L’éducation
L’arrivée de l’éducation en Tanzanie remonte à l’époque coloniale. En effet, la colonisation a entrainé l’apparition de la scolarisation dans le pays, sur un modèle occidental puisque l’Allemagne est la dite colonisatrice. Vint ensuite le modèle britannique, lorsque l’Allemagne perdit la Tanzanie au Royaume-Uni. Ces façons d’enseigner ont profondément marqué le modèle éducatif Tanzanien. Peu avant l’Indépendance, le système scolaire est caractérisé par une forte ségrégation des Européens, des Asiatiques (principalement d’Inde) et des Africains, au détriment de ces derniers. Quoi qu’il en soit, les deux puissances colonisatrices n’ont jamais considéré l’éducation en Tanzanie comme un souci majeur, un point important de leur politique coloniale. Cela a laissé un système éducatif très peu rodé et très fragile.
Avec l’arrivée de l’Indépendance, le problème de la discrimination raciale au sein de l’éducation devient une priorité absolue. Un changement radical est apparu avec la politique éducative pour l’autosuffisance mise en place à la fin des années 1960. Cependant, l’éducation ne permit pas de constituer le type de société souhaité, ceci en partie dû à la crise économique des années 1980. Cette crise fit intervenir le FMI en Tanzanie qui regarda les institutions éducatives présentes et qui remania le système avec certains plans d’ajustement structurels. Le Ministère de l’éducation nationale vit son budget resserré.
Aujourd’hui, l’alphabétisation est définie en Tanzanie par : tout individu de plus de 15 ans capable de lire et d’écrire le Swahili, l’Anglais ou encore l’Arabe. Ce chiffre s’élève à 69,4 % de la population en 2011, et plus précisément : 77,5 % des hommes, 62,2 % pour les femmes. Ainsi, la Tanzanie se classe au 167e rang mondial en matière d’alphabétisation. Les dépenses pour l’éducation étaient de 6,8 % du PIB en 2008. La scolarité et la vie professionnelle sont souvent réservées aux hommes.
La culture
La Tanzanie est largement influencée par la culture swahilie de Zanzibar. Les traces de la présence arabe demeurent. Cette influence se repère dans différents aspects culturels, comme l’architecture, les vêtements, et surtout la religion (un tiers environ de la population est de confession musulmane). Depuis l’introduction du libéralisme économique au milieu des années 1980 et de la démocratisation de la vie politique dans les années 1990, les grandes villes sont également soumises à une occidentalisation relative, très visible dans les choix vestimentaires et les goûts musicaux.
Les deux langues officielles sont le kiswahili ou swahili et l’anglais mais il existe d’autres langues véhiculaires comme l’arabe ou le gujarati (du sous-continent indien). Le pays compte plus de 120 groupes ethniques, chacun ayant conservé sa langue. On note toutefois que l’influence du kiswahili a contribué à un affaiblissement du poids des langues locales. Ce fait est surtout notable en milieu urbain, où l’on assiste à la naissance de la première génération de Tanzaniens ne maitrisant qu’une des langues de leur pays, le kiswahili.
Les religions les plus représentées sont le christianisme (62 %), l’islam (35 %), et l’animisme (3 %). 99 % de la population de Zanzibar est musulmane. Le fort développement des Églises pentecôtistes est un fait récent.
L’économie
La remise en question qui s’ensuivra, à partir du milieu des années 1980, conduira progressivement le pays à revenir sur la scène économique régionale. La libéralisation franche opérée dans les premières années du XXIe siècle, couplée à des efforts de gouvernance, permet l’arrivée massive d’investisseurs étrangers dans tous les secteurs de l’économie. Pour la première fois de sa jeune histoire, ce pays chroniquement sous-développé semble toucher les premiers dividendes de ses efforts.
Le potentiel touristique de la Tanzanie, avec son littoral composé de superbes plages sur l’océan indien, la région nord qui comprend le Kilimandjaro, le cratère de Ngorongoro et les plus grandes réserves animales d’Afrique, la présence de la plupart des grands-lacs du continent et sa stabilité politique, est également très important et continue à se développer.
L’économie de la Tanzanie est, à bien des égards, typique d’un pays en voie de développement: essentiellement axée sur l’agriculture et l’industrie minière, elle dispose d’une base industrielle quasi-inexistante et peu compétitive. En 2009, l’agriculture représentait ainsi plus de 25 % du PNB, plus de 30 % des exportations et 70 % des emplois. Le centre du pays est caractérisé par une pauvre agriculture vivrière, fondée sur le maïs et le sorgho, et l’absence de bétail. Les régions de cultures d’exportation sont périphériques: grandes plantations de sisal dans les régions basses du Nord-Est, autour de Tanga et de Dar es-Salaam; plantations européennes de café en bordure des massifs du Nord-Est (région d’Arusha); caféières paysannes d’arabica sur les pentes du Kilimandjaro (pays chagga) et du Meru, comme dans l’extrême Sud (également producteur de thé), le Nord-produit du café robusta; sur la côte, les cultures vivrières sont pratiquées sous les cocotiers et les anacardiers (qui donnent la noix de cajou); le giroflier est l’apanage de l’archipel de Zanzibar. À ces cultures permanentes s’ajoute le coton, considérablement étendu au sud du lac Victoria depuis les années 1950.
Le tourisme y constitue une source appréciable et croissante de devises.
Le pays est également très différent de la plupart des pays africains, avec une présence marchande arabe et perse sur ses côtes, commerce datant des premiers siècles de l’ère commune, et une ville, Zanzibar, qui pendant plusieurs centaines d’années dominera l’économie de toute la région.
La Tanzanie vise à obtenir une croissance économique durable et pour se faire a besoin de l’appui financier des pays étrangers au budget national de la Tanzanie. Le pays encourage les petites entreprises en leur donnant un accès plus facile au crédit et aux services financiers, il invite les femmes et les jeunes à participer davantage au développement agricole et à d’autres activités productives à petite échelle et s’assure que les lois et règlements environnementaux soient mieux respectés.
Le transport
Les transports tanzaniens s’effectuent principalement par la route, avec un complément par le rail. Le réseau routier est cependant mauvais, petit à petit les voies goudronnées s’installent. Mais, la saison des pluies rend nombre de pistes impraticables pendant des jours, voire des semaines, et le seul lien entre la côte et le lac Tanganyka durant cette période est ferroviaire. Le transport aérien est hors de portée pour l’immense majorité de la population. Il sert essentiellement le tourisme pour ce qui est des connexions internationales (aéroports de Dar es Salaam, de Kilimandjaro (Arusha) et de Zanzibar), et s’appuie sur un plus grand nombre de pistes de terre pour le trafic régional.
L’autoroute Le Caire-Le Cap (autoroute no 4 sur le réseau autoroutier panafricain) pénètre en Tanzanie depuis le Kenya par la localité frontalière de Tunduma et traverse Arusha, Dodoma, Iringa et Mbeya avant de poursuivre vers la Zambie. Une importante section entre le Parc national de Tarangire et Iringa n’est pas goudronnée, et peut devenir difficile en cas de pluies abondantes.
Le pays dispose de plusieurs ports sur sa côte orientale et sur les Grands Lacs, mais ces deux régions ne sont pas connectées, le transport fluvial étant inexistant dans le centre. La Tanzanie dispose d’une tradition maritime bien établie, Zanzibar ayant été pendant des siècles le port le plus important de toute la côte africaine de l’Océan Indien.
L’énergie et industrie
La Tanzanie est dotée d’une large variété de sources d’énergie : biomasse, gaz naturel, hydroélectricité, charbon, énergie solaire ou éolienne. Dans les faits, la plupart de ces ressources ne sont pas exploitées, moins de 10 % de la population a accès à l’électricité et, dans les zones rurales, 20 % du temps de travail est consacré quotidiennement à la collecte de bois, qui représente près de 92 % de l’énergie produite.
La Tanzanie exploite peu de ressources minérales (diamant, or, sel, gaz près de la côte alimentant l’usine d’engrais de Kilwa Kilosa, phosphates dans le Nord); le fer et le charbon, dans le Sud-Ouest, ne sont pas économiquement exploitables. L’industrie, très hétéroclite est largement concentrée à Dar es-Salaam et dans le Nord-Est, qui groupent 65 % des emplois et 69 % des entreprises de plus de dix salariés. L’industrie touristique progresse, avec comme principale attraction le Kilimandjaro, mais elle reste deux fois moindre qu’au Kenya.
Les communications
Le paysage de télécoms tanzaniennes est déséquilibré, avec l’essentiel des infrastructures et investissements toujours concentrés dans la capitale économique. Le manque de moyens est criant, de même que le manque de personnel qualifié : certaines écoles, afin de familiariser leurs étudiants avec le matériel informatique en dépit de la pénurie, donnent leurs cours sur des ordinateurs en bois ou carton. Quand bien même la loi prévoit la mise en place d’une politique d’accès universel pour le monde rural (80 % de la population), celle-ci est laissée faute de moyens aux bons soins du secteur privé, souvent concentré sur les zones urbaines plus denses.
Pour le téléphonie fixe et mobile, la densité dans le pays est faible mais reste en progression constante, notamment à Dar-es-Salaam. Le réseau est désormais dans sa grande majorité numérique et la pénétration dans les zones urbaines s’accélère.
En 2005, la partie continentale du pays a modifié son système d’attribution de licences. Depuis, une licence est attribué pour posséder un réseau de télécommunications et de radiodiffusion; des licences distinctes sont aussi émises pour fournir les contenus et services sur ledit réseau. Cette réforme, la première de ce type sur le continent africain, a permis aux investisseurs de se concentrer sur leur métier de base (infrastructures ou services) et sur un maximum de secteurs simultanément. Cette réforme a permis l’augmentation des investissements directs étrangers, et devrait favoriser à terme l’arrivée rapide de services téléphoniques par le biais de la télévision câblée, de la télévision par téléphone, et de l’internet sur tous les médias existants : la Tanzanie est le premier pays africain à s’être adapté aux phénomènes de convergence des technologies.
Le marché internet est dominé par trois fournisseurs d’accès qui obtinrent leur licence lors du premier appel d’offre en 1996. Ils dépendent de capitaux internationaux, avec participation locale. L’université de Dar es Salaam dispose également d’une licence, mais celle-ci (gratuite) est limitée à la communauté universitaire et elle ne peut en faire commerce avec le grand public.
Les cybercafés sont désormais omniprésents dans les villes du pays, et les efforts du gouvernement pour développer l’accès de la population à internet montrent des résultats positifs même si particulièrement limité.
Les lodges et les camps pour les touristes de safari offrent l’internet et plusieurs le wifi gratuit.
Photos de haut en bas: Autruche, Girafe, Hippopotames, deux guépards et leurs victimes, un grand héron, deux éléphants, un babouin, un singe bleu, un singe vervet.
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