Les Jeux Olympiques de 1936


Antoinette et Charles-Émile attendent avec impatience les Jeux Olympiques de 1936, car Berlin en est l’hôte. Ils sont curieux de voir le comportement du Führer. L’Allemagne avait en effet décroché l’organisation des Jeux Olympiques d’été avant l’arrivée au pouvoir de Hitler. Sur les ordres de celui-ci, le président du comité olympique allemand est remplacé pour la simple raison que son grand-père est juif. D’ailleurs, tous les athlètes juifs sont chassés de l’équipe nationale allemande, même si certains d’entre eux sont les meilleurs au monde dans leur discipline. Une clameur mondiale s’élève contre cette violation du code olympique et des règles d’égalité et de fair play. Les Jeux sont menacés de boycott.

Les Nazis, désireux de démontrer la supériorité des athlètes Aryens, font quelques concessions envers les juifs pour éviter un dérapage. Hitler inaugure les jeux et maintient un profil relativement bas, se conformant ainsi aux directives du CIO qui souhaite que l’accent soit mis sur les athlètes. C’est la première fois que la télévision fait son apparition aux jeux. Malgré les consignes, les jeux sont un grand succès pour les Nazis. Les Allemands remportent le plus grand nombre de médailles, mais la vedette incontestée est Jesse Owens, un noir américain, champion d’athlétisme, vite devenu le préféré des spectateurs allemands. Des centaines de journalistes internationaux affirment que ce furent les meilleurs jeux et les mieux organisés. Les touristes quittent l’Allemagne avec le souvenir d’avoir été reçus avec grande courtoisie. Les Nazis atteignent leur objectif : la respectabilité. Mais il n’y aura pas de Jeux Olympiques au cours des 12 prochaines années. Au lieu de s’affronter lors de compétitions sportives, les jeunes s’entretueront dans une guerre qu’Hitler est en train de préparer.