Les Grégoire


Chronique familiale de l’ancêtre François Grégoire

Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-JACQUES LEBEAU.

L’histoire de François Grégoire et de ses descendants a été établie, ci-après, sur 9 générations.

François Grégoire nait en 1665 à Sainte-Anne, Montpellier, Languedoc, France. Il est le fils de Théophile Grégoire et Madeleine Clénance. À vingt ans, il est soldat et avec 300 autres de six compagnies, dont la sienne la Compagnie de François-Renaud d’Avesnes des Méloizes.

Le 5 mars 1685, il est abord d’un des trois bâteaux, le Fourgon – le Mulet – la Diligence, qui quittent le port de La Rochelle pour la Nouvelle France et la ville de Québec. À bord, on lui confie la tâche de chirurgien. Sa responsabilité est double: maintenir l’équipage et les passagers en bonne santé, soigner et guérir les blessés. En 1681, le secrétaire de la marine française, Jean-Baptiste Colbert, constatant l’insalubrité et le manque de sécurité des navires marchands et de la marine royale, avait fait émettre une ordonnance obligeant tout navire de plus de 20 hommes d’équipage, d’embarqué un chirurgien et les propriétaires des navires de fournir tous les médicaments, drogues, onguents nécessaire pour le traitement de malades ou de blessés durant le voyage.

Arrivée sain et sauf en Nouvelle-France, en même temps que Mgr de Saint-Vallier qui vient remplacer Mgr de Laval, François demeure chirurgien-barbier durant trois ans auprès des soldats de sa compagnie. Puis, en 1688-89, il la quitte et s’installe à Neuville pour y exercer son métier. À ce moment-là, au 17e siècle, le pratiquant de ce métier doit savoir manier le bistouri, le scapel, le rasoir et le blaireau. Il est chirurgien et barbier. Ce n’est que vers 1750, sous Louis XIV, que les deux métiers seront séparés alors que la chirurgie découvre de plus en plus ce qu’est l’anatomie humaine et que le chirurgien pour pratiquer doit être qualifié après une période de formation auprès d’un chirurgien d’expérience qui lui aura enseigné tous les aspects de son travail médical.

François Grégoire devient donc un chirurgien reconnu et s’occupe «de «saigner» les malades, ouvrir les abcès, traiter les clous, les bosses, les furoncles, panser les plaies, amputer, soigner les fractures, les luxations…». Il est le médecin et le vendeur de médicaments de Neuville, près de Québec, et le sera jusqu’à sa mort en 1737, à l’âge de 72 ans.

Le 24 avril 1688, François passe un contrat de mariage devant le notaire Gilles Rageot de Saint-Luc, avec Mathurine Bélanger et l’épouse le 26 suivant à Neuville. Elle est la fille de François Bélanger et Marie Guyon. Il se déclare chirurgien, apothicaire et cultivateur à Dombourg (Neuville). Il obtient des terres situées au centre du village de Neuville, aujourd’hui site de l’hôtel de ville, du terrain de jeu, du HLM et du Jardin communautaire. Lorsque François arrive à Neuville, la population du village dépasse les 400 personnes pour près de 80 familles, alors que la Nouvelle France ne compte que 9 677 personnes. Québec compte 1 345 personnes et Montréal 1 418 personnes.

François et Mathurine ont trois enfants.

Suite au décès de Mathurine, François contracte un nouveau mariage avec Marie-Anne Liénard, le 29 octobre 1701, devant François Génaple dit Bellefond. Elle est la fille de Sébastien Liénard dit Durbois et Françoise Pelletier et la cérémonie religieuse a lieu le 30 octobre 1701 à Sainte-Foy. Ils ont 15 enfants.

Les descendants Grégoire contribueront au développement de Neuville et de la région durant plus de 200 ans.

François est inhumé le 25 mai 1737 à Neuville. Le notaire Latour a procédé à l’inventaire de ses biens le 3 juillet suivant. Sa veuve Marie-Anne décède à son tour le 21 février 1764.

Voici une brève histoire de Neuville, racontée dans le journal local:

La Seigneurie de Dombourg (Neuville) a été accordée à Jean Bourdon le 12 décembre 1653, pour son fils Jean-François Bourdon qui commença à la développer en 1667. Elle porte alors le nom de Dombourg dit La Pointe-aux-Trembles. Le nom de Dombourg est l’anagramme du nom de Bourdon.

Les principales raisons du peuplement rapide de Neuville à compter de 1667 sont les suivantes:

 

  • Neuville n’est qu‘à une marée en canoë de Québec, et comme le chemin à cette époque était le fleuve, il était facile de venir à Neuville à cause des marées.
  • Le Seigneur Jean Bourdon fut un personnage important et il était membre du conseil souverain de la Nouvelle-France, facilitant ainsi par sa notoriété l’intérêt de censitaires.
  • Le fait que Neuville soit construit sur trois paliers dont le premier est au niveau de la mer rendait facile l’abordage sur la terre ferme alors qu’à d’autres endroits, il y a souvent un escarpement de plusieurs pieds pour atteindre la terre ferme.
  • Neuville était considérée comme un endroit où la terre donnait un rendement très fort si bien que le nom de «grenier de la Nouvelle-France» lui fut attribué.
  • L’épouse du Seigneur de Neuville Jean Bourdon, Anne Gasnier s’est dévouée à la cause d’amener des filles du Roi en Nouvelle-France et elle fit en sorte que de nombreuses filles du Roi vinrent prendre mari à Neuville. En fait, Neuville est l’endroit en Nouvelle-France où par rapport à la population, il y a eu le plus de mariage avec des filles du Roi. Plus de 48 filles du Roi y trouvent un mari chez les habitants de Neuville.
  • Le Seigneur Bourdon fit construire un moulin banal dès 1668 pour que ses censitaires puissent faire moudre leurs grains par le maître charpentier Mathurin Morissette

Puis au début de 1669, une église-chapelle est construite et dès le 25 mai, l’évêque de Québec, Mgr Laval, vient célébrer la confirmation à Dombourg (Neuville). Ce sont des missionnaires de Québec qui viennent offrir les services de la religion à Dombourg. Par la suite, dès que des populations s’installent dans les paroisses jusqu’à Batiscan, ce sont des missionnaires à partir de Dombourg qui offrent les services religieux sur toute la côte.

En 1679, l’enregistrement des baptêmes, des mariages et des sépultures dans un registre débute.


En 1680 la Seigneurie est vendue à Nicolas Dupont de Neuville et à compter de cette date, la Seigneurie porte le nom de Neuville dite la Pointe-aux-Trembles.

En 1688, c’est l’arrivée du chirurgien-apothicaire-barbier François Grégoire.

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