les Deslongchamps


Chronique familiale de l’ancêtre Mathieu Hubou dit Deslongchamps

Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU

L’histoire de Mathieu, a été établie sur 12 générations

Depuis son arrivée en Nouvelle-France, Mathieu Hubou vit à Québec. Le 28 septembre 1649, il marie Suzanne Betfer (Bedford), d’origine anglaise, âgée de six ans de moins que lui. Il exerce toutes sortes de métiers allant d’armurier, serrurier et fermier. Vingt-six ans plus tard et avec quatre enfants, il décide de s’installer à Lachenaie dans la région de Montréal.

Rappelons que la paix est rétablie avec les Iroquois depuis 1667 et cela favorise de nouveau la colonisation autour de Montréal. Ainsi, lorsque Charles Aubert de La Chesnaye prend en main la seigneurie de Lachenaie, en 1670, il ne tarde pas à coloniser sa seigneurie. Les premiers colons de la région s’y installent.

Résultats de recherche d'images pour « mathieu hubou »La mention du premier colon de Lachenaie apparaît dans les registres de la paroisse Notre-Dame-de-Montréal, le 31 octobre 1672, lors du baptême de Jean Minson, fils de Nicolas Minson et de Gilette Mignolet. Ces derniers se disent résidants de Lachenaie, tout comme Jean Préjean et Jeanne Chartier (épouse de Tec Cornélius Aubrenan). Bien qu’à cette date, le seigneur Bazire (associé de Charles Aubert) n’ait fait aucune concession dans la seigneurie, il semble bien que quelques colons s’y soient établis au cours de l’été 1672. Avaient-ils obtenu un billet de concession? Quoi qu’il en soit, ils se feront confirmer leurs concessions lorsque, le 6 février 1673, par Pierre Perrotin, procureur des seigneurs de Lachenaie, concède les douze premières terres de la côte de Lachenaie (aujourd’hui le chemin Saint-Charles).

Ces terres de trois arpents de front sur vingt de profond sont concédées à Pierre Perrotin, Jean Cotineau dit Lorier, Guillaume Lafontaine, Jean Garenne, La Garenne, Jean Guilbert, Jacques Ferron, Julien Garnier, Nicolas Minson dit Lafleur, Lefebvre et deux autres dont les noms sont illisibles dans l’acte du notaire Thomas Frérot. Plusieurs d’entre eux ne respectent pas les conditions de colonisation, si bien qu’ils perdent leurs terres.

Depuis 1672, cinq hommes ont quitté Lachenaie; Jean Préjean, qui était au baptême de Jean Minson, n’y figure plus, Jacques Le Masson et un nommé Lanoix se sont enfuis vers l’intérieur des terres, car ils étaient poursuivis par le bailli de Montréal. Jean Daluzeau et Jacques Ferron ont vendu leurs terres en 1675. De nouveaux colons s’ajoutent à ce noyau de 1673, ils sont pour la plupart célibataires et acquièrent leur première terre à Lachenaie.

Mathieu Hubou s’y installe avec sa famille en 1675. Il a 48 ans, son épouse, Suzanne Betfer a 42 ans, et certains de leurs enfants sont avec eux dont Mathieu jr (23 ans) et Jean-Baptiste (21 ans) lorsqu’ils quittent Québec pour la terre de Lachenaie qui avait été concédée à Jean Duval.

Mathieu devient le procureur fiscal de la seigneurie de Montréal.

À son décès en 1678, la terre demeurera aux mains des héritiers

L’Aveu et dénombrement (recensement) du 30 juin 1676 nous présente un premier portrait fidèle des premiers colons de Lachenaie. La population est composée de 53 personnes, 24 hommes dont 17 sont célibataires, 7 femmes et 22 enfants.

Voici un portrait de la population lachenoise en 1676

1) Tec Cornélius Aubrenan, 44 ans, d’origine irlandaise, et son épouse, Jeanne Chartier, 44 ans, figurent parmi les premiers habitants de Lachenaie. Le couple compte quatre enfants. Au recensement de 1681, Tec figure sous le nom de Jacques Tecaudry; au fil des ans, ce nom se transformera en Aubry. La famille quitte Lachenaie en 1683.

2) Jacques Chevalier, 35 ans, est charpentier et s’établit en 1675 sur la terre concédée à Jean Muloin. Il déménage en 1680 sur la terre de sa nouvelle épouse à Rivière-des-Prairies.

3) François Cotineau dit Laurier, 35 ans, épousera Madeleine Milot (15 ans) à Montréal en 1677. François s’établit à Lachenaie en 1676. Ce couple donnera lieu à une descendance nombreuse dans la région, dont l’ancien premier ministre Wilfrid Laurier. La famille Laurier est encore présente à Lachenaie.

4) Jacques Dehay (dit Linot), 31 ans, est domestique chez Pierre Perrotin. Il ne possède pas de terre et fut, en 1683, banni à perpétuité du gouvernement de Montréal pour une affaire criminelle.

5) Henri Derby, soldat, achète la terre qui avait été concédée à Jacques Ferron, mais il décède, possiblement en 1677, sans laisser d’héritiers.

6) Jean Duval, charpentier, habite Lachenaie en 1676, mais n’a plus de terres, ayant vendu la sienne à Mathieu Hubou. Il quitte Lachenaie peu après.

7) François Ethier, 23 ans, est le frère de Léonard, lequel possède déjà deux terres à Lachenaie. Il est permis de croire que François est établi sur l’une d’elles. Il épousera plus tard Jeanne Pilet.

8) Léonard Ethier, 35 ans, sabotier, son épouse, Elizabeth Godillon (Faudeloy), 25 ans, et leurs quatre enfants. Les héritiers de Léonard Ethier habiteront Lachenaie pendant plus d’un siècle.

9) Jean-Baptiste Fonteneau dit St-Jean, 25 ans, avait d’abord exercé le métier de menuisier à Québec. Il continue à exercer ce métier à Lachenaie, en plus de cultiver sa terre. En 1681, il épouse Madeleine Martin, la veuve de Nicolas Forget, laquelle décède en 1688.

10) Nicolas Forget dit Despatie, 56 ans, et son épouse, Madeleine Martin, 35 ans, ont six enfants. Le couple a successivement habité à Québec, Montréal, puis Contrecoeur, avant de s’établir ici en 1674. Nicolas meurt en 1680, laissant en place de nombreux descendants dans la région, qui portent aujourd’hui les noms de Forget et Despatis.

11) Julien Garnier, 27 ans, et son épouse, Geneviève Hubou (dit Deslongchamps), 20 ans, fille de Mathieu Hubou. Le couple s’était marié à Pointe-aux-Trembles le 29 octobre 1675, soit à l’église la plus proche de Lachenaie à ce moment-là.

12) Jean Guilbert dit Laframboise, 25 ans. Il quitte Lachenaie en 1684 pour Montréal.

13) Sébastien Hervé, 28 ans, quitte Lachenaie en 1682 après avoir vendu sa terre à Jean-Baptiste Fonteneau. Il s’établit à Montréal.

14) Mathieu Hubou (dit Deslongchamps),

15) François Le Boulanger (dit Lafortune), 40 ans, était auparavant domestique des Sulpiciens de Montréal. Il décède à Lachenaie en 1698; il était demeuré célibataire.

16) Guillaume Leclerc, 31 ans, domestique en 1666. Le 21 novembre 1676, il épouse Marie-Thérèse Hunault (13 ans), à Montréal. Ce couple formera une famille souche de Lachenaie, laquelle donnera lieu à une descendance nombreuse dans la région.

17) François Le Masson (dit Regnault), 33 ans, exerce le métier de maçon; son véritable nom est François Resout, mais les gens utilisent surtout son surnom, Le Masson. Il décède à Lachenaie en 1714.

18) Jean Levert, 43 ans, charpentier, son épouse, Françoise De Lastre, 23 ans, vivent avec leurs trois enfants. Ils s’établissent à Lachenaie en 1675, lorsqu’ils achètent la terre concédée à Jean Daluzeau.

19) Bernard Mercier (dit Lafontaine), soldat du Sieur de Latour dans le régiment de Carignan-Salières. Il décède en 1703, toujours célibataire.

20) Nicolas Minson (dit Lafleur), 40 ans, son épouse, Gilette Mignolet, 30 ans, et leurs deux enfants.

21) Jean Muloin, 35 ans. Il épousera plus tard Marguerite Forget, fille de Nicolas. Ils donneront lieu à une descendance dans la région.

22) Pierre Perrotin, 26 ans, est procureur des seigneurs de Lachenaie et agit à titre de fermier du domaine seigneurial de Lachenaie; il possède d’ailleurs la terre voisine du domaine. Il décède en 1704 lors d’une expédition au pays des Outaouais.

Mathieu Hubou est aussi connu sous le nom de Mathieu Hubout dit Des Longschamps est ausi connu sous les noms de Mathurin Hubou, Marcel Hubout et Mathieu Huboust

Sources : Martel, Claude (1994), Lachenaie : Du fort à la ville. Ville de Lachenaie, 48 p. / Nadon, Mario (1983). Le premier demi-siècle de Lachenaie, Thèse de maîtrise, Université de Montréal, 131 p.

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