Le dernier discours


Les activités ont pullulé à la Jeune Chambre de Montréal durant le mandat 1958-1959. Ses treize comités, avec leurs 200 membres actifs impliqués à différents postes d’organisation, n’ont cessé d’être en pleine effervescence. Claude Dupras et le conseil les ont tous traités également car chacun remplissait un objectif précis et important. Ils se complétaient pour offrir à chaque membre un éventail d’activités et d’opportunités uniques à Montréal. L’année a été exceptionnellement bien réussie et Claude présente son rapport de fin d’année au congrès de l’Alpine Inn, avant la passation des pouvoirs à Alban Coutu.

Après avoir résumé les activités de la première partie de son mandat, décrites précédemment, il rappelle la deuxième journée d’étude tenue le 10 janvier 1959, au centre social de l’U de M, où plus de 100 dirigeants de la Jeune Chambre y participèrent. Ce fut un arrêt requis par la tradition de la Jeune Chambre afin de faire le point sur l’organisation des activités de fin de mandat. Claude est persuadé que les succès remportés prirent leurs origines dans le travail accompli lors des deux journées d’étude de son mandat.

Il rappelle avec fierté que la Jeune Chambre a été le premier groupement à créer un comité pour promouvoir l’Expo 67 et souligne le travail capital du comité.

Il souligne l’attachement de la Jeune Chambre pour l’archevêque de Montréal, le cardinal Paul-Émile Léger, et les visites que le comité de direction a faites à l’archevêché pour l’accompagner dans la récitation quotidienne du chapelet à la radio de CKAC et aussi pour la rencontre annuelle de courtoisie et de respect de la Jeune Chambre envers lui. Claude l’avait remercié pour son soutien lors de la visite de Fidel Castro. Il rappelle qu’avant sa première visite à Cuba pour établir le programme de la visite du chef cubain à Montréal, le consul de Cuba à Montréal lui avait dit qu’une messe à l’Oratoire Saint-Joseph devrait être inclue dans le programme de la visite de Fidel. Claude avait immédiatement écrit au cardinal pour lui demander de présider cette messe et avait obtenu son accord rapidement. Malheureusement, la visite fut écourtée et le temps manqua pour inclure cette activité.

Claude décrit l’opportunité extraordinaire qu’a eue la Jeune Chambre d’être l’hôte de Fidel Castro lors de sa visite à Montréal pour clôturer la campagne du jouet cubain qui a connu un succès inespéré.

Il résume la retentissante bonne fortune qu’a connue l’Université Populaire.

Il énumère les activités du «Comité de visites industrielles», sous la direction de Charles Normandin, tout en les décrivant: la Compagnie de briques Saint-Laurent de Laprairie, Legrade inc. (fabricant de produits alimentaires), la Société Air Canada à Dorval, un chantier de bois à Clova en Abitibi, le quartier général de la Sûreté municipale, l’Office National du Film, l’Hôpital Ste-Justine, la compagnie de papier Rolland à Saint-Jérôme, l’Hôtel de ville de Verdun, l’Université de Montréal, les distilleries Melchers à Berthier, les Industries Roy à l’Assomption (fabricant de réfrigérateurs, cuisinières électriques, laveuses et sécheuses à linge), la visite de la mine de Bourlamaque près de Vald’or et enfin la visite de l’Abbaye des moines bénédictins à St-Benoît-du-Lac.

De son côté, le «Comité des loisirs et sports» de Ronald Poupart a été très actif et celui-ci s’est révélé un des meilleurs et excellents organisateur d’activités de la Jeune Chambre. Elles ont toutes connu de beaux succès. Parmi elles, on compte: la soirée sportive à l’hôtel Berkeley, la ligue de hockey qui joua sur la patinoire du Lower Canada College, les excursions de ski à Sainte-Marguerite, Sainte-Adèle, Lesage et Sun Valley; la promenade en traîneau chez Hervé à Saint-Henri-de-Mascouche, la ligue de ballon-balai qui joua au Mont-Saint-Louis, la danse de la mi-carême, la journée à la cabane à sucre chez monsieur Laframboise à Sainte-Scolastique, la ligue de quilles au Bowlorium, la danse de l’automne au Cercle Universitaire et la danse des sports au manoir Notre-Dame-de-Grâce. Enfin, le tournoi de golf à Bonnie Brooks où l’ex président Laurent Gendron, partenaire de Claude, réalisa un trou d’un coup. Poupart avait organisé pour le président un foursome avec Maurice Richard, invité au tournoi, mais Claude, ne se croyant pas assez bon joueur pour être un compagnon du Rocket, refusa bêtement. Encore une fois son complexe d’infériorité le gêna face à une personnalité importante. Il regrettera longtemps d’avoir refusé cette opportunité de côtoyer son idole de jeunesse.

Claude relate les invitations qu’il a reçues à titre de conférencier sans mentionner le trac qui l’a envahi à chaque fois. Il s’adressa à la Chambre de Commerce des Jeunes du Cap-de-la-Madeleine, à la Chambre de Commerce de Hull, au Kinsmen-Alouette de Montréal, au Rotary club de Verdun, à la Chambre de commerce des jeunes de Châteauguay, au Club Richelieu de Verdun, à l’Association des hommes d’affaires du Nord de Montréal et à la Chambre de commerce régionale des Jeunes de l’Est-Yamaska, et cætera.

Le «Comité de Bienfaisance et Manifestations civiques» de Me Jean-Jacques l’Heureux se distingua par les activités de charité à Noël, la retraite fermée de trois jours à la maison Saint-Jean-Vianney avec le prédicateur le père Euzèbe Ménard, o.f.m., les cours d’ambulanciers Saint-Jean, la campagne de collecte de sang avec le concours de la Croix-Rouge qui obtint 206 donneurs dont les invités de Claude: les vice-présidents internationaux du JCI Léon Jessel et Ross Smyth de Montréal et ex président national; la rencontre à l’hôtel Berkeley du 14 janvier 1959 de toutes les associations du grand Montréal et des maires des villes environnantes pour promouvoir une exposition internationale à Montréal.

Les jeunes femmes, membres à part entière de la Jeune Chambre depuis le mandat de Gendron, furent très actives. Elles détenaient des postes de conseillères dans presque tous les comités de la Chambre mais aucune ne fut présidente de comité ni ne siégea au conseil. C’est une anomalie qui ne fut pas discutée par Claude et les membres de son conseil. Pourquoi ? Simplement parce c’est comme çà et que les jeunes femmes ne réclament pas davantage. Cette ségrégation injuste et non voulue est due à la négligence et à l’indifférence, Claude la regrettera plus tard. En plus de participer à toutes les activités, le «comité féminin» organisa des activités particulières pour la gente féminine, telles: des cours de personnalité au travail, des cours de maquillage, des séances hebdomadaires de culture physique à l’école Chamilly de Lorimier, des cours sur l’art de s’habiller et sur le modelage, des cours de coiffure, un gala de mode à la salle de Bal de l’hôtel Mont-Royal pour les créations 1959 (où «les hommes sont particulièrement invités») et un buffet-dansant au Manoir de Notre-Dame-de-Grâce pour compléter leurs activités.

Comme à tous les ans, les jeunes femmes acceptèrent de participer au concours de vente de billets pour le banquet des gouverneurs. Treize candidates furent déléguées par les comités de la Chambre pour les représenter. Ce sont: Françoise Longval (Bienfaisance et manifestations civiques), Mimi Tremblay (Accueuil), Jeannine Beaudoin (Culturelle), Céline Bernier (Pratique oratoire), Denise Savoie (Loisirs et sports), Marguerite Normandin (Affaires publiques), Denise Groulx (Économique), Micheline Branchaud (Publications), Lorraine Derome (Compagnies-membres), Huguette Garneau (Visites industrielles), Ghyslaine Jarry (Publicité), Liliane Brunet (Voyages et Réceptions) et Micheline Mongeau (Mémoires). C’est Lorraine Derome qui gagna avec plus de 35 billets vendus. Claude a souligné son apport et celui de toutes les autres jeunes femmes lors du banquet où elles reçurent une salve d’applaudissements bien méritée car sans elles le succès n’aurait pas été au rendez-vous.

Le banquet s’inscrivit dans la deuxième «semaine Jeune commerce» organisée, tout comme la première, par le vice-président Gérard Brabant. Elle s’ouvrit dimanche le 1er février 1959 par une messe à la Cathédrale de Saint-Jérôme et une journée de ski à Ste-Marguerite. Puis, les jours suivants les membres participèrent à une soirée de Music-hall, au débat pratique oratoire à l’U de M où Paul Berval et Gilles Pellerin furent les invités d’honneur, à une pièce de théâtre «Venise sauvée» jouée par la troupe du Théâtre du Nouveau Monde à l’Orpheum, au conseil de ville modèle de la ville de Montréal (où Claude agit comme maire de Montréal pour un soir et dirige les débats du conseil où siègent, ce soir-là, les membres de la Jeune Chambre en remplacement des conseillers municipaux) et c’est suivi d’une réception du maire. Enfin le samedi, ce fut le banquet de Gouverneurs présidé par Bernard Couvrette, président du conseil des gouverneurs. Le banquet est un grand succès. Le nombre de gouverneurs a augmenté à 75. Cinq cents personnes y participent et Claude remet à l’ex président Rouleau le World Leadership Training Award de la Jeune Chambre Internationale pour l’excellence de l’Université Populaire durant son mandat. De plus, il annonce que le conseil a voté la nomination de l’ex président honoraire Charles J. Dupuis comme sénateur international de la JCI. Le conférencier est le gouverneur Louis-A. Lapointe, président de la corporation Sir Georges-Étienne Cartier qui réalise la nouvelle Place-des-Arts à Montréal. Vantant les mérites d’une telle salle de concert, il cite l’écrivain André Maurois «nous devons former, dans toutes les classes de la société, une génération qui soit capable de goûter… de hautes pensées et de beaux spectacles. Il n’est pas du tout vrai que ce soit impossible; il n’est pas du tout vrai que les foules préfèrent un art médiocre». Parlant de l’aspect financier du projet, il explique que la province et la ville ont octroyé chacune 2,5 millions $ et que le grand public sera appelé à fournir sa part, soit 3,5 millions $ «Aide-toi, le gouvernement t’a aidé» conclut Lapointe.

Claude rappelle l’annonce de la nomination de Georges-P. Vanier comme Gouverneur Général et vice-roi du Canada et la lettre qu’il a écrite au nom de la Jeune Chambre au Premier ministre Diefenbaker pour le féliciter et le remercier de ce geste unificateur pour la nation en nommant, pour la première fois, un Canadien français à ce poste d’une importance symbolique et constitutionnelle et la visite de la Jeune Chambre à Ottawa.

Il mentionne la réception donnée par la Chambre de Commerce de Montréal pour les membres de la Jeune Chambre où le légendaire Gilbert LaTour, directeur général de la Chambre senior, a fait un exposé magistral sur l’importance et l’influence de la Chambre dans les affaires économiques et politiques de la ville de Montréal. Claude était accompagné pour l’occasion de Jack O’Rourke, le président national des Jaycees. Gilbert LaTour se remet d’un cancer et passe ses fins de semaines au lit de façon à pouvoir fournir la prestation de travail qu’il estime requise par sa tâche. Il a beaucoup d’affection pour la Jeune Chambre et ses dirigeants même s’il n’hésite pas à utiliser son franc-parler et à donner fortement son point de vue lorsque certaines choses lui déplaisent.

Claude est impressionné par le travail discret et efficace du «Comité des publications», du conseiller Jean Buron, responsable de la parution de l’Hebdo Jeune Commerce et de la revue mensuelle «Initiatives». Ces deux publications de la Chambre ont été publiées régulièrement grâce au travail du comité de 12 membres présidé par Jacques Brousseau, l’ex secrétaire général de la Jeune Chambre. Ce dernier a rédigé sans faille, et de façon impeccable, l’Hebdo qui a permis aux membres d’être bien renseignés chaque semaine sur les activités de la Chambre. Le comité a aussi été appelé par Aimé Brisson, responsable du «Comité des compagnies-membres», à préparer un important mémoire sur le mouvement et les objectifs de la Jeune Chambre pour favoriser le recrutement de ces compagnies. Il en recruta 38.

Claude rappelle les visites à Montréal de Sa Majesté la Reine Élizabeth II et du président américain Dwigth D. Eisenhower venus inaugurer, en compagnie du Premier ministre canadien John Diefenbaker, la voie maritime du Saint-Laurent à Saint-Lambert. Il souligne particulièrement que le maire de Montréal demanda à la Jeune Chambre d’assumer la responsabilité de la décoration des rues du parcours royal sur la partie est de la ville (le YMS s’occupa de la partie ouest). Claude avait alors créé un comité spécial sous la direction du vice-président Gérard Brabant et auquel participèrent Yves Lavigne, Jean-Paul Lucchési, Charles Normandin et Jean-Noël Duquette. Le comité proposa un magnifique écusson de forme héraldique de plus de 1,5 mètres de hauteur sur tous les lampadaires. Il fut accepté par la Ville à la grande satisfaction du comité. L’immense foule tout au long du parcours reçut le couple royal avec dignité, enthousiasme et respect mais cela n’eut rien à voir avec la réception de Toronto où il fut accueilli par un déluge de confettis et de papier (tickertape parade) dans le district financier de Bay street. Pour remercier la Jeune Chambre de son rôle de toute première importance, Manon et Claude furent invités à une des tables des invités du maire pour le dîner et un bal en l’honneur de la reine et de son époux, Son Altesse Royale le Duc d’Édimbourg, à l’hôtel le Reine Élizabeth II, le 25 juin. À l’hôtel, ils furent présentés au couple royal lors d’une réception qui précéda le dîner. Les tables du maire, voisines de celle de la Reine, étaient un endroit privilégié. Lorsque Sa Majesté et le Duc Philip ouvrirent le bal, les premiers à les rejoindre furent les invités de la table de la Reine puis ceux des tables des invités du maire. Manon et Claude dansèrent si près du couple royal qu’ils auraient pu le toucher, ce qui les impressionna grandement.

Claude termine en soulignant que la Jeune Chambre, moyennant une cotisation annuelle de 15 $, a offert aux membres un grand nombre de ses activités, telles que les rencontres des campagnes de recrutement au Cercle Universitaire; les semaines Jeune Commerce; les sessions et cours de l’Université Populaire et les visites industrielles. Par exception, la visite de trois jours à la Bourlamaque fut payante et fixée à 20 $ par personne, voyage, pension, et repas compris; et il en fut de même pour les trois jours au chantier de Clova en Abitibi pour 15 $.

Par contre, grâce à ses commanditaires, la Jeune Chambre a pu fixer des frais minima pour les membres participants aux activités sociales, sportives et autres, telles que: les danses à 1 $; les trois jours de retraite fermée 7 $; les visites parlementaires à Québec 8 $, et Ottawa 6 $, trains, buffet et banquet compris; le congrès annuel de trois jours au Montclair 20 $, hôtel et repas compris; les danses du jouet au profit des pauvres et des enfants de Cuba 1 $, plus un jouet; l’insigne JC 1 $; les excursions de ski 2,25 $, transport et remonte-pente inclus; la promenade en traîneau 2,75 $, souper et danse inclus; le défilé de modes 2 $; la journée à la cabane à sucre 4 $, transport, danse, repas et sucres compris; le banquet de l’université Populaire 2,50 $, le tournoi de golf avec le souper 6 $ et le grand banquet des Gouverneurs à l’Hôtel Windsor 5 $.

Pour fins de comparaison, en 1959 le salaire minimum est établi à 0,69 $ l’heure et le salaire d’un jeune ingénieur, comme Claude, avec trois ans d’expérience est de 3,18 $ l’heure. Les salaires des membres de la Jeune Chambre se situent dans cette fourchette.

Claude annonce avec plaisir que le rapport financier de son mandat, présenté par Marcel H. Girard, C.A., vérificateur de la Chambre, dégage un surplus de 5,721 $ sur des revenus de 27,140 $. Il est versé au fonds de réserve en vue de la construction éventuelle de l’édifice Jeune Commerce.

Claude termine son dernier discours comme président de la Chambre de Commerce des Jeunes du district de Montréal en reprenant le contenu de son ultime chronique dans l’Hebdo Jeune Commerce:

«… Avant de partir, je voudrais offrir mes remerciements à tous mes collaborateurs et en particulier à notre président honoraire, M. Gaston Laurion, pour tout ce qu’ils ont fait pour la Chambre de Commerce des Jeunes du district de Montréal au cours de cette année. M. Laurion a été pour nous un véritable ami et un grand conseiller qui s’est dépensé sans compter pour notre mouvement. Je veux lui exprimer ma gratitude et l’assurer de mon meilleur souvenir. Je remercie également les membres du Conseil des Gouverneurs pour l’appui constant qu’ils nous ont accordé. Merci à mes collègues du Comité de Direction, aux membres du conseil et à tous nos collaborateurs immédiats qui au cours de l’année nous ont assuré les grands succès que nous avons connus. Enfin je vous remercie tous, chers membres et je vous souhaite assez de conviction dans le mouvement pour y revenir l’an prochain avec la détermination de continuer l’œuvre entreprise.

Je quitterai la présidence, laissant à un autre le soin de diriger votre Chambre. Ce successeur, vous le connaissez tous, c’est Alban Coutu dont la présentation n’est pas à faire. Que peut-on souhaiter à un président-élu ? Je lui souhaite de recevoir la même collaboration qu’il m’a lui-même accordée et je suis assuré qu’avec l’équipe qui l’entoure, il connaîtra un réel succès. Cette collaboration, mes amis je vous la demande: le président en a besoin dans votre intérêt et celui de votre Chambre.

J’ai vécu cette année, l’une de plus belles années de ma vie. Ceux qui ont travaillé avec moi savent combien la Chambre était ma grande préoccupation et quels rêves j’ai faits pour elle. Grâce au travail gigantesque accompli pas nos nombreux collaborateurs et amis, la Chambre jouit d’un grand prestige et occupe une place enviée dans la société.

J’aimerais ici vous dire que le programme que nous avons réalisé cette année, et que je viens de résumer, sera présenté sous forme de rapport et tous les membres en recevront une copie.

En terminant, je voudrais mentionner combien j’ai apprécié l’esprit que les conseillers et les membres ont démontré au cours de l’année et j’ajouterai que mon passage à la Chambre, et plus particulièrement comme président, a été pour moi l’une des plus belles et enrichissantes expériences de ma vie.

Je souhaite à Alban Coutu et à la nouvelle équipe le plus grand succès.

Au revoir…

Suite à l’assermentation du nouveau conseil d’administration 1959-60, une de ses premières décisions fut de nommer Claude et Gaston Laurion, sénateurs du Jeune Commerce International. C’est l’ultime récompense du mouvement. L’écusson de sénateur leur fut remis au dîner de clôture, le dimanche soir.

Claude est président sortant-de-charge et trouve difficile de garder un profil bas lors des réunions du conseil dirigé par Alban Coutu . Il maintient la même vigueur et l’enthousiasme de son temps de président et intervient souvent dans les débats. Trop souvent. Il ne semble pas comprendre qu’il y a un nouveau président et que c’est à lui qu’incombe la direction de la Jeune Chambre. Petit à petit, le nouveau conseil devient mal-à-l’aise, lui fait savoir qu’il parle trop et qu’il mine ainsi l’autorité du président. Claude est surpris et choqué par la réaction des conseillers. Il réalise qu’effectivement (enfin !) il se mêle de choses qui ne sont plus de sa responsabilité. Il se ressaisit et continue à assister aux assemblées sans trop intervenir. Il qualifie cette période comme étant la plus difficile de son temps à la Jeune Chambre et en prendra une leçon importante pour l’avenir. Il ne répètera plus ce faux-pas dans les autres mouvements ou associations où il agira comme président sortant-de-charge.