Avec la bombe H, la partie visible de la guerre froide est la course à l’armement. Les USA et l’URSS s’embarquent dans une militarisation progressive, massive et coûteuse et une nouvelle psychologie de destruction mutuelle se développe. La théorie est en trois points: chaque nation doit avoir suffisamment d’armement pour détruire l’autre, chaque nation doit pouvoir détecter un premier missile lancé avant qu’il ne frappe son objectif et chaque nation doit être capable de répondre adéquatement avant qu’elle ne soit frappée par ce premier missile. Plus le temps est court, mieux c’est. Les deux opposants développent des sous-marins nucléaires capables de lancer des missiles balistiques d’endroits non détectables le long des côtes de chaque pays. Ils espionnent en photographiant les pays du haut des airs afin de détecter les sites de missiles, jusqu’au jour où un avion U-2 américain est abattu au-dessus de la Russie par un missile de surface. Malgré que les chefs des pays ne veuillent vraiment pas utiliser leurs armes, le danger est constamment présent, puisqu’une arme nucléaire peut être accidentellement lancée ou utilisée dans un moment de confusion. Parallèlement, toutes les armes conventionnelles sont grandement perfectionnées et les budgets de la défense sont démesurément augmentés afin d’être en mesure de mieux combattre l’ennemi.
Les populations de l’Europe et de l’Amérique vivent dans la peur d’une attaque surprise. Elles ont des sentiments d’insécurité et de danger devant cette situation nouvelle et non familière. Certains individus construisent des abris anti-bombes souterrains en béton pour protéger leur famille en cas d’attaque nucléaire.
La guerre de Corée se termine en 1953 et cet événement ouvre la porte au sénateur américain Joseph McCarthy qui lance une chasse aux sorcières contre les communistes, ou «pseudocommunistes», aux USA, car il argumente que les Soviets veulent prendre le contrôle du monde. Il prétend que les communistes sont infiltrés partout dans le gouvernement américain, dans le monde du cinéma à Hollywood et dans les entreprises. Claude suit de près cette enquête sénatoriale et est rivé à la télé pour mieux comprendre les accusations portées par le sénateur. Finalement, après de nombreuses accusations injustes et sans fondement, McCarthy perd la face et est rabroué par ses collègues et l’opinion américaine.
Staline meurt en 1953.
Pas de commentaire