Don’t fence me in!


Le frère Grégoire enseigne l’anglais entre autres matières. En plus des cours habituels de grammaire, de diction et de lecture, il ajoute une dimension différente et très attrayante à ses cours. Amateur de musique et de chant, directeur de la chorale du collège, il fait apprendre par cœur les chansons du hit parade (palmarès) américain. Il installe un poste de radio dans sa classe, syntonise la station qui diffuse le hit parade, distribue la transcription des paroles des chansons et tous ensemble ils chantent la pièce qui tourne. Ils doivent apprendre les chansons, car elles sont matière à examen, telles:

«Don’t fence me in»:

Oh, give me land, lots of land under starry skies above,

Don’t fence me in.

Let me ride through the wide-open country that I love,

Don’t fence me in.

Let me be by myself in the evenin’ breeze,

And listen to the murmur of the cottonwood trees,

Send me off forever but I ask you please,

Don’t fence me in.

Just turn me loose, let me straddle my old saddle

Underneath the western skies.

On my Cayuse, let me wander over yonder

Till I see the mountains rise.

I want to ride to the ridge where the west commences

And gaze at the moon till I lose my senses

And I can’t look at hovels and I can’t stand fences

Don’t fence me in.

Et «Dream»:

Dream

when you’re feelin’ blue;

Dream,

That’s the thing to do

Just watch the smoke rings rise in the air;

You’ll find your share of memories there.

So dream

when the day is through;

Dream

And they might come true.

Things never are as bad as they seem,

So dream, dream, dream.

Le frère Grégoire oblige la classe à décortiquer chaque ligne du texte et à en analyser chaque mot. Le vocabulaire n’est pas toujours facile, comme on le voit. Il se sert des textes pour expliquer les conjugaisons et les libertés que prennent les auteurs en donnant le sens de chacune. Claude est captivé. Il a toujours hâte d’ajouter à son savoir et c’est avec beaucoup de plaisir qu’il chante les chansons populaires en groupe. Plus tard, dans des moments particulièrement difficiles, il se souviendra de ces chansons et les fredonnera, le sourire aux lèvres, tout en éprouvant une nouvelle flambée d’espoir semblable à celle de ses treize ans.