Tunisie

La peinture tunisienne est la production picturale à partir de la période du protectorat français, à la fin du xixe siècle. Du fait de l'interdit de la reproduction de l'image humaine par les dynasties musulmanes régnante, les peintres se sont alors tournés vers la calligraphie.

L'introduction de l'art plastique en Tunisie a lieu au début du xixe siècle. À la fin du siècle, la peinture de chevalet voit le jour et permet à l'artiste d'exprimer son point de vue subjectif. L'histoire de cette peinture tunisienne débute avec des individus issus de la bourgeoisie et qui suivent leurs études artistiques en Europe et se rattachent au réalisme, au folk art et au paysagisme.

Le 11 mai 1894 s'ouvre le premier Salon tunisien et accueille les pionniers de la peinture tunisienne. On y assiste à la naissance d'un art figuratif qui s'intéresse toujours aux mêmes thématiques malgré les origines variées des artistes. Une vague de peintres figuratifs folkloriques apparaît.

La naissance d'une peinture tunisienne contemporaine est fortement liée à l'émergence de l'École de Tunis, mise en place en 1949, qui vise à incorporer des thèmes proprement tunisiens et rejette l'influence orientaliste de la peinture coloniale. Elle réunit des peintres français et tunisiens, musulmans, chrétiens et juifs et tous assument la continuité du Salon tunisien et créent le service des arts

Après l'indépendance en 1956, le mouvement pictural tunisien entre dans une dynamique d'édification nationale alors que des artistes se mettent au service de l'État. Dans les années 1950 et 1960 émerge la peinture abstraite, alors que l'art figuratif est en constante évolution. Face à eux se trouvent des tenants de l'authenticité.

Au cours des années 1970, une nouvelle vague d'artistes choisissent de poursuivre leur formation en Europe. Quant aux artistes dits « naïfs, ils imposent leurs propres styles.