Chronique familiale de l’ancêtre Jean Poitras (Poidras)
Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU.
L’histoire de Jean et de ses descendants a été établie, ci-après, sur 10 générations.
Arrivé en Nouvelle-France vers 1660, l’ancêtre Jean POITRAS (Poidras) est né vers 1639 à Cugand, Poitou, France, fils de Laurent POITRAS (Poidras) et de son épouse Renée BERTIN de Nantes en Poitou, archevêché de Laroche-sur-Yon en Vendée. Il est fermier. Il vient en Nouvelle France à titre d’engagé. Ila 25 ans et épouse Marie-Sainte Viés, âgée de 15 ans,fille de Sieur Robert Viés de la Mothe et Sainte Paulin, le 27 août 1664 en l’église de Québec, Nouvelle France.
Le recensementde 1666 indique que Jean Poitras, Marie-Sainte Viés et Charlotte-Françoise Poitras vivaient en février 1666 à Québec. Jean habitait la ville de Québec avec sa fille et sa femme. Il acheta une terre de 3 arpents en banlieue de Québec, cette même année. Il était maintenant qualifié de maître-menuisier. Plus tard il acquérait une terre de 30 arpents à St-Charles où il décida de s’installer avec sa famille. Sa femme attendait alors son deuxième enfant.
Un incident particulier le concernant est relevé par le Conseil souverain de la Prévôté de Québec, le 27 janvier 1667. Jean Poitras poursuit devant le Conseil Souverain, Hilaire Chardonnet, parce que ce dernier s’est introduit chez lui et a donné, devant sa femme, un coup de hache à son chien. » Nous avons condamné et condamnons l’accusé Hilaire Chardonnet en cas que le dit chien vienne à mourir du dit coup de hache ou soit hors de service, de payer au dit demandeur Jean Poitras la somme de vingt livres et en cas que le dit chien du dit demandeur Jean Poitras puisse servir à la « tresne » après sa guérison en la somme de dix livres seulement et en dix livres d’amende pour les pauvres de l’Hôpital Général « .
Jean Poitras, Marie-Xainte Viés et Charlotte-Françoise Poitras vivaient en 1667 à Québec.
En 1672, le notaire Romain Becquet, par un contrat passé le 19 novembre 1672, identifiait Jean Poitras comme « bourgeois de Québec ». L’ancêtre engageait Jean Patenostre comme apprenti. Ce dernier travaillait sans rémunération; il était tout simplement logé et nourri.
En 1679, Marie-Sainte a déjà mis au monde 9 enfants. Afin d’habituer ses 5 garçons aux travaux de la terre, le couple acheta une terre à Lorette et 2 mois plus tard, une autre à proximité.
À l’automne de 1680, on le retrace à Côte Geneviève. Sa femme accouchait de son dixième enfant. Il y habitera pendant au moins 16 ans. En 1690, les anglais attaquaient Québec avec à leur tête le général Phipps. Jean Poitras et deux de ses fils en âge allèrent certainement apporter leur contribution afin de défendre la ville. On croît qu’il possédait un atelier de menuiserie à la basse-ville lors du grand incendie de 1682.
En 1687, leur quinzième enfant voyait le jour. À la naissance de leur dix-septième, le 15 mai 1691, Marie-Sainte qui devait avoir une santé affaiblie fût hospitalisée. Elle y restera jusqu’à sa mort le 28 juillet 1691.
De 1691 à 1694, après la mort de sa femme, Jean Poitras, appuyé de 6 garçons, continue à exploiter ses grandes fermes.
Il fut menuisier en 1681 à la haute ville, Québec. Cette année là, le recensement indique que Jean Poitras vivait avec sa famille Charlotte-Françoise Poitras, Jeanne Poitras, Pierre Poitras, François Poitras, Joseph Poitras, Jean Poitras et René Poitras à la haute ville de Québec. Jean Poitras possédait un fusil, quatre bêtes à cornes, un cheval et vingt arpents de terre en valeur.
En 1695, il épouse Marie-Anne de Lavoye, fille de Pierre de Lavoye et Isabelle Aubert, le 25 avril 1695 à Québec, âgée de 22 ans. En 1696, il décidait de retourner vivre sur ses terres de Lorette. Au recensement de 1699, elle lui avait donné 3 autres enfants.
Au cours du mois d’avril 1711, Jean Poitras et sa famille perdirent tout ce qu’ils possédaient dans l’incendie de leur maison. Cette même année une épidémie de fièvre s’abattit sur la ville. Tragique coïncidence, Marie-Anne de la Voye décédait le même jour, de la même année, elle n’avait que 38 ans.
Il décède le 7 mai 1711 à l’Hôtel-Dieu après 8 jours d’hospitalisation, Québec.
Parmi les enfants, du premier mariage, 3 perpétueront le patronyme. Du second, 1 seul transmettra le nom de Poitras jusqu’à nous.
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