Camilien


L’internement de Camilien Houde prend fin le 14 août 1944. Son retour est triomphal. Une foule sans précédent, à laquelle s’est joint Charles-Émile, l’accueille à la Gare Windsor. Tous ceux qui n’avaient pas osé s’opposer à son arrestation sont là. C’est un grand jour de fête à Montréal. Un jour que tous attendaient avec impatience. La foule en délire accueille son «Camilien» et le reconduit chez lui sur la rue St-Hubert, en un cortège. Charles-Émile est encore là en fin de journée. Il s’est placé directement devant son domicile, au milieu de la côte et le voit apparaître au balcon de l’étage pour s’adresser à ses concitoyens. Houde remercie sa femme de lui avoir écrit et rendu visite pendant toutes ces années. Son discours en est un de reconnaissance, d’émotions et d’espoir, qui touche profondément tous ses admirateurs et tout particulièrement Charles-Émile. Houde est un grand tribun. Les Montréalais et les Montréalaises fêtent avec lui jusqu’aux petites heures du matin. Tous les Canadiens français, partout au Canada, sont fiers de celui qui est devenu leur idole politique.