Les Dubé


Chronique familiale de l’ancêtre Mathurin Dubé

Cette généalogie a été préparée avec la collaboration du généalogiste Jean-Jacques LEBEAU.

L’histoire de Mathurin et de ses descendants a été établie sur 10 générations.

Mathurin Dubé est né en 1631 à Vault-Themer de Fontenay, évêché, Lucon, Poitou, France. Il était le fils de Jean Dube et de Renée Suzanne, de la Chapelle de May.

Il immigra en Nouvelle-France vers 1660 et vécu à son arrivée en la paroisse de St-Jean de l’Île d’Orléans. Il devint serviteur de Mgr Laval. Il n’est pas listé dans les recensement de 1666 et 1667, mais il est certain qu’il vivait dans la région de Québec. Le 22 juin 1667, un acte du notaire Paul Vachon révèle que Mgr Laval lui concéda une terre de 3 arpents de large par 1,5 arpents de profond sur l’Île d’Orléans en la paroisse de Saint-Jean. Ses voisins étaient Pierre Michaud et Jacques Jehan. Trois ans plus tard, il se déclare prêt à prendre une femme.

Il choisit une des « filles du roy » que le roi de France avait dépêché en Nouvelle-France. Ces filles étaient sous la direction de Anne Gasnier et de Elizabeth Estienne. Il choisit Marie Campion, une jeune fille de 16 ans qui avait toutes les qualités requises pour élever une famille dans les conditions difficiles de la Nouvelle-France en ce moment-là. Mathurin avait 39 ans. Marie était courageuse et était venue en Nouvelle-France pour se donner une avenir plus aventurier que celui que lui réservait la France même si celle-ci était le pays le mieux organisé en Europe. Malgré qu’elle avait appris des Jésuites que le climat en Nouvelle-France était difficile, que toute communication était fermée presque 6 mois par an à cause de la neige et du froid et que les Iroquois étaient un danger constant, Marie n’avait pas hésité à traverser l’Atlantique.

Mathurin Dubé se maria à Marie Campion le 28 août 1670 devant le notaire Romain Becquet. Elle était la fille de Pierre Campion et de Marguerite Esnau (Hénault) de la ville de Saint-Malo en Bretagne (Ille-et-Vilaine) à sa naissance et de la paroisse Saint-Nicaise de Rouen au moment du mariage de Marie. Selon la coutume de Paris, ils décidèrent de vivre en communauté de biens. Elle apporta la somme de 200 livres, tout comme lui. De plus, elle apporta une somme de 50 livres que le Roy donnait aux « filles du roy » comme dot. Les témoins du mariage furent Anne Gasnier, Louis Rouer de Villeray, Élizabeth Estienne, Jean-Baptiste Gosset et Claude Morin. Mathurin et Marie ne savaient pas écrire et ils ne firent chacun qu’une marque sur le contrat de mariage devant le notaire.

La cérémonie nuptiale de Mathurin et Marie eue lieu le 3 septembre 1670 en la paroisse Sainte-Famille de l’île d’Orléans. Au recensement de 1681, ils logent toujours dans la paroisse de Ste Famille. Selon le recensement, Mathurin a 50 ans à ce moment là et Marie 27 ans. Il y a cinq enfants Mathurin, Madeleine, Louis, Pierre et Charles.  Ils ont toujours la même terre avec une vache. Ses voisins sont Jean Moirier et René Asseline.

Plus tard, Mathurin signe deux baux pour des terres de culture. Il devient donc fermier pour ces deux terres en 1684, propriétés de Eleanore de Grandmaison et de François Magdelaine Ruette, après avoir été le fermier de Mgr Laval. Il a peu de temps pour s’occuper de sa propre terre qu’il vend pour traverser le fleuve  travailler sur les deux terres. Fier de son bail de 7 ans, Mathurin loge sa famille près du manoir seigneurial d’où il pouvait utiliser la boulangerie et l’étable. Ses voisins étaient alors Guillaume Lizot et Monsieur de Saint-Denis. Il devait cultiver les terres, les ensemencer et y élever le plus de vaches possible.

Les deux derniers enfants de Mathurin et Marie sont baptisés à Saint-Anne-de-la-Pocatière, mais ils meurent très jeunes.

Mathurin Dubé meurt le 28 décembre 1695. Marie Campion décède le le 30 décembre 1703. Il est inhumé à Rivière-Ouelle. Leurs enfants Mathurin, Laurent et Pierre s’établirent sur le premier rang de la seigneurie de Aulnaies, mais Pierre céda sa terre à son frère Laurent avant 1714. En 1723, Pierre avait des propriétés dans la seigneurie de Lauzon et en 1728 vivait dans la région de Montréal. Son frère Louis vivait dans la paroisse Notre-Dame-de-Liesse de Rivière-Ouelle. Leur sœur Madeleine, vivait à la Pocatière jusqu’à la mort de son mari Jean Miville en 1711.

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