Climat, flore, faune, transport, énergie…


Le climat

L’Islande possède un climat océanique tempéré, soumis à l’influence des vents froids polaires. Grâce au Gulf Stream, ses côtes sud et ouest bénéficient d’une température bien plus clémente en hiver que New York. Les températures ne s’éloignent jamais beaucoup de 0 °C. Les précipitations varient du nord au sud. Akureyri, au nord, a un total inférieur à 500 mm, alors qu’au sud certaines stations atteintes de plein fouet par les tempêtes océaniques ont un total pluviométrique annuel qui peut dépasser 2 000 mm.

L’île est presque totalement située au sud du cercle arctique et connaît donc une alternance jour/nuit toute l’année, même si la durée de clarté du jour est très courte en hiver, et les nuits sont très courtes en été. Seule la petite île de Grímsey, qui constitue le lieu habité le plus septentrional d’Islande, est traversée par le cercle polaire arctique.

La flore et la faune

La périphérie de l’île est plus verdoyante, avec majoritairement de nos jours des paysages de toundra. Ce ne fut pas toujours le cas car les Vikings au IXe siècle découvrirent une île couverte à plus du quart de sa superficie par des forêts ou des buissons de bouleaux pubescents. Le plateau central islandais, plus de la moitié du territoire islandais, est le plus souvent nu ou juste parsemé de quelques plantes rabougries. Les landes rases riches en camarine, callune, myrtille… constituent le principal type de couverture végétale continue.

Après avoir décompté les quelques étendues d’eau : lacs, rivières et lagunes, qui couvrent environ 2 % de la surface du pays, c’est donc un désert qui occupe principalement le plateau central et les chaînes montagneuses et qui est composé de glaciers (10 % du territoire islandais), d’étendues de roches volcaniques nues (23 %), de terrains à végétation très éparse (13 %) et de sables (3 %).

Les défrichements agricoles, l’exploitation du bois pour la construction ou comme combustible et le pâturage des moutons ont fait disparaître ces boisements naturels qui ne couvrent plus aujourd’hui que 1,1 % de la surface de l’île. Cependant depuis un peu plus d’un siècle, également pour lutter contre les phénomènes d’érosion, l’Islande a développé une politique de conservation, et également d’afforestation en plantant diverses espèces exotiques.

La Dryade à huit pétales est la fleur nationale du pays, que l’on trouve également en Arctique, dans les Alpes et autres montagnes d’Europe. L’Épilobe à feuilles larges est une l’une des rares espèces communes à la flore américaine et à la flore islandaise qui sont absentes du reste de l’Europe. La flore terrestre indigène et naturalisée d’Islande comprend 470 espèces de plantes vasculaires et environ 500 espèces de mousses et apparentées.

L’importance des espèces boréales parmi les plantes islandaises est un héritage de la flore de la dernière glaciation. Le lupin bleu d’Alaska forme de véritables tapis. On s’en sert pour fixer des sols érodés et reconstituer leur fertilité.

Les moutons islandais ont assuré la subsistance et l’habillement des habitants mais ont contribué fortement à la dégradation des sols et de la végétation. Du fait de son isolement insulaire, l’Islande possède peu d’espèces animales terrestres indigènes : aucun reptile ni amphibien, des insectes en nombre limité… Les populations d’animaux marins, notamment les oiseaux, sont en revanche bien représentées.

Le seul mammifère terrestre, présent en Islande avant l’arrivée des colons, est le renard polaire. Malgré une longue tradition de chasse, les populations de renards polaires ont toujours réussi à se reconstituer rapidement après des baisses importantes d’effectif. On estime qu’ils sont actuellement 8000. Quelques ours blancs polaires venant du Groenland s’échouent parfois sur l’île après avoir dérivé sur des morceaux de banquise.

Les autres mammifères indigènes de l’île sont marins. On trouve ainsi des phoques et de nombreuses baleines près des côtes islandaises. La ville de Húsavík, comme celle de Tadoussac au Québec, a connu un important développement touristique centré sur l’observation des cétacés.

Cependant, les colons vikings ont introduit involontairement sur l’île plusieurs espèces comme les rats et les souris, ou volontairement comme les moutons, les vaches, les chevaux. Ces fameux chevaux islandais, aujourd’hui au nombre d’environ 50 000 sur l’île, ont la particularité d’être exclusivement issus de groupes importés avant la fin du Xe siècle et d’avoir conservé des caractères ancestraux. Ils sont petits et très résistants. Ils ont été, des siècles durant, le seul moyen intérieur de transport et de locomotion.

L’Islande héberge de grandes populations d’oiseaux, en particulier marins. La falaise de Látrabjarg, par exemple, est considérée comme la plus grande falaise à oiseaux de l’Atlantique nord, où se trouve entre autres, la plus importante colonie de Petit pingouin au monde. Les macareux moines, parents des pingouins, sont aujourd’hui plusieurs millions.

On trouve aussi plusieurs espèces d’oiseaux d’eau douce.

La géographie humaine

L’Islande fait partie politiquement de l’Europe, et non de l’Amérique. La plus grande partie de son territoire est du côté européen du rift. Culturellement et historiquement, sa population est d’origine européenne et non indienne ou inuit.

L’Islande possède la plus faible densité d’Europe avec 3,01 habitants par kilomètre carré. La majorité des villes et villages est située sur la côte.

La principale ville du pays est la capitale Reykjavik qui concentre près de la moitié de la population et même les deux tiers si on inclut l’agglomération, tandis que l’est de l’île ne compte que 12 000 habitants, dépendant en grande partie de la pêche. Les principales villes du pays en dehors de l’agglomération de Reykjavik sont Akureyri, un port important du nord de l’île, et Keflavík où est le grand aéroport international d’Islande.

Le transport

Le principal mode de transport en Islande est la route. En 2009, le réseau comptait 12 869 km de routes, dont 4 506 km de routes principales en en général revêtues. Le pays n’a pas de voies ferrées.

La route 1 est la route principale qui fait le tour de l’île et relie la plupart des zones habitables. Seules quelques routes traversent l’intérieur du pays, inhabité. Ces routes sont réservées à des véhicules 4×4, du fait de nombreux franchissements de gués. L’hiver, les routes secondaires sont difficilement praticables et les pistes sont même souvent fermées.

En Islande, les lignes de bus sont très utilisées. Le stop est également un moyen de déplacement fréquemment pratiqué sur les voies touristiques malgré que le trafic y soit souvent faible.

Quelques ferries assurent des liaisons régulières pour desservir les petites îles habitées ou pour traverser certains fjords.

L’aéroport de Keflavík, situé à 50 km de la capitale, sert de hub pour les liaisons directes à partir de la France, de la Belgique et du Canada et celles au départ de la France et de la Suisse. Quelques autres aéroports islandais, ceux de Reykjavik, Akureyri… proposent aussi des liaisons internationales régionales. L’Islande compte en tout 98 aéroports, certains de taille très modeste.

L’énergie

Les énergies renouvelables constituent aujourd’hui un secteur de pointe de l’économie du pays et l’un des piliers de la politique énergétique. 70 % de l’énergie du pays provient des énergies renouvelables.

Plus de 99 % de l’électricité du pays est produite par l’énergie hydraulique et par l’énergie géothermique.

L’Islande est le seul pays au monde avec des stations-services qui mettent à disposition de l’hydrogène pour les véhicules qui fonctionnent grâce à une pile à combustible. C’est aussi un des seuls pays capables de produire de l’hydrogène en quantité suffisante et à des prix raisonnables, en raison de l’abondante énergie géothermique disponible sur l’île.

(sources: notes personnelles, Wikipedia. université Laval, le Monde Diplomatique et autres)