Chronique familiale de l’ancêtre Aubin Lambert dit Champagne
L’ancêtre AUBIN LAMBERT dit CHAMPAGNE est le fils légitime d’ODOART LAMBERT, manoeuvre, et de JACQUELINE FEILLARD. Né en France, il est baptisé le 30 juin 1632 à l’église de Saint-Aubin de Touvourvre, ar. Mortagne, Perche (Orne) située à 140 km au sud-ouest de Paris. On lui connaît trois frères et une soeur, tous baptisés à Tourouvre: Nicolas, le 29 janvier 1636 ; François, le 17 juin 1637 ; Nicolas (homonyme), le 27 avril 1642 et Madeleine, le 15 novembre (sic).
Il est arrivé en Nouvelle-France après 1657 et avant le 14 mai 1663, car on sait, qu’à cette date-là, devant le notaire Guillaume Audouart dit Saint-Germain, il acquiert une terre dans le village de Chateau Richer, voisine de celles de Romain Trépanier et de Michel L’Homme. Il est aussi du nombre des créanciers d’Antoine Gaboury condamné pour tentative de viol sur une fillette.
Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-JACQUES LEBEAU.
L’histoire d’Aubin Lambert et de ses descendants a été établie, ci-après, sur 12 générations.
Les Lambert du Canada n’ont pas qu’une seule souche en Nouvelle-France. Il y a quatre personnes portant ce nom qui y viennent à des dates différentes et provenant de en un lieux différents de la France. Le premier, arrivé vers 1640, est Eustache Lambert, de Boulogne en Picardie. Le deuxième est Aubin Lambert dit Champagne. Le troisième, arrivé vers 1670, est Pierre Lambert, de Fourmetôt en Normandie. Le quatrième, arrivé vers 1729, est Paul Lambert de Sainte-Catherine, ville d’Arras en Artois.
Aubin Lambert n’est pas, contrairement à ce que l’on pense, soldat du régiment de Carignan arrivé en 1665. On lui connaît le surnom de Champagne. Il s’est embarqué au port de Dieppe pour arriver en Nouvelle-France comme travailleur-immigrant et réside sur la côte de Beaupré, dans la seigneurie de Beaupré, sur la terre no 49 à Château-Richer, jusqu’en 1669 ou 1670.
En 1670, un bateau vogue vers la Nouvelle-France, amenant un groupe de jeunes femmes qui viennent prendre mari au pays. Il s’agit des Filles du Roy. Élisabeth Aubert née dans la paroisse Saint-Jacques-de-la Boucherie de Paris, fille de Michel et Jeanne Aubert, et âgée de 27 ans, arrive avec une dot personnelle de 200 livres et une autre de 50 livres donnée par Louis XIV. D’où vient la dot de 200 livres? Le mystère reste entier. Les Filles du Roy doivent se marier avant la date du retour du bateau qui les a amenées en Nouvelle-France, sinon, elles repartent avec le navire. Élisabeth se marie avec Aubin Lambert le 29 septembre 1670, en l’église Notre-Dame-de-la-Victoire de Québec et le mariage est béni par le prêtre Henri de Bernières. Le contrat de mariage avait été préparé par le notaire Romain Becquet, le 4 septembre 1670. Cette date est proche du départ du bateau. On peut croire qu’Élisabeth a attendu de trouver un prétendant qui accepte de s’installer à St-Augustin-de-Desmaures à 20 km au sud-ouest de la ville de Québec, au Cap-Rouge, pour qu’elle soit près de son amie Jeanne Gilles, une autre Fille du Roy. Pour ce faire, Alain Lambert a échangé sa terre de Chateau-Richer pour une que son cousin germain Jacques Goulet possède à Pointe-à-Goulet (Cap Rouge) dans la future paroisse de Saint-Augustin. En 1681, lors du recensement, Aubin cultive toujours cette terre de 8 arpents en valeur et possède 2 bêtes à corne.
Le 4 octobre 1690, Élisabeth meurt à l’Hôtel-Dieu de Québec, après quelques semaines d’hospitalisation. À 58 ans, Aubin devient veuf avec neuf enfants dont les âges s’échelonnent de un an à dix-sept ans. L’aînée, Françoise-Marguerite, ne vit plus avec ses frères et sœurs; elle a quitté la maison lorsqu’elle s’est mariée en 1685. C’est Catherine, sourde et muette, qui se retrouve, à dix-sept ans, responsable de la tenue de la maison; elle partage avec son père, la tâche de l’éducation des plus jeunes enfants de la famille.
Les premier huit enfants sont nés dans la maison des Lambert sur une terre à St-Augustin. En 1686, Aubin quitte Saint-Augustin pour s’établir à Saint-Nicolas sur une terre voisine de celle de sa fille ainée Françoise et son époux Michel Chatel qui est comme Aubin né au Perche. En 1713, Aubin signe un accord d’abandon donnant tous ses biens à son fils ainé Jean-Aubin qui s’engage à s’occuper de son père et de sa sœur sourde-muette Catherine pour le reste de leurs jours. Aubin meurt moins d’un mois plus tard et est inhumé le 4 avril 1713 dans le cimetière de Saint-Nicolas-de-Lévis.
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