• Les premières années

    Charles-Émile travaille dur dans sa shop de « barbier ». Sa clientèle augmente, mais il peine à joindre les deux bouts car la coupe des cheveux rapporte peu. Il engage un autre coiffeur et installe une deuxième chaise. L’affluence augmente mais, contrairement à ses espoirs, le salaire du nouveau est à peine couvert par les […]

  • Le salon de coiffure d’Antoinette

    Les mois passent et Jean-Claude a maintenant huit mois. Pour Antoinette, le moment est venu de rejoindre son mari au magasin. Il achète pour elle l’équipement le plus moderne : une machine électrique pour les « permanentes » qui ressemble à une pieuvre, avec ses longs fils la reliant à chacune des mèches de cheveux […]

  • Au revoir, Saint-Henri !

    Le temps passant, ils se rendent compte que Saint-Henri ne leur convient plus, pas plus qu’à leur famille. Beaucoup de choses les mettent mal à l’aise : la pauvreté du quartier, la suie des locomotives et des usines, la désuétude des logements, le chômage, déjà élevé, qui augmente encore, la difficulté de vivre décemment de […]

  • Maurice Duplessis

    Au Québec, Maurice Duplessis est choisi chef du parti conservateur. Né en avril 1890 d’un père lui-même député, c’est un jeune avocat de Trois-Rivières qui y pratique le droit (il sera bâtonnier de la province de Québec en 1937). Il est tenace, intelligent et il se montre sensible aux préoccupations du peuple. C’est un esprit […]

  • Adolph Hitler

    En 1933, les Dupras apprennent qu’un certain Hitler est nommé Chancelier de l’Allemagne. Ils ont peu entendu parler de lui, préoccupés qu’ils sont de bâtir leur commerce. Mais ils vont rapidement se rendre compte de la notoriété grandissante du personnage en raison des inquiétudes que suscitent ses activités « révolutionnaires » dans son pays. On […]

  • Verdun, nous voilà !

    Pendant ce temps, au Québec, très loin des nuages qui s’amoncellent sur l’Europe, la famille Dupras fait son petit bonhomme de chemin. Jean-Claude, lui, fait ses premiers pas. À la fin de 1933, Antoinette et Charles-Émile finissent par dénicher à Verdun ce qu’ils recherchaient. C’est un magasin en rez-de-chaussée, au 5710 de la rue Verdun […]

  • Les affaires prennent de l’essor

    Un salon de « barbier » est un endroit de prédilection pour discuter de l’actualité et apprendre ce qui se passe. C’est particulièrement vrai dans le cas de la shop de Charles-Émile. On y parle de ce qu’il aime, particulièrement de politique et de hockey. Il veut tout savoir sur la politique, quelque soit le […]

  • La Grande Dépression continue…

    Et pourtant, cette fameuse Grande Dépression s’incruste et se propage. Malgré les programmes massifs de création d’emplois et de nationalisation par le gouvernement et le financement de travaux publics à Montréal tels que la construction du Chalet sur le Mont-Royal et l’aménagement du lac des Castors, ou bien les octrois des gouvernements pour maintenir le […]

  • La mort de Fortunat

    Pourtant, Antoinette a été profondément marquée par la mort de son père. C’est dans ses bras qu’il est tombé lorsqu’il a été foudroyé par une crise cardiaque, alors qu’il préparait le repas du dimanche avec les enfants, pendant qu’Alexandrine assistait à la grand’messe à Sainte-Clothilde. Elle avait 11 ans. Elle est soudainement prise d’une douleur […]

  • La première automobile

    Charles-Émile et Antoinette ont enfin économisé suffisamment d’argent pour réaliser ce dont ils rêvent depuis l’ouverture de leur premier commerce à Saint-Henri, l’achat de leur première automobile. Ils se décident pour une Plymouth 1933, neuve, une « deux-portes » noire, qu’ils payent comptant. 465 dollars ! Toute une somme ! Ils sont très excités de […]

  • L’Allemagne effraie

    Le 10 mai 1933 paraît dans La Presse une photo montrant des étudiants allemands à Berlin en train de brûler, à l’instigation des Nazis, des piles de livres aux idées prétendument non germaniques. Freud, Einstein, Gide, Hemingway, Marx, Proust, Zola et combien d’autres, sont éliminés des bibliothèques universitaires et leurs livres transformés en fumée sur […]

  • Le Canadien

    Cet automne là, il est beaucoup question de hockey autour de la chaise de Charles-Émile. Il est un grand supporteur du Canadien de Montréal, l’équipe préférée des Canadiens français. Ses clients Canadiens anglais soutiennent plutôt les Maroons de Montréal qui existent alors depuis une dizaine d’années et jouent dans le nouveau Forum, construit spécifiquement pour […]

  • Voilà Pierre-Paul !

    La naissance de Pierre-Paul, en ce 25 mai 1935, apporte un grand bonheur à ses parents. Ils n’en sont pas moins conscients de voir leurs responsabilités augmenter. Le petit Jean-Claude aura 3 ans la semaine suivante. Pierre-Paul est né dans le lit conjugal du logement de la rue Eagan et c’est le docteur A.D. (Aédodat) […]

  • L’Union Nationale

    Depuis son accession au poste de Premier Ministre du Canada en 1921, en tant que député de l’Île-du-Prince-Édouard, Mackenzie King a été battu en 1925, réélu en 1926 comme député de Saint-Albert (Saskatchewan) et défait encore en 1930. Il reprend finalement le pouvoir pour de bon à l’occasion d’une grande victoire électorale en 1935 à […]

  • Le traité de Versailles est bafoué

    Comme tout le monde, Charles-Émile sait depuis longtemps que les conditions du traité de Versailles ne plaisent pas à Hitler. Mais il est quand même surpris et inquiet de voir, en mars 1935, Hitler dénoncer le traité, annoncer le réarmement du pays et créer une nouvelle armée de 36 divisions et de 550 milles hommes. […]

  • Le pouvoir à Duplessis

    Au Québec, Duplessis se révèle un grand Chef de l’Opposition. Il obtient la convocation du Comité des comptes publics et révèle au grand jour les tractations financières dans lesquelles tremperait le Premier Ministre. Il dévoile une liste de quarante-deux personnes ayant reçu de l’argent à même les fonds publics et qui ont un lien de […]

  • Les Jeux Olympiques de 1936

    Antoinette et Charles-Émile attendent avec impatience les Jeux Olympiques de 1936, car Berlin en est l’hôte. Ils sont curieux de voir le comportement du Führer. L’Allemagne avait en effet décroché l’organisation des Jeux Olympiques d’été avant l’arrivée au pouvoir de Hitler. Sur les ordres de celui-ci, le président du comité olympique allemand est remplacé pour […]

  • La vie s’améliore

    Le temps est venu de déménager de nouveau la petite famille. Antoinette, qui reprend son travail au salon, engage une « bonne », Réjeanne, pour s’occuper de la maison et prendre soin des enfants. Elle espère trouver un logement près du salon afin de pouvoir aller voir ses fils pendant la journée. Le hasard fait […]

  • Le photographe

    La deuxième boutique à l’est de la shop est celle du photographe. Les gamins du quartier ont vite saisi le parti qu’ils pouvaient tirer de sa présence. En effet, son commerce l’amène à recevoir les nouveaux mariés pour les photos officielles le jour du mariage. La coutume veut que les invités des mariés les suivent […]

  • L’entrepreneur de pompes funèbres

    La curiosité de Jean-Claude est piquée par ce qui se passe de l’autre côté de la rue Verdun, au coin de la rue Manning, de biais avec le magasin. C’est là qu’est établi le J. F. Wilson Funeral Parlour, un établissement spécialisé en pompes funèbres. Il dessert la population canadienne-anglaise et protestante de l’Ouest de […]

  • La parenté, les vacances

    Les affaires de la shop et du salon de coiffure deviennent relativement prospères, même si la coupe de cheveux est à vingt-cinq cents et la permanente à un dollar. La famille n’est pas riche, mais vit bien et toujours un peu mieux, car les affaires croissent sans cesse. Les profits suivent. En plus, la vie […]

  • L’ombre s’alourdit

    Le peuple allemand et les leaders du Reich n’ont aucune idée du cynisme d’Hitler. Personne ne sait encore que, le 5 novembre 1937, il a convoqué une réunion de son état-major à la chancellerie et demandé à chacun des participants de jurer le secret. La réunion a duré quatre heures. Il leur a fait part […]

  • Photos chapitre II

    Le certificat de compétence d’Antoinette pour pratiquer son métier de coiffeuse. Charles-Émile, à gauche et Antoinette, au centre, avec leurs employés dont Yolande à droite devant la shop et le salon de coiffure. Premiers pas de Jean-Claude Alexandrine et Fortunat le jour de leur mariage Antoinette dans leur première auto, une Plymouth 1933. Mémère Dupras […]