Charles-Émile et Antoinette font tous les efforts nécessaires pour assurer à leurs fils une meilleure vie que la leur. Ils croient que leur réussite passe par l’éducation. Même s’ils sont issus d’un milieu ouvrier et que leur niveau d’instruction n’est pas très élevé, ils veulent que leurs fils reçoivent la meilleure éducation possible. Pour les aider encore plus, ils les inscrivent à des cours privés. C’est ainsi que Jean-Claude suivra des cours de diction, de théâtre et de piano. Il jouera dans de petites pièces de théâtre. On l’encourage aussi à collectionner des timbres, à se constituer des cahiers de découpures de journaux sur le sport etc…
Un jour, son groupe de théâtre est invité à assurer la figuration dans l’opérette « les Cloches de Corneville », jouée en deux représentations à l’auditorium du collège Mont-Saint-Louis. Jean-Claude se retrouve alors sur la même scène que Jean-Pierre Masson qui tient le rôle principal du faux fantôme, en fait un vieil avare qui cherche à profiter de la fortune de son employeur de longue date.
Masson est un jeune artiste qui a, durant ses études en droit, joué au théâtre avec les Compagnons de Saint-Laurent. Après avoir été admis au Barreau, il a plutôt opté pour une carrière artistique. Ses rôles à la radio lui assurent une certaine notoriété. Le jeune Jean-Claude est émerveillé par le jeu de Masson dans l’opérette et n’est pas surpris, plus tard, de le voir connaître une grande carrière. N’a-t-il pas remplacé à la radio le comédien Hector Charland, parti à la retraite, dans le rôle de l’avare Séraphin Poudrier, personnage clé dans « Les Belles Histoires des pays d’en haut »? Masson reprendra d’ailleurs ce rôle au cinéma.
Jean-Claude est très impressionné par le collège Mont-Saint-Louis et rêve d’y étudier un jour.
Pas de commentaire