silhouette ponctuée de panneaux vitrés et de blocs bruts de travertin, la roche calcaire beige clair typique de la région. Ce succès est encourageant pour la Ville, qui table sur la construction d’un autre musée d’art contemporain, malgré de violentes polémiques, l’un sur les espaces rénovés de l’ancienne brasserie Peroni.

Dans le quartier de l’Eur, ce sera la transformation des anciens mercati generali (grand marché couvert) en espace culturel et de loisirs et le lancement très attendu du chantier du Centre des congrès. L’édifice se compose d’une bulle d’acier et de Téflon en forme de nuage, suspendue dans un parallélépipède en verre translucide. Une architecture à la fois poétique et futuriste qui, à l’instar des constructions précédentes devrait contribuer à faire de Rome un nouveau centre de création contemporaine.

En peu à l’écart des chemins touristiques les plus battus il y un autre ouvrage moderne qui mérite le détour : l’« église du troisième millénaire », qui se découpe dans son éblouissante candeur sur le fond du quartier de banlieue de Tor Tre Teste.

Découvrir Rome contemporain signifie aussi aller respirer l’atmosphère de quartiers jeunes et populaires comme Testaccio, Ostiense et Garbatella, où le beau monde du cinéma et du design transforme désormais en loft les bâtiments appartenant à l’archéologie industrielle, près du Gazomètre, par exemple.

La culture

Rome compte de nombreux musées, dont le Musée national romain, le Musée de la civilisation romaine, le Musée national étrusque de la villa Giulia, les Musées du Capitole, la Galerie Borghèse, le musée du Château Saint-Ange, la Galerie nationale d’art moderne, le Musée national des arts du XXIe siècle, le Musée d’art contemporain et les célèbres Musées du Vatican, visités par des millions de visiteurs chaque année.

Rome est un centre national pour les études supérieures. Sa première université, La Sapienza, fondée en 1303, était la plus grande d’Europe et la seconde du monde au niveau du nombre d’étudiants. Elle a plusieurs universités publiques, plusieurs universités et instituts pontificaux placés sous l’autorité du Saint-Siège et un grand nombre d’universités privées On trouve également à Rome le « Loyola University Chicago Rome Center ».

La musique

Rome accueille la Accademia Nazionale di Santa Cecilia (fondée en 1585), qui se produit, entre autres, dans le récent Auditorium Parco della Musica. Rome possède aussi son opéra, le Teatro dell’Opera di Roma.

Le cinéma

Cinecittà à Rome possède un grand complexe de studios cinématographiques et est la capitale du cinéma italien, où sont tournés des films à gros budget. Martin Scorsese l’a choisi pour “filmer” Gangs of New York. La série Rome de HBO/CBC y a été tournée ainsi que le livre 6 de Kaamelott.

Le sport

Rome a été la ville hôte des Jeux olympiques d’été de 1960. Elle est officiellement candidate pour recevoir les Jeux olympiques d’été de 2020. En 1998, la ville a accueilli les troisièmes Jeux équestres mondiaux.

L‘économie

Aujourd’hui, Rome possède une économie dynamique et diversifiée dans les technologies et les communications. Le secteur des services est prospère. La croissance économique de Rome a commencé à surpasser celle de ses rivales, notamment Milan. Mais une concurrence traditionnelle persiste avec la cité lombarde. Le tourisme est une des industries clés de Rome. De nombreux sièges sociaux d’entreprises, ministères, centres de conférence, stades et musées sont situés dans les quartiers d’affaires de Rome.

L’automobile représente le secteur le plus significatif de l’industrie manufacturière italienne, c’est aussi et surtout parce qu’il contribue de façon substantielle à l’activité de recherche et développement à l’échelle nationale, ainsi qu’à l’introduction de nouvelles technologies sur la scène internationale.

D’après une récente étude Rome est la huitième ville la plus chère du monde en ce qui concerne les prix de l’immobilier de luxe.

La mode italienne

L’histoire de la mode italienne commence le 25 février 1951, avec un défilé qui est organisé par le comte Giorgini, à Florence, pour un public international. Il fait renaître le mythe de la noblesse qui ouvre à présent son palais aux défilés, en offrant autrement dit un lieu mythique, aulique, riche en histoire, à la présentation des collections. Ce sont souvent les nobles elles-mêmes qui portent les robes, et pour des raisons évidentes : elles sont les seules, princesses et nobles, dames et demoiselles, à savoir, par éducation, tradition et culture, comment porter les robes qu’elles finissent par présenter dans les espaces auliques de leurs demeures ou dans les musées, à côté de sculptures très connues qui sont l’image même de la beauté.

Le cinéma est également influencé par la mode. Le mariage de Linda Christian avec Tyron Power en 1949 en est un exemple: la robe de mariée est choisie à Rome. Tout cela contribue à créer le mythe stéréotypé si on veut, mais fonctionnel, du pays de la beauté, de l’art, de l’amour.

Avec les années 60 tout change : les rôles et les statuts sociaux changent, ce sont les années de la contestation et d’une nouvelle relance industrielle. On comprend désormais que le vêtement, l’instrument magique avec lequel chaque femme partage et interprète les mythes de son époque, devra être considéré comme une idée et une conception. On assiste à la naissance des modèles de la confection en série, qui sont destinés à habiller élégamment et à bon marché les femmes du monde entier.

On arrive ainsi à l’affirmation internationale du made in Italy, avec le triomphant prêt-à-porter des années 70 et 80 quand Milan devient le pole d’attraction pour la mode, jusqu’aux nouvelles tendances de ces dernières années, liées aux avant-gardes artistiques et aux différents mouvements culturels du vingtième siècle : de la Haute Couture au prêt-à-porter, de la mini-jupe aux blue-jeans, l’évolution de la mode se réalise dans un renouvellement continu et une alternance incessante de styles.

En définitive, la mode en Italie est racontée comme un conte de fées car sa fonction est profondément différente par rapport à Paris, à Londres ou à New York. Pour l’Italie, la mode est l’instrument d’un rachat social et, par conséquent, d’une élévation de classe par le vêtement; ailleurs tout cela n’apparaît même pas imaginable : hors de ses frontières, la mode n’est qu’un instrument pour confirmer un statut.

Le design italien

Les maîtres des années 50 et 60, depuis Aulenti jusqu’à Castiglioni et Magistretti, ont fait du bon travail si ces dix dernières années l’Italie est devenu le point de confluence des nouvelles générations créatives au niveau international. Du design industriel au design d’ameublement, au design automobile le style italien se distingue par son mélange de fantaisie et de rigueur conceptuelle. Car il peut compter sur d’excellents établissements de formation comme des écoles à l’avant-garde dans la conception, des facultés universitaires, des salons et différents lieux de communication et d’exposition. Le panorama actuel se présente, par conséquent, très diversifié et dynamique avec un réseau de distribution et de production très flexible et une série d’entreprises qui ont fait émerger beaucoup de jeunes talents.

Le design italien marie caractère fonctionnel et ironie en valorisant également des matériaux qui avaient été considérés jusqu’ici comme de rejet ou de remplacement en réussissant, ainsi, à réinventer les objets. C’est un design agréable et fluide mais en même temps complexe, car plein d’émotivité et chargé de suggestions et d’inquiétudes provenant des médias et des préoccupations de la communication globale : beaucoup d’objets sont, par conséquent, non seulement fonctionnels mais transmettent aussi une forte charge humaine et affective. Ce genre est en effet appelé ‘design émotionnel‘.

Il existe aussi un ‘design convivial‘, selon la définition d’Aldo Cibic, qui comprend des tables et des chaises mais aussi des lampes pleines de fantaisie, des batteries de cuisine en acier, des petits objets. L’ameublement de la maison est un des domaines où le design moderne a trouvé son maximum de fonctionnalité si nous pensons aux splendides divans, aux célèbres fauteuils, aux meubles de séparation originaux. Aux tendances émotives s’ajoutent des créations de grande rationalité où la recherche concerne surtout les matériaux, les couleurs, les tissages; par exemple le design appliqué à la lumière, qui se réalise dans la création de splendides lampes de bureau.

Et de design s’occupent également quelques sculpteurs, en réalisant des oeuvres “dans lesquelles le design est enrichi par les humeurs fantastiques de la sculpture”.

sources pour textes: wikipedia, internet, portail culture italienne, notes personnelles