Chapitre XIV
Le peuple basque, la langue basque, les danses basques les sports basques
Les Basques sont uniques comme peuple et peu connus. Les quelques informations qui suivent vous aideront à mieux les connaître.
Le Peuple basque, comme dans la plupart des peuples dont les origines remontent à des temps pour lesquels il n’existe pas de traces écrites, donne lieu à de nombreuses hypothèses. De récentes recherches génétiques et scientifiques, combinées à la linguistique et l’hématologie démontrent que les Basques d’aujourd’hui sont les descendants les plus fidèles d’un groupe humain qui vivaient dans le Pays basque actuel durant le et qui survécu à la dernière glaciation[]. Posséder une langue isolée, le basque, et sans relation avec ses voisines et qui paraît n’avoir aucune relation avec celles qui arrivèrent en Europe lors des émigrations indo-européennes est une caractéristique qui a poussé à la recherche des origines de ce peuple, de sa langue et des faits culturels et caractéristiques qui le définissent en tant que «peuple ». Ces constats se sont transformés en un défi pour de nombreux étudiants et a donné lieu à plus de thèses qu’il est habituel d’en voir sur un tel sujet, la plupart sans rigueur scientifique aucune et les autres basées sur les différentes preuves et découvertes effectuées.
Paléolithique: première époque de la préhistoire, caractérisée par l’industrie de la pierre taillée, d’une durée de plusieurs centaines de milliers d’années et qui fait place au mésolithique vers 12000 avant Jésus-Christ.
Mésolithique: période allant de 12000 à 5000 avant Jésus-Christ caractérisée par l’apparition des premières habitations construites, des sépultures collectives et par la décadence de l’art.
Culture
L’origine basque des Européens
Selon un chercheur anglais et une journaliste allemande, la plus grande partie de la population européenne descendrait des basques préhistoriques, indique SUD-OUEST (4 octobre?). Telle est la théorie développée par Peter Forster, chercheur en génétique à l’université de Cambridge et relayée par Élisabeth Hamel, journaliste scientifique allemande qui travaille depuis quatre ans sur le sujet. Tous deux expliquent qu’après avoir étudié les gènes de 10000 Européens, ils en concluent que « les habitants du Vieux Continent seraient les descendants d’un groupe relativement localisé d’hommes et de femmes qui auraient habité dans la région entourant l’actuel Pays Basque, il y environ 20000 ans». Une partie de la communauté scientifique demeure sceptique, mais une telle version du peuplement du continent européen bouleverse les données jusqu’ici admises. Au lieu d’être un peuple d’irréductibles, venus d’on ne sait d’où et parlant une langue d’origine incertaine, les Basques seraient les pères fondateurs de l’Europe.
Une vue du pays basque. Le pic de Béhorléguy
La chasse aux baleines
Il y a 400 ans, les Basques chassaient nos baleines.
La petite histoire du Canada ne parle guère des marins basques qui sont venus au XVIe siècle dans l’estuaire du Saint-Laurent pour chasser la baleine, pêcher la morue et faire la traite des fourrures. Jusqu’à tout dernièrement, les archéologues possédaient si peu d’indices de la présence des marins basques que l’on se questionnait sur leur réelle présence.
Or, depuis trois ans une équipe interdisciplinaire de l’Université Laval s’est penchée sur la question. Des recherches menées aux archives notariales de Bordeaux, principal port d’armement de la pêche basque a permis de situer une activité importante de pêche dans la région de Tadoussac, de 1580 à 1600.
Même si les marins basques cultivaient le mystère de la destination finale de leurs bateaux, ils n’en ont pas moins laissé des traces. Les archéologues Dominique Lalande, Louise Ouimet, Louise Côté et Claudine Giroux ont repéré trois sites le long du fleuve Saint-Laurent: ceux, plus ou moins connus, de Chafaud-aux-Basque et de l’Île-aux-Basques, et celui très peu connu, de l’Anse-à-la-Cave au nord de Tadoussac. C’est sur ce dernier site que les archéologues ont entrepris des fouilles en 1988. On y retrouve deux structures de fours dont se servaient les Basques pour faire fondre la graisse de baleines. La présence de cuivre, de couteaux et de perles de verre laisse supposer que l’on y pratiquait la traite avec les Amérindiens. Les chercheurs envisagent de s’attaquer aux deux autres sites dès l’été prochain. Le site de l’Anse-à-la-Cave, situé au nord de Tadoussac, pourrait bientôt être aménagé afin d’être inclus dans le circuit touristique de la région.
Après avoir vu les baleines, lestouristes pourraient visiter les vestiges laissés par ceux qui chassaient ces mammifères marins il y a 400 ans.
Source: Le Courrier du Sud du 13 mars 1990. (Longueuil)
Toponymie basque par Jean-Baptiste ORPUSTAN
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