Berni, Antonio

Le peintre argentin Antonio Berni naît le 14 mai 1905. Berni a vingt ans quand il vient en Europe pour suivre des études artistiques. Il habite à Paris et rencontre les surréalistes, notamment Aragon et fréquente Henri Lefèvre.

En 1930, au creux de la crise économique, il revient en Argentine, où dans un milieu intellectuel hostile et tout en travaillant comme simple employé municipal, il développe ses recherches surréalistes et métaphysiques, puis réalistes au contact de la misère, des chômeurs des taudis du port de Buenos-Aires.

Aux années 60, c’est le formidable éclatement de sa peinture, en une sorte d’épopée populaire où les personnages sortis tout droit des favellas, vont, d’œuvre en oeuvre, vivre leur vie splendide et misérable dans un grand bric-à-brac d’objets de récupération : papiers froissés, chiffons, grillages, bout de métal, napperons de dentelles, ossements.

En 1962, Berni est lauréat de la Biennale de Venise avec Caprogrossi, Giacometti et Manessier.

Une des dernières œuvres de Berni, qui, depuis quelques années ne venait plus aussi souvent à Paris (l’ARC en 1971 lui avait consacré une grande crucifixion pour une église de la banlieue de Buenos-Aires), laisse un dernier message : autour du Christ, les cavaliers de l’apocalypse sont armés de mitraillettes.

Il meurt le 13 octobre 1981 à Buenos-Aires et avec lui disparaît une des figures les plus étonnantes de l’art en Amérique latine

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