Les services sociaux
Cuba est également connu pour sa médecine et son éducation gratuites. Le peuple cubain jouit également d’une absence quasi-totale de chômage. Tout Cubain peut accéder à un foyer et une quantité de nourriture suffisante, bien que la population soit encore fort pénalisée dans le domaine des autres produits que ceux de première nécessité.
Cuba se situe au troisième rang mondial avec un taux d’alphabétisation de 99,8 % aujourd’hui devant les États-Unis (93,3 %). Le nombre d’universités a considérablement augmenté depuis 1959.
Cuba dispose d’une sécurité sociale universelle, et bien que les pénuries de fournitures et de matériels médicaux persistent, le pays ne connaît pas de pénurie du personnel médical. Les services de soins de première nécessité sont disponibles partout sur l’île et le taux de mortalité infantile est comparable à celui des pays développés. De même, le gouvernement cubain a consacré, en 2009, près de 12 % de son PIB au système de santé, soit autant que la France ou l’Allemagne, selon la Banque mondiale.
Les difficultés rencontrées par Cuba sont en particulier des médecins peu payés (entre 25 et 40 dollars par mois, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale). Néanmoins, Cuba a le taux de médecins par habitant le plus élevé au monde et a envoyé des centaines de docteurs dans plus de quarante pays. Ainsi les autorités cubaines estiment qu’il y a 40 000 médecins et personnels de santé cubains qui travaillent à l’étranger. Cette pratique rapporte 6 milliards de dollars par an à l’État, soit trois fois plus que le tourisme. C’est pourquoi en 2013 Raul Castro envisage de faire payer certains pays, comme la Bolivie, le Pérou ou l’Éthiopie, qui bénéficiaient jusqu’ici de médecins cubains gratuitement. De nombreux étrangers viennent se faire soigner à Cuba où les soins sont 60 à 80 % moins chers qu’aux États-Unis. Ainsi cent Québécois sont allés se faire soigner à Cuba en 2008 et depuis, le nombre a augmenté sensiblement.
Le médecin peut prescrire des médicaments qui peuvent en théorie être obtenus quasi-gratuitement dans les pharmacies publiques (qui sont les seules autorisées). Plusieurs décrivent le système comme gratuit mais lent et inefficace.
Cuba forme aussi des médecins étrangers. Ainsi en 1999, le gouvernement a créé l’École latino-américaine de médecine (Elam) qui a accueilli depuis sa création 7 248 étudiants venus de 45 pays. Cuba envoie de plus de l’aide humanitaire comme après le tremblement de terre du 8 octobre 2005 qui a ébranlé le Pakistan où 73 pour cent des victimes, soit 1 700 000 patients, furent soignés par les 2 600 travailleurs de la santé cubains qui participèrent aux secours internationaux. Ils travaillèrent dans les trente hôpitaux de terrain complètement équipés et mis à disposition par Cuba.
En 1998 Fidel Castro a reçu la médaille de la Médaille d’or de la Santé pour Tous de l’Organisation mondiale de la santé.
Les média cubains mettent fréquemment en avant la différence entre les enfants cubains et ceux de Bogota, Los Angeles, Buenos Aires, les « pueblos jóvenes » du Pérou, ou les favelas du Brésil. Tous les enfants cubains ont le droit d’acheter un litre de lait par jour à un prix abordable jusqu’à l’âge de 7 ans.
En 2011 l’ONG « Save the Children » (organisation internationale américaine qui lutte pour les droits des enfants) a publié une étude mesurant la qualité des soins pour les enfants dans 161 pays. Il en ressort que Cuba est la première nation latino-américaine, en 8e position mondiale, devant l’Allemagne (10e), la France (12e), le Royaume-Uni (14e) et les États-Unis (15e)[réf. nécessaire].
D’après l’ancien ministre de la santé des USA, Jocelyn Elders : « le système de santé cubain est plus efficace que celui des États-Unis ».
Le cigare, le rhum, la musique et les américaines
Cuba est réputé notamment pour ses cigares, notamment les Habanos et les Cohiba, de renommée mondiale. Son rhum, notamment le Havana Club, est recherché par les connaisseurs et les amateurs de Mojito. La musique cubaine a produit un grand nombre de genres musicaux dont le mambo et le cha-cha-cha, le son, le boléro. Aujourd’hui, elle s’exprime avant tout par la timba (proche de la salsa) et le reggaeton. Elle s’inspire aussi de la rumba congolaise. Des chansons comme Guajira Guantanamera, Hasta siempre, Quizás quizás quizás sont mondialement célèbres. Ses vieilles voitures américaines (classées dans le patrimoine cubain, c.-à-d. qu’on ne peut les acheter et les faire sortir de l’île datent de l’avant-révolution en 1959.
La publicité est toujours interdite à Cuba. En revanche, les murs ont la parole. Rares sont les bâtiments épargnés par les formules lapidaires peintes à l’aérosol. « Qui veut faire, peut faire »; « Créer, c’est vaincre »; « Nous sommes heureux dans un monde meilleur »… Sans oublier le triomphal « Nous ne retournerons jamais au capitalisme ». Un nouveau slogan s’impose en lettres énormes dans le paysage cubain : « La bataille économique est plus que jamais notre tâche principale ».
La liberté religieuse
Fidel Castro a déclaré en 1977 que « le processus révolutionnaire nécessaire en Amérique latine exigeait l’union entre marxistes et chrétiens ». Il s’est lui-même impliqué pour permettre l’adhésion des croyants au parti communiste cubain. L’article 8 de la Constitution cubaine stipule que « l’État reconnaît, respecte et garantit la liberté religieuse ».
La religion reflète la diversité culturelle de l’île. D’après certains chercheurs, 85 % des Cubains croient en quelque chose, alors qu’ils ne sont que 15 % à pratiquer régulièrement une religion.
Après la révolution de 1959, Cuba est devenu un état officiellement athée et a limité la pratique religieuse. Le régime expulsa ou incarcéra plusieurs centaines d’ecclésiastiques. Le nouveau gouvernement persécuta les pratiquants de la Santeria (croyance syncrétique commune) et les tint à l’écart du Parti communiste. Depuis les années 1990, les religions connaissent un regain de vitalité dans l’île. En 1992, Fidel Castro renonça officiellement à l’athéisme d’État. En janvier 1998, le pape Jean-Paul II a effectué une visite historique sur l’île, invité par le gouvernement cubain et l’Église catholique. Un Bureau des Affaires religieuses, qui dépend du PCC, surveille toujours les activités des Églises qui doivent obtenir la reconnaissance des autorités.
Cuba est traditionnellement un pays catholique. L’Église catholique est formée de onze diocèses, 56 ordres de nonnes et 24 ordres de prêtres. Cuba compte aussi un demi million de protestants. On recenserait par ailleurs 90 000 Témoins de Jéhovah, cinq synagogues pour environ 1 500 Juifs. Plusieurs centaines de milliers de Cubains pratiquent des cultes afrocubains, qui connaissent un succès important. Parmi les rituels venus d’Afrique, la Santeria, est la plus répandue.
L’immobilier
Le castrisme n’a pas aboli la propriété privée. 80 % des Cubains sont restés propriétaires de leur logement. Jusqu’en 2012, ils pouvaient seulement « permutar », échanger leur appartement. Désormais, ils sont autorisés à acheter ou vendre leur bien, dans la limite d’un logement principal et d’une résidence de vacances. Comme les agences immobilières restent interdites, une bourse aux logements se tient tous les samedis sur le paseo del Prado, à La Havane.
Le CHE
Alors qu’il est jeune étudiant en médecine en Argentine, Che Guevara voyage à travers l’Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Peu après, Guevara rejoint le mouvement du 26 juillet, un groupe révolutionnaire dirigé par Fidel Castro. Après plus de deux ans de guérilla durant laquelle Guevara devient commandant, ce groupe prend le pouvoir à Cuba en renversant le dictateur Fulgencio Batista en 1959.
En 1965, après avoir dénoncé l’exploitation du tiers monde par les deux blocs de la guerre froide, il disparaît de la vie politique et quitte Cuba avec l’intention d’étendre la révolution. Il se rend d’abord au Congo-Léopoldville, sans succès, puis en Bolivie où il est capturé et exécuté sommairement par l’armée bolivienne.
Après sa mort, Che Guevara devient une icône pour des mouvements révolutionnaires du monde entier.
Les photos de haut en bas: Écoliers à Trinidad, duo de tambourine et guitare, les canes à sucres géantes, le sélectionneur de cigares, la cathédrale de Cuba, les bâtiments résidentiels délabrés, une nouvelle affiche pour le Che.
PS. Texte wikipedia, internet, notes personnelles
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