Chronique familiale de l’ancĂŞtre Claude GRATON
(Extrait de la vente de Michel DURANT Ă Claude GRATON, devant le notaire Paul Vachon le 4 septembre 1670).
Son père PIERRE1 GRATON est nĂ© Ă d’Aubigny en France dans l’Ă©vĂŞchĂ© de Luçon, arr. La Roche-sur-Yon en Poitou (VendĂ©e). Il est dĂ©cĂ©dĂ© vers 1683 en France. Il Ă©pousa MARIE BOUCHER.
Les enfants de PIERRE GRATON et MARIE BOUCHER sont:
- i. CLAUDE2 GRATON.
- MATHURINE GRATON, m. PIERRE TOUPIN, LAOIERRE, 30 septembre 1670, Chapelle-de-Beauport, Québec.
Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean Jacques LEBEAU qui remercie Yvon Gratton de Treadwell, qui lui a fait parvenir cette généalogie, sœur Agathe Gratton S.C.O., Ottawa, Paul Gratton, Rockland, et Marcel Gratton, Wendover, pionnier qui a écrit à la main la première généalogie des Gratton sur une bande de papier de trois pieds par onze pieds.
Une carte gĂ©nĂ©alogique plus dĂ©taillĂ©e peut ĂŞtre visualisĂ©e en cliquant sur GRAPHIQUE « les Gratton ».
L’histoire de Claude
Claude Graton, sieur de Villefort, ancĂŞtre des Graton (Gratton) d’AmĂ©rique, n’assiste pas au mariage de sa fille HĂ©lène, en fĂ©vrier 1673. Ayant Ă©tabli sa famille Ă Saint-Joseph-de-Beauport, dès son arrivĂ©e Ă la fin de l’Ă©tĂ© 1670, Il est reparti vers la France peu de temps après. En toute probabilitĂ© Ă l’automne 1671. C’est une hypothèse qui lui attribue la paternitĂ© de Joseph, nĂ© en juillet 1672. Joseph deviendra l’unique responsable de la survie du patronyme de ce cotĂ© de l’Atlantique. Chose certaine, Claude Graton Ă©tait encore lĂ le 20 octobre 1671, date mentionnĂ©e dans l’inventaire de ses biens concernant le règlement de la quittance de 165 livres pour la terre achetĂ©e en 1670. La conception de Joseph constituerait donc l’un de ses derniers actes, et le plus significatif, de l’ancĂŞtre Claude Graton en terre d’AmĂ©rique!
Marguerite Moncion n’aura pas survĂ©cu longtemps au dĂ©part de son Ă©poux Claude: son dĂ©cès, dans les premiers mois de 1674, marque la fin d’annĂ©es mouvementĂ©es pour la famille, mais Il Ă©pargne Ă la mère d’ĂŞtre tĂ©moin des pĂ©ripĂ©ties qui caractĂ©riseront la trajectoire de certains de ses rejetons. Il revient Ă Pierre Toupin, mari de Mathurine Graton, de prendre en charge la succession et d’organiser les conditions de vie des orphelins, pour qui Il a Ă©tĂ© choisit tuteur. Le 9 juin, le notaire Vachon dresse Ă sa demande l’inventaire des biens de Claude et Marguerite, qui feront l’objet d’une vente aux enchères quelques semaines plus tard.
Pourquoi a-t-il quittĂ© ainsi sa jeune famille? Étant donnĂ© le manque de prĂ©cisions dans les actes, Il faut s’en remettre Ă des hypothèses Ă©laborĂ©es dans les paramètres du possible.
Joseph, le fils benjamin de Claude, est nĂ© en juillet 1672. Selon toute vraisemblance, c’est le fils aĂ®nĂ© qui a remplacĂ© son père devant les fonds baptismaux, comme en tĂ©moigne l’erreur du rĂ©dacteur qui aura inscrit au moment de rĂ©diger l’acte: le prĂ©nom de celui-ci au lieu de celui du père. Les hypothèses sur le moment du dĂ©part de l’ancĂŞtre sont restreintes: ou bien le Sieur de Villefort s’est embarquĂ© sur l’un des derniers bateaux Ă quitter la colonie Ă l’automne 1671, dĂ©lai limite si l’on admet qu’une conception prend neuf mois pour ĂŞtre menĂ©e Ă terme; ou bien est-Il retournĂ© en France sur un des premiers bateaux Ă le faire au printemps 1672.
Dans le premier cas, il aurait quittĂ© sa femme sans la savoir enceinte, et c’est presqu’un acte de foi qu’il nous est demandĂ© de faire sur la paternitĂ© de l’ancĂŞtre des Gratton d’AmĂ©rique!
Dans le deuxième, c’est une famille en expansion que Claude Graton laisse derrière lui, sans savoir que la diffusion de son nom en Nouvelle-France dĂ©pendra de l’enfant Ă naĂ®tre. Or, les documents ultĂ©rieurs en tĂ©moignent, L’ANCETRE GRATON N’EST JAMAIS REVENU DANS LA COLONIE! Au maximum y aura-t-Il donc passĂ© entre 15 et 18 mois. Dans un cas comme dans l’autre, faut-Il souhaiter qu’il n’Ă©tait pas dans ses intentions d’abandonner sa famille et que seules des circonstances imprĂ©visibles ont rendu son dĂ©part dĂ©finitif.
Les faits sont: le père dont on semble ĂŞtre sans nouvelles depuis son dĂ©part pour la France, trois annĂ©es auparavant; la mère dĂ©cĂ©dĂ©e; six enfants dont cinq sont mineurs (HĂ©lène est « Ă©mancipĂ©e de droit », rappelons-le, suite Ă son mariage). Il revient donc Ă Pierre Toupin, mari de Mathurine et beau-frère de Claude, de prendre en charge la succession et d’organiser les conditions de vie des orphelins.
SIGNATURE DE CLAUDE GRATON
L‘histoire de Claude et de ses descendants a Ă©tĂ© Ă©tablie, ci-après, sur 13 gĂ©nĂ©rations
Loading...
Pas de commentaire