La ligue Nationale


La ligue Nationale (Amendes et punitions; Les assistances; Les Wanderers cessent; 44 buts en 22 parties; La passe en avant et les zones; Les assistances officielles; Compteurs de 1909-10 à 1917-18; Pointeurs de 1918-19 à 1954-55; Troisième époque; Lalonde compte 5 buts; La classique de 1919)

Cependant, le 22 novembre, toujours au Windsor, on organisa le circuit de la Ligue Nationale de hockey, qui existe encore aujourd’hui. Feu Frank Calder fut nommé président par des délégués représentants les clubs Ottawa, Wanderers, Canadien et Québec. Un des délégués était T. P. Gorman, aujourd’hui le seul survivant de cette réunion.

Le Québec, après avoir accepté de jouer dans le nouveau circuit, se retira et fut remplacé par le St. Patrick, un club de Toronto organisé par Charlie Querrie, une ancienne étoile de crosse. Ce club obtint du Québec, Harry Mummery, Johnson et Noble. Le Canadien, lui, recevait Walter Mummery ainsi que le célèbre Joe Malone et Joe Hall, non moins célèbre, mais pour une autre raison. En effet, ce Hall était reconnu pour son jeu brutal et il lui est souvent arrivé d’estropier des joueurs adversaires, dont « Newsy » Lalande. Ce dernier, d’ailleurs, avait, souvent remis le change à Hall dans des « duels » fameux. Ainsi, en janvier 1914, Lalonde ouvrait la tête de Hall, à Québec. A la partie suivante, à Montréal, Hall frappait Lalonde par en arrière. « Newsy » allait s’assommer sur la clôture et se blessait assez gravement. Hall fut puni pour le reste de la partie et mis à l’amende.

AMENDES ET PUNITIONS

Au sujet des amendes, disons qu’elles avaient été nombreuses déjà. Un joueur puni était presque toujours mis immédiatement à l’amende par l’arbitre. On lisait la liste de ces amendes, le lendemain, dans le compte rendu des journaux, à la fin du sommaire. Ainsi, en 1914, dans une partie de 1 à 0 gagnée par le Canadien contre l’Ottawa, on lisait que le total des amendes imposées aux joueurs de l’Ottawa avait été de $53 et celui des joueurs du Canadien de $25. Nous avons d’ailleurs déjà parlé de ces amendes, abolies peu après leur adoption.

LES ASSISTANCES

En plus, faisons remarquer un fait curieux au sujet des sommaires.

Ainsi, plusieurs mentionnaient les noms des joueurs qui avaient fourni des assistances sur les buts. Pourtant, il n’était pas tenu compte de ces assistances dans les statistiques. Par contre, quand on décréta avant la saison 1918-19, que les assistances devaient être inscrites dans les statistiques, les journaux cessèrent, on ne sait trop pourquoi, de les publier dans les sommaires. On ne mentionnait que les compteurs. Les choses en étaient encore ainsi en 1925 et ce n’est que comme à contrecœur qu’on commença à publier les noms des joueurs qui obtenaient des assistances.

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Un autre détail au sujet des comptes rendus dans les journaux du temps. On mentionnait les changements de joueurs quand ils se produisaient. Ainsi, on disait: 1ère période, Lalonde pour Pitre, etc.

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Revenons à Lalonde et à Hall. Lorsque ce dernier passa au Canadien, les deux joueurs oublièrent leur ancienne animosité et enterrèrent la hache de guerre pour contribuer aux succès du club. Victime de la grippe espagnole, Hall mourut en 1919, pendant la série de la coupe Stanley à Seattle.

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Pour la 2e fois, le Canadien recevait de la direction du Jubilee, avec Charles-N. Chamberland et Lucien Riopel, qui venait d’être nommé gérant, des offres alléchantes afin de jouer à cet endroit. On avait aussi fait des propositions intéressantes aux Wanderers, à condition, évidemment, que les deux clubs aillent jouer leurs parties à la patinoire de l’Est, mais encore cette fois, l’offre fut refusée.

Quelques jours avant le début du calendrier des parties, Art Ross, gérant des Wanderers, annonça la retraite possible de son club. Mais au commencement de la saison, le 19 décembre, les·Wanderers étaient présents. Ce ne fut cependant pas pour longtemps.

LES WANDERERS CESSENT

En effet, le 2 janvier 1918, la patinoire de l’Aréna brûlait de fond en comble et les Wanderers disparaissaient pour toujours. Il s’agissait d’une lourde perte pour le hockey, si l’on tient compte que ce grand club existait depuis le début du siècle et avait remporté plusieurs fois la coupe Stanley.

Le Canadien termina la première moitié du calendrier en 1re place mais passa en dernière, dans la deuxième, alors qu’on était retourné au Jubilee, à la suite de l’incendie mentionné.

Dans une série éliminatoire contre le Toronto, le Canadien perdit d’abord par 7 à 3, gagna ensuite par 4 à 3, mais fut éliminé à cause du plus grand nombre de buts qu’avaient compté les joueurs du Toronto, champions pour la deuxième moitié de là. saison.

Dans la série de la coupe Stanley qui suivit, le Toronto, receveur, l’emporta sur les Millionnaires de Vancouver par trois victoires dans cinq parties.

44 BUTS EN 22 PARTIES

Dans la saison régulière, Joe Malone du Canadien termina d’emblée en tête des compteurs avec 44 buts dans le petit nombre de 22 parties. C’est ce record qu’a abaissé Maurice Richard, en 1944-45, alors qu’il termina les activités avec 50 buts en 50 parties. En 1929-30, Cooney Weiland des Bruins de Boston était venu près d’égaler le record de Malone en comptant 43 fois en 44 parties. On sait que, depuis, Gordie Howe du Detroit, a compté 43, 47 et 49 buts en 70 parties. Richard, lui, a enregistré plus de 40 buts dans les saisons suivantes outre celle mentionnée: 45 en 60 parties, en 1946-47, 43 en 70 parties, en 1949-50 et 42 en 65 parties en 1950-51.

Mentionnons aussi, en terminant ce chapitre du début chambranlant. de la Ligue Nationale, que c’est surtout grâce à la détermination des dirigeants du temps, du Canadien en particulier, si les activités se continuèrent, sous la direction habile de Frank Calder, qui, disons-le de nouveau, devait tant faire pour le hockey professionnel.

A l’automne de 1918, la grande guerre se terminait enfin, avec l’armistice du 11 novembre. Deux jours auparavant, une assemblée des dirigeants de la Ligue Nationale avait eu lieu et Frank Calder avait été réélu président, cette fois pour cinq ans.

LA PASSE EN AVANT ET LES ZONES

C’est à cette assemblée que fut décidé un important changement.

On adopta, en effet, l’idée de diviser la glace en trois zones égales. Pour la première fois, on décida de permettre la passe en avant dans la zone du centre. Nous ne vous l’avons pas dit auparavant, mais jusque-là, la passe en avant n’était permise nulle part. On devait passer de côté en ce sens que le joueur qui recevait une passe devait être « onside », c’est-à-dire en ligne avec celui qui lui avait envoyé la rondelle, ou en arrière de lui. Ce règlement de la division de la glace en trois zones n’était pas nouveau puisqu’il existait depuis 5 ou 6 ans dans l’ouest où les deux Patrick, Frank surtout, étaient les initiateurs de nombreuses innovations. Les assistances dont nous allons parler, avaient été aussi décidées dans l’ouest.

Ainsi, à compter de 1918, il allait être permis de faire la passe en avant à tout joueur, mais dans la zone du centre seulement. On verra par la suite qu’on permettra la passe en avant, non seulement dans la zone du centre, mais aussi dans la zone de défense et dans la zone d’attaque, c’est-à-dire partout sur la glace. En cette même année, on permit aussi aux joueurs de frapper la rondelle avec le patin, dans la zone du centre, chose défendue jusque-là.

LES ASSISTANCES OFFICIELLES

Une importante décision fut prise également au sujet des assistances. On décida de tenir compte officiellement, dans les statistiques, de ces passes qui finissaient par provoquer un but. Ajoutons que, dans le temps, on ne limitait pas, comme aujourd’hui, le nombre des assistances à deux. Non, on pouvait et on en accordait souvent trois et même quatre, mais la chose arriva des plus rarement jusqu’à il y a une vingtaine d’années, alors qu’on décida de n’accorder que deux assistances au maximum sur chaque but. Maintenant, prenons connaissance des statistiques de 1909-10 à 1954-55.

COMPTEURS DE 1909-10 À 1917-18

Voici d’abord une liste des champions compteurs de 1909-10 jus­qu’à 1917-18, période dans laquelle on ne tenait pas compte des assistances. Nous donnerons ensuite les noms des trois premiers pointeurs dans chaque saison régulière, de 1918-19 à nos jours, ainsi que le nom du premier pointeur de chaque année dans les séries de la coupe.

Donc les champions compteurs de l’Association Nationale furent comme suit:

1909-10, « NEWSY » LALONDE, Canadien et Renfrew, 38 buts, en 11 parties.

1910-11. M. Walsh, Ottawa, 37 buts en 16 parties.

1911-12, S. Ronan, Ottawa, 35 buts en 18 parties.

1912-13, J. Malone. Québec, 43 buts en 20 parties.

1913-14. T. Smith, Québec, 39 buts en 20 parties.

1914-15, T. Smith, Ontario et Québec, 39 buts en 19 parties.

1915-16, « NEWSY » LALONDE, Canadien, 31 buts en 24 parties.

1916-17, F. Nighbor, Ottawa et Joe Malone, Québec, 41 buts en 19 parties.

1917-18, J. MALONE, Canadien, 44 buts en 22 parties.

POINTEURS DE 1918-19 À 1954-55

Voici maintenant les statistiques des trois premiers pointeurs de chaque saison depuis que l’on tient compte des assistances, ainsi que du premier pointeur dans les séries éliminatoires de la Ligue et dans les séries de la coupe Stanley:

18 parties

1918-19: « NEWSY » LALONDE, Canadien, 23 buts, 9 assistances, 32 points; O. CLEGHORN, Canadien, 23-6-29; F. Nighbor, Ottawa, 18-4-22.

Séries éliminatoires de la Ligue: « NEWSY » LALONDE, Canadien, 11-1-12 en 5 parties.

Séries de la coupe Stanley: Frank Foyston, Seattle, 9 buts en 5 parties.

24 parties

1919-20: J. Malone, Québec, 39-9-48: « NEWSY » LALONDE, Canadien. 36-6-42; Corbett Denneny, Toronto. 23-12-35. (Pas de séries éliminatoires cette saison-là, l’Ottawa ayant terminé en tête dans chaque partie du calendrier divisé en deux.)

Séries dé la coupe: F. Nighbor. Ottawa, 6-1-7; Frank Foyston, Seattle, 5·2-7, Jack Darragh, Ottawa, 5-2-7.

1920-21: « NEWSY » LALONDE, Canadien, 33-&-41: Cy Dennemy, Ottawa, 34-5-39; C. Dye, Toronto, 35·2-37.

Séries éliminatoires: Georges Boucher, Ottawa,’ 3·0-3; Frank Nighbor, Ottawa, 1-2-3.

Séries de la coupe: Jack Darragh. Ottawa, 5-0-5.

1921-22: P. Broadbent, Ottawa, 32-14-46; Cy Denneny, Ottawa. 27-12-39; C. Dye, Toronto, 30-7-37.

Séries éliminatoires: Cy Denneny. Ottawa, 2-0-2; C. Dye, To­ronto, 2-0-2; Frank Nighbor, Ottawa, 2-0-2.

Séries de la coupe: C. Dye, 9·2-11.

1922-23: C. Dye, Toronto, 26-11-37: Cy Denneny, Ottawa, 21-10-31: John Jack Adams, St. Patrick, 19-9-28.

Séries éliminatoires: Cy Denneny, Ottawa, 2-0-2; AURELE ]OLlAT, Canadien-, 1-1-2.

Séries de la coupe: Punch Broadbent, Ottawa, 6·1-7,

1923-24: Cy Denneny, Ottawa, 22-1-23: BILLY BOUCHER, Canadien, 16-6-22: AURELE ]OLlAT, Canadien, 15-5-20.

Séries éliminatoires: HOWIE MORENZ, Canadien, 3-1-4.

Séries de la coupe: BILLY BOUCHER, Canadien, 5-1-6: AURELE JOLlAT, Canadien, 3-3-6.

30 parties

1924-25: C. Dye, Toronto, 38-6-44: Cy Denneny, Ottawa, 27-15­52; AURELE ]OLlAT, Canadien, 29-11-40:

Séries éliminatoires. HOWIE MORENZ, Canadien. 3-0-3; S. CLEGHORN, Canadien, 1-2-3.

Séries de la coupe: Jack Walker, Cougars de Victoria, 4-1-5; HOWIE MORENZ, Canadien, 4-1-5; Frank Frederickson. Cougars de Victoria, 3-2-5 .

36 parties.

1925-26: Nels Stewart, Montrea:l, 34-8-42; Cy Denneny, Ottawa, 24-12-36: « Sailor » Herberts, Boston, 26-5-31.

Séries éliminatoires. « Bill » Philips, Montréal, 3-0-3.

de la coupe. Nels Stewart, Montréal, 6-1-7.

TROISIÈME ÉPOQUE

Avant de continuer, pour 1926-27 et pour les années suivantes, disons que c’est à compter de cette saison-là qu’on parle de l’ère moderne du hockey professionnel majeur et quand on cite un record moderne, on veut parler de 1926-27 à nos jours. C’est depuis cette saison que la Ligue professionnelle de l’Ouest est disparue et que la coupe Stanley est la propriété exclusive de la Ligue Nationale qui a eu, alors, le plus grand nombre de clubs dans ses rangs. Comme résultat, chez les pointeurs, il ne sera plus question de séries éliminatoires de la Ligue, mais simplement des séries de la coupe Stanley,

Le total des parties, qui avait été porté de 30 à 36, l’année précédente, fut augmenté à 44 et il devait rester le même jusqu’à 1931-32 alors qu’on décida de 48 joutes. Les choses en restèrent ainsi jusqu’en 1942-43, alors qu’on joua 50 parties; en 1946-47 on passait à 60 joutes et, en 1949-50, on en arrivait au présent total de 70.

Voici maintenant les statistiques dont nous avons parlé, de 1926­27 à nos jours:

44 parties

1926-27: Bill Cook, Rangers, 33 buts, 4 assistances, 37 points; Dick Irvin, Chicago, 18-18-36; HOWIE MORENZ, Canadien, 25-7-32.

Harry Oliver, Boston, 4-2-6; Percy Galbraith, Boston 3-3-6; Frank Frederickson, Boston, 2-4-6.

1927-28: HOWlE MORENZ, Canadien, 33-18-51; AURELE JOLIAT, Canadien, 28-11-39; Frank Boucher, Rangers, 23-12-35:

George Hay, Détroit, 22-13-35, Boucher, Rangers, 7-3-10.

1928-29. Ace Bailey, Toronto, 22-10-32; Nels Stewart, Montréal, 21-8-29; Carson Cooper, Détroit, 18-9-27; HOW1E MORENZ, Canadien, 17-10-27; Andy Blair, Toronto, 12-15-27.

Butch Keeling, Rangers, 3-0-3; Andy Blair, Toronto. 3-0-3; Ace Bailey, Toronto, 1-2-3.

1929-30: Cooney Weiland, Boston, 43-30-73; Frank Boucher.

Rangers, 26-36-62; Dit Clapper, Boston, 41-20-61.

Marty Barry, Boston, 3-3-6; Cooney Weiland, Boston. 1-5-6.

1930-31: HOWlE MORENZ, Canadien, 28-23-51; Ebbie Goodfellow, Détroit. 25-23-48; Charlie Conacher, Toronto, 31-12A3.

Cooney Weiland. Boston, 6-3-9.

48 parties

1931-32: Harvey Jackson, Toronto. 28-25-53; Joe Primeau, To­ronto, 13-37-50; HOWIE MORENZ, Canadien, 24-25-49.

Frank Boucher, Rangers, 3-6-9.

1932-33: Bill Cook, Rangers, 28-22-50; Harvey Jackson, Toronto, 27-17-44; Baldy Northcott, Montréal, 22-21-43.

Cecil Dillon, Rangers, 8-2-10.

1933-34: Charlie Conacher, Toronto. 32-20-52; Joe Primeau, Toronto, 14-32-46; Frank Boucher, Rangers, 14-30-44.

Larry Aurie, Détroit, 3-7-1O.

1934-35: Charlie Conacher, Toronto, 36-21-57; Sid Howe, St­-Louis-Détroit, 22-25-47; Larry Aude, Détroit, 17-29-46.

Baldy Northcott, Montréal, 4-1-5; Harvey Jackson, Toronto, 3-2-5; Marvin Wentworth, Montréal, 3-2-5; Charlie Conacher, Toronto, 1-4-5.

1935-36: Dave « Sweeney » Schriner, Americans. 19-26-45; Marty Détroit, 21-19-40; Paul Thompson, Chicago, 17-23-40; Bill Thoms, Toronto, 23-15-38; Charlie Conacher, Toronto, 23-15­-38; Hooley Smith, Montréal. 19-19-38; Doc Romnes, Chicago, 13-25-38; Art Chapman, Americans, 10-28-38.

Buzz Boll, Toronto, 7-3-10.

1936-37: Dave « Sweeney » Schriner, Americans, 21-25-46; Syl Apps Toronto, 16-29-45; Marty Barry, Détroit, 17-27-44.

Marty Barry, Détroit, 4-7-11.

1937-38: Gordie Drillon, Toronto, 26-26-52; Syl Apps. Toronto, 21-29-50; Paul Thompson, Chicago, 22-22-44.

Gordie Drillon, Toronto, 7-1-8; Johnny Gottselig, Chicago, 5-3-8. 1938-39; TOE BLAKE, Canadien, 24-23-47; Dave Schriner, Americans, 13-31-44; Bill Cowley, Boston, 8-34-42.

Bill Cowley, Boston, 3-11-14.

1939-40: Milt Schmidt, Boston, 22-30-52; Woody Dumart, Boston, 22-21-43; Bobby Bauer, Boston, 17-26-43; Gordie Drillon, Toronto. 21-19-40; Bill Cowley, Boston, 13-27-40.

Phil Watson, Rangers, 3-6-9; Neil Colville, Rangers; 2-7-9.

1940-41: Bill Cowley, Boston, 17-45-62; Bryan Hextall, Rangers, 26-18-44; Gordie Drillon, Toronto, 23-21-44; Syl Apps, Toronto, 20-24-44; Lynn Patrick, Rangers, 20-24-44; Syd Howe, Détroit, 20-24-44; Neil Colville, Rangers, 14-28-42.

Milt Schmidt, Boston, 5-6-11.

1941-42: Bryan Hextall, Rangers, 24-32-56; Lynn Patrick, Rangers. 32-22-54; Don Grosso, Détroit, 23-30-53.

Don Grosso, Détroit, 8-6-14; Syl Apps, Toronto, 5-9-14.

50 parties

1942-43: Doug Bentley, Chicago, 33-40-73; Bill Cowley, Boston, 27-45-72; Max Bentley, Chicago, 26-44-70,

Carl Liscombe, Détroit, 6-8-14.

1943-44: Herbie Cain, Boston, 36-46-82; Doug Bentley, Chicago, 38-39-77; Lorne Carr, Toronto, 36-38-74.

TOE BLAKE, Canadien, 7-11-18.

1944-45: ELMER LACH, Canadien, 26-54-80; MAURICE RICHARD, Canadien, 50-23-73; TOE BLAKE, Canadien, 29-38-67, Joe Carveth, Détroit, 5-6-11.

1945-46: Max Bentley, Chicago, 31-30-61; Gaye Stewart, Toronto, 37-15-52;·TOE BLAKE, Canadien, 29-21-50; Clint Smith, Chicago, 26-24-50.

ELMER LACH, Canadien, 5-12-17.

60 parties

1946-47: Max Bentley, 29-43-72; MAURICE RICHARD, Canadien, 45-26-71; Billy Taylor, Détroit, 17-46-63.

MAURICE RICHARD, Canadien, 6-5-11.

1947-48: ELMER LACH, Canadien, 30-31-61; Buddy O’Connor, Rangers, 24-36-60; Doug Bentley, Chicago, 20-37-57.

Ted Kennedy, Toronto, 8-6-14.

1948-49: Roy Conacher, Chicago, 26-42-68; Doug Bentley, Chica­go, 23-43-66; Sid Abel, Détroit, 28-26-54; Ted Lindsay, Détroit, 26-28-54.

Gordie Howe. Détroit. 8-3-11.

70 parties

1949-50: Ted Lindsay, Détroit, 23-55-78; Sid Abel, Détroit, 34­35-69; Gordie Howe, Détroit, 35-33-68.

Pennti Lund, Rangers, 6-5-11.

1950-51: Gordie Howe, Détroit, 43-43-86; MAURICE RICHARD, Canadien, 42-24-66; Max Bentley, Toronto, 21-41-62.

MAURICE RICHARD, Canadien, 9-4-13; Max Bentley, To­ronto. 2-11-13.

1951-52: Gordie Howe, Détroit, 47-39-86; Ted Lindsay, Détroit, 30-39-69; ELMER LACH, Canadien, 15-50-65.

Ted Lindsay, Détroit, 5-2-7; FLOYD CURRY, Canadien, 4-3-7; Metro Prystai, Détroit. 2-5-7; Gordie Howe, Détroit, 2-5-7.

1952-53: Gordie Howe, Détroit, 49-46,95; Ted Lindsay, Détroit :12-39-71; MAURICE RICHARD, Canadien, 28-33-61.

Ed Sandford, Boston, 8-3-11.

1953-54: Gordie Howe, Détroit, 33-48-81; MAURICE RICHARD, Canadien, 37-30-67; Ted Lindsay, Détroit, 26-36-62.

DICKIE MOORE, Canadien, 5-8-13.

1954-55: BERNARD GEOFFRION, Canadien, 38-37-75; MAURICE RICHARD, Canadien, 38-36-74; JEAN BÉLIVEAU, Canadien, 37-36-73.

Gordie Howe, Détroit, 9-11-20.

LALONDE COMPTE 5 BUTS

Pour revenir avant la saison 1918-19, le 14 décembre 1918, une autre assemblée de la Ligue eut lieu, à Toronto cette fois, et comme on n’avait pas reçu de réponse du Québec, à qui on avait envoyé un ultimatum, on décida de jouer avec trois clubs: Canadien, Ottawa et Toronto. On décidait également de deux séries. Le Canadien, toujours sous « Newsy » Lalonde, remporta les honneurs de la première série tandis que l’Ottawa fut vainqueur dans la deuxième, avec le Canadien assez loin en 2e place.

La série finale fut gagnée par le Canadien avec quatre victoires contre une défaite. Dans la 3e victoire, le compte fut de 6 à 3 pour le Canadien, « Newsy » Lalonde se distingua spécialement en comptant 5 des 6 buts de son club. C’est dire qu’il fit aussi bien que Maurice Richard contre le Toronto, le 23 mars 1944, avec la différence que Maurice avait enregistré tous les buts de son club et que l’exploit de Lalonde fut accompli dans une partie éliminatoire, mais non dans une véritable joute de la coupe Stanley.

Lalonde, puisqu’il en est question, avait remporté cette année-là les honneurs des compteurs, sur un pied d’égalité avec son coéquipier Odie Cleghorn. Les deux avaient enregistré 23 buts en 18 parties. Lalonde, cependant, avait terminé premier pointeur avec 9 assistances comparativement à 6 pour Cleghorn.

LA CLASSIQUE DE 1919

Après la saison, ce fut le voyage dans l’Ouest pour rencontrer les champions de cette partie du pays, les Metropolitans de Seattle. Ces derniers l’emportaient facilement dans la 1ère partie, soit par blanchissage de 7 à O. Le Canadien gagnait la 2e par 4 à 2 et Lalonde comptait tous les buts de son club. Le 24 mars, le Seattle gagnait par 7 à 2. Deux jours plus tard, les deux clubs jouaient une longue partie nulle de 80 minutes sans un seul but. Le 29, le Canadien égalisait les chances dans la série par une victoire de 4 à 3 sur le but de Jack McDonald dans la supplémentaire.

La partie décisive devait avoir lieu le 1er avril. Le matin de ce jour-là, six joueurs du Canadien ainsi que le propriétaire Kennedy étaient malades, souffrant de la grippe dite espagnole, qui avait fait tant de ravages l’automne précédent. Trois joueurs du Canadien seulement se sentaient en bonne santé: Vézina, Pitre et Cleghorn.

La partie annoncée fut contremandée, de même que la série. Le 4 avril, Pitre et Vézina quittaient Seattle pour Montréal et, le lendemain, ils apprenaient avec tous les sportifs la mort de Joe Hall, à l’âge de 37 ans. D’autre part, Kennedy revenait de l’Ouest, malade, et on attribua sa mort, deux ans et demi plus tard, à la maladie contractée lors de ce voyage.