La Corée du sud


La Corée du Sud, officiellement la République de Corée, est un pays d’Asie de l’Est qui couvre la moitié sud de la péninsule coréenne. Sa capitale est Séoul. La langue officielle est le coréen. La monnaie, le won. La Corée du Sud partage sa culture traditionnelle avec celle de la Corée du Nord. La culture coréenne est influencée par celle de la Chine et du Japon mais est essentiellement distincte.

Depuis les années 1980, on a assisté au développement fulgurant du « pays du Matin calme ». Que de chemin parcouru depuis la guerre de Corée (1950-53) : en quelques décennies, la Corée du Sud est passée de pays du tiers-monde au rang de pays fortement industrialisé. Un miracle économique.

Ce pays d’Extrême-Orient a su développer des contacts avec l’Occident, et a aussi émergé en tant que destination touristique.

Séoul

Séoul est la ville effervescente par définition. De tous côtés surgissent des colporteurs, des chamans ou des écoliers en uniforme, les odeurs de la nourriture cuisinée dans la rue ou des légumes du marché vous parviennent en permanence… La capitale nationale, incluant la banlieue, compte 24,5 millions d’habitants et est une des plus grandes zones métropolitaines du monde. C’est le centre économique, politique, et culturel du pays. Elle est moderne et d’avant-garde.

Située sur la rivière Han au centre de la péninsule coréenne, Séoul devint la capitale sous la dynastie Joseon et l’Empire Coréen. De cette période, elle loge trois sites patrimoniaux protégés par l’UNESCO: le palais Gyeongbokgung et les remparts de la forteresse de Hwaseong, le doux sanctuaire confucéen de Jongmyo, les tombes royales de la dynastie Joseon.

Ville mondiale puisqu’elle a été le site des Jeux Olympiques de 1988, du Mondial de FIFA en 2002 et du G20, Séoul est la maison des fabricants Samsung, LG et Hyundai-Kia. En 2008, elle fut qualifiée par Forbes: la 6ième ville la plus puissante économiquement au monde.

En 2010, Séoul est la capitale du design mondial à cause de son infrastructure technologique. Elle est la ville du média digital grâce à ses centres de recherches et d’essais pour les applications IT et multimédias. Première ville à proposer la télévision digitale mobile et le service internet haut-débit sans fil, Séoul, aujourd’hui, a un réseau à bande large de fibres optiques à haute pénétration de 1Gps et un réseau de télévision TV 3D qui a 7000 abonnés. Son système de métro est le 3ième au monde.

Incheon

Incheon, avec ses 2,5 millions d’habitant, est la troisième ville de Corée après Séoul et Busan. Malgré ce rang, Incheon est le prolongement maritime et industriel de la capitale située à seulement 30 km. À Incheon se concentre l’essentiel des fonctions décisionnelles du pays puisque 96% des sièges sociaux des compagnies y sont installés. Depuis quelques années, la ville a fait l’objet d’investissements de grande ampleur à l’échelle nationale. En effet, le projet en cours de zone franche et le rayonnement de l’aéroport international traduisent la volonté coréenne que Incheon devienne le «hub» financier et logistique de l’Asie du Nord-Est, notamment face à la Chine.

Territoire

La Corée du Sud, surnommée «le pays du matin frais», a une superficie de 99 268 km². Entourée presque entièrement par la mer Jaune, la mer de Chine et la mer du Japon, elle a 2 413 km de littoral et possède environ 3 000 îles réparties à l’est et au sud de la péninsule. Plus des 2/3 du territoire sont occupés par des chaînes montagneuses.

Un art de vivre ancestral y cohabite sans souci avec le modernisme le plus débridé. Pourtant, ce n’est pas le Japon mais la Corée, petite péninsule longtemps menacée par ses voisins, sa rivale historique.

Que la Corée du Sud existe encore relève du miracle. S’avançant délicatement dans la mer du Japon, la petite péninsule coréenne a toujours tenté l’appétit vorace de ses voisins : la Chine, à l’ouest, le Japon, à l’est.

Les Sud-Coréens définissent leur culture comme étant un mélange entre le confucianisme, le coréen et l’orgueil national. Les superbes paysages qui ponctuent le pays ont aussi contribué à forger leur identité. La nature les fascine, les montagnes surtout. Où que vous alliez, vous les verrez savourer le grand air, arborant les tenues sportives les plus tendances et toujours prêts à grimper plus haut.

Actuellement, le petit pays de la Corée du Sud est classé treizième puissance économique mondiale selon le calcul du PIB et le quinzième selon le critère monétaire traditionnel.

Son peuple

Les premières migrations de peuplades néolithiques dans la péninsule coréenne remontent au IIIe millénaire av. J.-C. Depuis lors, ce pays a survécu tant bien que mal entre la Chine et le Japon sans toutefois perdre son identité.

La population coréenne est l’une des plus homogènes dans le monde, ethniquement et linguistiquement, avec comme seule minorité une petite communauté chinoise. Les Coréens ont vécu dans la Mandchourie pendant de nombreux siècles, et sont maintenant une minorité en Chine.

La Corée garde encore une culture riche qui a son caractère propre tel que l’on peut le voir au village folklorique traditionnel et au musée national des traditions anciennes.

Mon blog « » décrit mes réflexions sur le Coréen d’aujourd’hui.

La guerre de Corée et la DMZ

La division de la Corée est la suite de l’occupation japonaise commencée en 1910. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, la Corée a été divisée en deux zones par les puissances mondiales, les États-Unis et l’URSS.

En 1948, le Sud et le Nord se constituèrent chacun en un État indépendant, un Nord communiste, et un Sud sous influence américaine. La guerre de Corée commença en juin 1950. Le Sud était soutenu par les États-Unis et le Nord par la Chine. L’accord de cessez-le-feu de Panmunjom (signé en 1953), mit fin aux combats. Mais à ce jour, la guerre n’est toujours pas officiellement terminée.

Depuis, la péninsule est divisée par une zone démilitarisée (DMZ) aux alentours du 38e parallèle, 238 km de longueur, qui est paradoxalement, la plus militarisée au monde.

Environ 25 000 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée. En cas de guerre, le commandement des forces combinées passera sous la responsabilité de la Corée du Sud.

Politique

Après la guerre, un régime autoritaire et autocratique a géré le pays. Puis, sous la dictature de Park Chung-hee, la Corée du Sud a connu une croissance économique rapide et devint un des «quatre dragons asiatiques». En 1980, des manifestations mirent fin à la dictature et un pouvoir démocratique fut installé.

Kim Dae-jung fut le premier président bénéficiant d’une véritable légitimité démocratique. Lui et ses successeurs furent élus par scrutin direct pour une période de 5 ans et agirent aussi comme chefs des armées.

Le président dispose en outre d’un pouvoir exécutif important; il nomme le Premier ministre avec l’approbation du Parlement. Il préside et nomme également le Conseil d’État. Il vit dans la Maison Bleue.

Le parlement coréen est le Kukhoe, ses membres sont élus pour quatre ans. Il compte actuellement 299 sièges, dont 245 sont pourvus au suffrage direct et les autres distribués proportionnellement parmi les partis ayant cinq sièges ou plus. L’instance judiciaire la plus élevée est la Cour suprême, dont les juges sont nommés par le président avec le consentement du Parlement.

Le 2 avril 2007, le plus important accord de libre-échange conclu par les États-Unis depuis l’Accord de libre-échange nord-américain fut signé avec la Corée du Sud. Cet accord dépasse déjà les 70 milliards de dollars par an et a transformé la Corée du sud.

Défense

L’armée sud-coréenne est actuellement l’une des plus puissantes d’Extrême-Orient, avec 672 000 hommes en armée active et 4 500 000 hommes en réserve.

Le budget de la Défense est onzième au rang mondial.

L’Institut coréen de recherche aérospatiale en collaboration avec la Russie a, en 2009, lancé dix satellites artificiels mis en orbite par des lanceurs étrangers.

Diplomatie

La politique extérieure de la Corée du Sud reste dominée par la question des relations intercoréennes et de la réunification de la Corée. La déclaration commune Nord-Sud, signée le 15 juin 2000 entre le président Kim Dae-jung et son homologue nord-coréen Kim Jong-il, a marqué l’approfondissement du dialogue entre les deux Corée.

Un second sommet intercoréen suivi de l’accord intercoréen signé le 4 octobre 2007 a souligné l’engagement commun des deux États pour promouvoir la paix et la prospérité économique dans la péninsule.

Mais la situation est toujours extrêmement tendue entre les deux Corée.