Au début de 1945, la défaite de l’Allemagne apparaît certaine. L’armée russe compte douze millions de soldats et occupe presque tout le territoire de l’Europe de l’est. Pour leur part, les Alliés comptent quatre millions de soldats qui ont maintenant atteint le Rhin. Le 3 février, l’armée russe reçoit de Staline l’ordre de s’arrêter là où elle est rendue et de tenir ses positions pour une semaine. Du 4 au 11 février, Roosevelt, Churchill et Staline vont se rencontrer à Yalta, en Crimée, pour déterminer de quelle façon ils peuvent mettre fin à la guerre. Staline est en bonne position pour négocier.
Roosevelt est malade et très affaibli. Churchill et lui veulent contenir, après la guerre, l’influence de leur allié russe dans les territoires qu’il occupe. Ils n’obtiendront de lui qu’un engagement à tenir des élections libres dans les pays occupés par ses troupes. Staline explique que la Pologne, pour ne prendre que ce cas, a par le passé attaqué la Russie et a été utilisée comme corridor par des pays hostiles. Seul un gouvernement communiste fort en Pologne sera capable d’assurer la sécurité de l’URSS en créant une zone tampon.
Staline promet à Roosevelt de déclencher la guerre au Japon trois mois après la fin de la guerre avec l’Allemagne. Quant au partage de celle-ci, il est décidé qu’il se fera entre l’Angleterre, la France (bien qu’absente à Yalta), les États-Unis et l’URSS.
Par ailleurs, les trois «grands» sont unanimes pour former l’Organisation des Nations-Unies. Elle sera dotée d’un Conseil de Sécurité au sein duquel cinq pays détiendront un droit de veto: les États-Unis, l’Angleterre, la France, l’URSS et la Chine.
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