les Granger


Chronique familiale de l’ancêtre acadien Laurent Granger,

Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU.

L’histoire de Laurent et de ses descendants a été établie, ci-après, sur 9 générations.

Le cauchemar de la déportation des Acadiens

En 1754, en Amérique du Nord, la crise éclate avec le début de la 4e guerre inter-coloniale (French and Indian War en anglais). Le conflit commence avec des victoires françaises dans la vallée de l’Ohio. La panique gagne les colonies britanniques. Charles Lawrence devient gouverneur de la Nouvelle-Écosse. Il discute avec William Shirley, gouverneur du Massachusetts, de la possibilité de remplacer les Acadiens par des colons anglo-américains.

En 1755, 1 800 soldats de la Nouvelle-Angleterre arrivent en Nouvelle-Écosse. Ce débarquement est suivi de la prise des forts français par le général Monckton. Lawrence confisque les armes et les embarcations des Acadiens. En juin, il rencontre des délégués acadiens et exige d’eux un nouveau serment d’allégeance inconditionnelle en échange du retour des armes. Les Acadiens refusent.

Après la victoire dans la bataille de Fort Beauséjour et la prise de Fort Gaspareaux, en juin 1755, Lawrence ordonne en septembre à ses commandants d’attirer les hommes français de leurs districts respectifs, dans les ports, de les y arrêter et de les y détenir. Les conséquences des tentatives d’évasion sont très graves. Winslow avait prévenu les Acadiens que si après deux jours, les absents ne se livraient pas aux autorités, leurs proches seraient alors exécutés.

Le véritable cauchemar commence. Aux hommes de la région regroupés dans la petite église de Grand-Pré, le lieutenant-colonel John Winslowlire lit l’édit de la déportation. Les pauvres paysans apprennent avec horreur que « Son Excellence le gouverneur Lawrence » était dès lors autorisé par Londres de confisquer « vos terres, vos maisons, votre bétail et vos troupeaux de toutes sortes (…) avec tous vos autres effets, excepté votre argent et vos mobiliers, et que vous-mêmes vous devez être transportés hors de cette province. »

Des navires viennent les chercher pendant que d’autres troupes vont arrêter les femmes et les enfants chez eux. Les déportés sont divisés par groupes d’âge et de sexe, puis embarqués sur les navires. Malgré la promesse faite aux Acadiens qu’ils pourraient conserver certains effets personnels comme leur mobilier, les Britanniques s’emparent de tout avant de les entasser de force sur les bateaux.

Les familles sont déchirées, contrairement à une autre promesse qui leur avait été faite. Le gouverneur Lawrence, dans une lettre adressée au colonel Monckton, écrit: « Je ne vous demande pas d’attendre que les femmes et les enfants s’embarquent, envoyez les hommes sans eux. » Une fois débarrassés des habitants, Les Britanniques brûlent les maisons et de s’approprient le bétail. Le cruel Lawrence ordonna encore: « Vous devez faire tous les efforts possibles pour réduire à la famine ceux qui tenteront de s’enfuir dans les bois ». On estime à 20% ceux qui ont pu s’échapper.

Environ 12 000 habitants acadiens désarmés et sans défense furent ainsi déracinés de leur patrie et envoyés en exil vers des destinations qui leur étaient inconnues. Plusieurs navires coulent emportant avec eux leurs passagers. Les survivants se retrouvent bientôt dispersés et abandonnés dans les colonies britanniques de la côte atlantique américaine. D’autres dans les Caraïbes et d’autres encore sur les côtes de la France et en Angleterre. Plusieurs Acadiens se réfugient en Louisiane pour devenir les premiers Cajuns.

L’ancêtre Laurent GRANGER arriva à Port-Royal et c’est pourquoi que son descendant Josep GRANGER (n. 1712) se trouva de 1755 à 1772 au Connecticut.

*texte combiné Wikipedia et Patrick Couture

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