Le 1er novembre 1952, Claude est estomaqué d’apprendre que Truman a décidé de tester une nouvelle bombe thermonucléaire. C’est la bombe H. Il est surpris que le président américain ait autorisé ce lancement quelques jours avant l’élection du nouveau président Eisenhower. Il lui semble que Truman aurait dû laisser à Eisenhower la responsabilité de faire éclater la bombe car c’est ce dernier qui devra gérer les conséquences.
La bombe est nommée Mike et c’est un engin à base d’hydrogène. Elle a annihilé complètement l’atoll Eniwetok au sein de l’archipel Marshall dans le Pacifique, où elle a explosé et laissé un cratère d’un mille de diamètre tout en tuant tout ce qui vit à trois milles à la ronde, incluant les poissons. Conçue par le physicien Edwards Teller et le mathématicien Stanislaw Ulam, la superbombe de 10,4 mégatonnes a plus de 20 pieds de longueur et est 1,000 fois plus puissante que la bombe atomique qui a détruit Hiroshima.
Durant les six années suivantes, les Américains feront vingt-trois tests nucléaires additionnels et la Russie, l’Angleterre, la France et la Chine joindront la course et développeront chacune une bombe H. Teller qui a beaucoup d’influence auprès des politiciens américains croit que les USA doivent avoir de telles armes pour dissuader l’ennemi. Avant de mourir en septembre 2003, il notera que «la deuxième partie du siècle précédent a été beaucoup plus paisible que la première partie parce que tout ce pouvoir destructeur a été entre les mains de peuples qui veulent la paix». C’est la position de ceux qui sont favorables au développement d’armements à destruction massive. Claude ne sait quoi penser sur ce sujet, mais il lui semble que le grand nombre de bombes atomiques des arsenaux américains et soviétiques auxquelles s’ajouteront les futures bombes H menacent toute la planète. Il conclut qu’il vaudrait mieux que ces armes n’existent pas et que les gouvernements devraient s’en débarrasser et cesser la recherche et le développement d’engins toujours plus puissants.
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