Fontaines et Places de Rome


Une promenade entre rues et ruelles du centre ville pour visiter les places les plus célèbres et les fontaines. La ville de Rome compterait environ 2 000 fontaines et d’innombrables places publiques (squares, piazzas) qui rappellent son passé glorieux et la venue du christianisme.

De l’escalier de Trinità dei Monti sur la Place d’Espagne, à la spectaculaire Fontaine de Trevi, de l’incroyable architecture du Pantheon à la vivacité de la Place Navona avec la Fontaine des Fleuves de Bernini.

Ce photoreportage brosse un bref aperçu de ces places et fontaines réalisées par ses empereurs, ses papes, ses rois et ses présidents grâce à ses grands architectes, artistes, peintres, sculpteurs et autres, qui ont fait de la capitale romaine une ville-musée unique au monde.

Fontana di Trevi

A l’emplacement de ce qui allait devenir la plus célèbre fontaine de Rome, s’élevait durant l’antiquité une petite fontaine qui accueillait les eaux de l’Aqua Virgo ou Aqua Vergine. Les eaux de la rivière étaient conduites par un acqueduc construit du temps de l’empereur Octave-Auguste, par Agrippa, en 19 avant J.-C.

C’est au 18e siècle, que Nicolo Salvi éleva la fontaine de Trevi (1732-1751) commandée par le pape Clément XII. La fontaine fut achevée en 1762 par Niccolo Pannini. Adossée au palazzo Poli, cette œuvre monumentale en forme d’arc de triomphe, écrase la minuscule place sur laquelle elle se trouve.

L’origine de son nom peut être légendaire. Ainsi, certains affirment qu’elle fut nommée Trevi, à cause des bas-reliefs de la fontaine, en référence à la légende selon laquelle une dénommée « Trevi » aurait sauvé sa virginité en indiquant l’emplacement de cette source.

La fontaine de Trevi est un exemple de la perpétuation du style baroque dans la Rome du 18e siècle, de par son mélange des effets (elle joue à la fois sur l’architecture, la sculpture et le son), sa monumentalité (elle est structurée par quatre colonnes d’ordre colossal) et sa référence à la fontaine de la Piazza Navone par Le Bernin. L’ensemble est surmonté du blason du pape Clément XII, ainsi que de quatre statues sous la balustrade représentant les quatre saisons.

La niche principale abrite le dieu Océan, sculpture de Pietro Bracci ; elle est entourée par l’abondance et la salubrité, œuvres de Filippo della Valle, un sculpteur florentin ; ces deux rondes bosses étant elles-mêmes surmontées de deux reliefs représentant d’un côté la jeune fille découvrant la source alimentant la fontaine (par Grossi) et de l’autre, le général et homme politique romain Agrippa commandant la construction de l’aqueduc de l’Aqua Virgo alimentant la fontaine (par Andrea Bergondi). Le char d’Océan est tiré par des chevaux marins eux-mêmes précédés par des tritons. L’un des chevaux est paisible tandis que l’autre semble agité, afin de symboliser les deux aspects que peuvent nous offrir la mer.

Cette fontaine monumentale est le rendez-vous par excellence des amoureux et des couples désirant un enfant. Il est de coutume de jeter une pièce de monnaie par le bras droit en tournant le dos à la fontaine, avant de quitter Rome, une superstition associée à la fontaine étant que celui qui fait ce geste est assuré de revenir à Rome afin de retrouver cette pièce. Cependant, la monnaie de cette fontaine est collectée par les autorités et envoyée à des œuvres de charité, qui se partagent près d’un million d’euros par an. Chaque matin, avant l’arrivée des touristes, la circulation de l’eau est coupée. La fontaine est nettoyée à la brosse et les pièces sont rassemblées en un long serpent, à l’aide de longues perches, et récoltées par aspiration, sous la surveillance de la police.

Dans son film «La Dolce Vita», Federico Fellini montre Anita Ekberg prenant son bain dans la fontaine en robe du soir, sous les yeux de Marcello Mastroianni.

Dans Sabrina, l’apprentie sorcière : Les Fantômes du passé alias Sabrina et le médaillon magique (Sabrina Goes to Rome), Sabrina a un rendez-vous à la fontaine de Trevi.

Dans Lizzie McGuire, le film : Lizzie y rencontre « Paolo », un star Italienne.

Piazza Navona e fontane

La piazza Navona (ou place Navone), est une grande place monumentale de Rome, située dans la partie nord du Champ de Mars. Elle est, par son décor architectural, avec la fontaine des Quatre Fleuves du Bernin et l’ église de Sant’Agnese in Agone de Francesco Borromini, l’un des plus beaux ensembles baroques du centre de Rome.

La piazza Navona était, à l’origine, un stade construit par l’empereur Domitien, en 86. Domitien y instaura un cycle de jeux à la grecque : course à pied, pugilat, lancer de javelot et de disque. Au 5e siècle, le stade n’est plus que ruines.

Son nom antique in agones (lieu où se déroulent les jeux) se déforma en nagone, puis navone, et enfin navona qui évoque en italien une « grosse nef ». Le nom de l’église de Sant’Agnese in Agone perpétue aussi le souvenir de cette étymologie.

Le vieux monument ne retrouva vie qu’à la Renaissance, quand il devint l’une des plus belles places de Rome.

La place actuelle est ornée de trois fontaines. Celle du centre, dite « des Quatre Fleuves », fut commandée à l’architecte Le Bernin par le Pape Innocent X et achevée en 1651. Les quatre fleuves symbolisent les quatre parties du monde : le Danube l’Europe, le Nil l’Afrique, le Gange l’Asie et le Rio de la Plata l’Amérique. Au centre de la fontaine se trouve un obélisque portant en hiéroglyphes le nom de Domitien, surmonté d’une colombe, emblème des Pamphili (famille noble romaine dont le palais se situe sur la piazza Navona et qui donna plusieurs papes dont Innocent X, commanditaire de la fontaine).

C’est une œuvre phare de l’art baroque, pleine de courbes, d’effets (l’obélisque semble posé sur le vide, une grotte étant aménagée sous sa base) et de mouvements ; elle est un théâtre à elle toute seule, un spectacle en action.

Une légende, encore très populaire aujourd’hui, est liée à la rivalité entre Le Bernin et Francesco Borromini. On prétend que la statue du Rio de la Plata a le bras tendu, de peur d’un effondrement de l’église de Sant’Agnese in Agone et aussi que la statue du Nil couvre son visage pour ne pas la voir. En fait, le visage de la statue est couvert d’un voile parce qu’on ne connaît pas encore les sources du Nil. Ce n’est qu’une légende, puisque la fontaine a été construite avant l’église, entre 1648 et 1651, alors que le début de la construction de Sainte-Agnès par Borromini n’est pas antérieur à 1652.

Deux autres fontaines ornent cette place : celle de Neptune, de Gregorio Zappalà e Antonio Della Bitta, et celle au sud du Maure, de Giacomo della Porta, datant respectivement de 1574 et 1576.

Le bassin de la fontaine de Neptune a connu un net regain d’intérêt depuis, qu’à la fin du 19e siècle, lui ont été ajoutés des ornements sculptés (Neptune luttant contre une pieuvre, naïades, putti et chevaux marins).

La fontaine du Maure représente un maure aux prises avec un dauphin. Selon certains, il s’agirait d’un portrait du représentant du Congo auprès du Pape.

Fontana di Acqua Paola

C’est le Pape Paul V qui fit rétablir la circulation d’eau de l’aqueduc de Trajan (construit en 109), afin d’alimenter en eau le Transtevere, le Vatican et le quartier de la Via Julia, depuis cette colline du Janicule. La fontaine de l’Acqua Paola reçoit les eaux de l’aqueduc romain.

Construite en partie avec des éléments prélevés du forum romain, la fontaine de l’eau Paola, aussi connu sous le vocable la grosse fontaine, en forme d’arc de triomphe a 3 niches centrales, flanquées de 2 plus petites, est l’oeuvre des architectes Flaminio Ponzo et Giovanni Fontana. Elle s’ouvre sur un jardin qui la domine mais qui est malheureusement fermé au public.

En tournant le dos à cette fontaine, on profite d’un panorama très étendu sur la ville de Rome.

Fontana di Barcaccia, piazza di Spagna

La fontaine du «vilain bateau» est une célèbre fontaine monumentale baroque de 1629 au centre de la Place d’Espagne (Piazza di Spagna) de Rome en Italie au pied du célèbre grand escalier du 18e siècle de l’Église et abbaye de la Trinité-des-Monts.

La place d’Espagne doit son nom au fait qu’elle fut pendant longtemps considérée comme territoire espagnol et au fait que l’on trouvait là l’ambassade d’Espagne. Ainsi lorsqu’on était sur cette place, on ne dépendait plus des lois de la ville mais de celles d’Espagne. La décoration principale de la place est en forme d’œuf L’escalier monumental, à trois niveaux dont les deux niveaux supérieurs sont séparés en deux arcs, a été commandé par le cardinal de Tencin.

L’église de la Trinité-des-Monts, en haut de grands escaliers, fut construite par ordre du roi de France Louis XIII.

Inspirée de l’antique, la fontaine Barcaccia est une drôle de sculpture en forme de barque échouée qui prend l’eau, en souvenir de la grande inondation de Rome en 1598. Le pape de l’époque, Clément VIII, avait dû traverser la place dans une barque du fait de la hauteur d’eau.

La fontaine est remplie d’une eau bleue turquoise très claire, parsemée de pièces de monnaie à vœux jetées par les touristes et ornée à ses extrémités des soleils et des abeilles du blason des Barberini, la puissante famille Florentine du pape Maffeo Barberini (Urbain VIII).

La fontaine est placée dans une fosse au raz du sol semi-enterrée en raison d’un problème de manque de pression d’eau sur son emplacement à l’époque de sa construction.

Fontana delle tartarughe

La petite piazza Mattei est célèbre pour son palais Costaguti et ses magnifiques fresques. Mais bien davantage encore pour sa très belle fontaine des Tartarughe, c’est-à-dire la fontaine des tortues.

Curieuse histoire que celle de cette fontaine. En 1585, l’architecte Taddeo Landini éleva une fontaine formée de 4 conques ventrues, surmontées de 4 éphèbes dénudés, un pied posé sur des dauphins de bronze. Un petit bassin surmonte l’ensemble.

A l’origine, les jeunes gens semblent jouer. Ce n’est qu’un siècle plus tard, en 1658, que Gian Lorenzo Bernini (Le Bernin) y ajouta les 4 petites tortues de bronze, donnant un sens nouveau aux bras levés des jeunes gens.

C’est donc une œuvre composite qui est devenue l’une des plus célèbres fontaines de Rome.

Fontane de la Place Saint-Pierre

Sur la place Saint-Pierre il y a deux grandes fontaines de Maderno et du Bernin qui encadrent un obélisque provenant de l’ancien cirque de Caligula. Ce cirque, où eut lieu le martyr de Saint Pierre, se situe aujourd’hui à l’emplacement des jardins du Vatican. (Voir le photoreportage «Cité du Vatican» sur ce site)

La Fontana dei Tritoni della piazza Barberini

La place Barberini est une large place au centre historique de Rome située sur la colline Quirinal. Elle a été crée au 16e siècle. Elle prend son nom actuel du palais Barberini de style baroque, situé sur le coté sud de la place.

L’aménagement moderne de la Place Barberini a complètement effacé la place champêtre que constituait la cour privée du Palais-villa de la noble famille.

Des hauteurs alentour y confluaient les chemins qui traversaient les vignes et les potagers de cette campagne en pleine ville, dont l’appartenance nobiliaire était signalée par le grand arc d’entrée, de l’architecte et peintre baroque Pietro da Cortona, pour l’accès sud-est mais il fut démoli pour permettre la construction de la rue au 19e siècle. La vielle place est connue grâce à de vieilles photos et d’anciennes gravures.

Au centre de la place on retrouve la fontaine des Tritons qui passe parfois inaperçue au milieu de la circulation. Quel dommage! Cette fontaine est l’oeuvre du jeune Le Bernin et fut construite de 1642 à 1643, pour le Pape Urbain VIII. Il la dessina pour compléter l’ensemble des édifices des Barberini.

Au centre d’un bassin, 4 dauphins portent une vasque en forme de coquillage. Avec leur queue, ils soulèvent le blason de la famille Barberini. Sur cette vasque, un Triton, être mythologique mi-homme mi-poisson, crache de l’eau en soufflant dans une conque.

On remarque quelques abeilles sculptées, emblèmes de la famille Barberini.

Jusqu’à la fin du 18e siècle les cadavres des inconnus étaient exposés devant cette fontaine et un crieur public invitait la population à venir reconnaître les corps.

Fontana delle api

Tout à côté de la piazza Barberini, s’étend la Via Vittorio Veneto (dite Via Veneto), rue de bars et commerces de luxe. Cette rue possède la fontaine des abeilles dédiée aux Barberini, à deux pas de la fontaine des Tritons.

Elle est construite à partir des restes d’une ancienne fontaine de Le Bernin, un coquillage monumental, sur lequel viennent se poser des abeilles (emblèmes héraldiques des Barberini). L’une d’elle s’abreuve dans l’eau de la vasque.

Le quattro fontane

En montant la rue des «4 fontaines», depuis la piazza Barberini, on croise bientôt la via del Quirinale, à un carrefour situé sur une colline, et agrémenté aux 4 angles, de 4 fontaines.

Les 2 statues masculines représentent les 2 fleuves du Tibre (avec la louve) et de l’Arno, les 2 statues féminines représentent les 2 déesses Junon et Diane, symboles de la fidélité et de la force.

Fontana del babuino

A l’origine,vers 1576, cette fontaine se trouvait contre le palazzetto Grandi, c’est-à-dire de l’autre côté de la via del Babuino. Puis, elle fut déménagée vers 1738 dans une niche de la même rue, un peu plus loin. Puis en 1877, la statue du Babuino gagna la cour du palazzo Cerasi, cependant que la vasque de granit fut transportée via Flaminia. En 1957, la fontaine du babouin fut recomposée, vasque et Babuino d’origine et placée devant l’église de Sant’Anastasio dei Greci.

La statue du Babuino ne représente nullement un « babuino », c’est-à-dire un singe, mais un silène, être mythologique, sorte de satyre, vieillard jovial mais d’une grande laideur. Les romains trouvaient le silène (et la statue) si laid, qu’ils l’appelèrent le Babuino.

Cette fontaine est aussi une statue parlante de Rome.

Fontana dei libri

Elle fut construite en 1927, via degli Staderari. Située entre la place de la Rotonde et la place Navona, la fontaine des livres est dédiée aux livres et aux libraires.

Fontana della piazza Aracoeli

L’une des nombreuses fontaines méconnues de Rome. On la surnomme aussi la fontaine de Sixte V. Elle fut érigée parGiacomo della Porta pour le Pape Sixte V, le Pape Alexandre VII la modifiant lors d’une restauration.

La curieuse protubérance supérieure reprend une partie de l’emblème du Pape Sixte V : 3 monts (surmontés d’une étoile à 8 branches).

Fontana del Prigione

Cette fontaine a quelque peu « voyagé ». La fontaine de prison se trouvait à l’origine, à l’intérieur de la villa Montalto di Termini. Quand celle-ci fut détruite en 1877, la fontaine fut remontée via Genova, puis transférée au début du 20e siècle, via Goffredo Mameli, où elle se situe encore.

Depuis, elle fut alors ornée de divers éléments nouveaux qui lui donne un aspect un peu hétéroclite.

Fontana delle Naiadi

La Fontaine des Naïades trône au milieu de la Piazza della Republica, non loin de la gare Termini. Elle fut réalisée par Mario Rutello en 1900 et inaugurée l’année suivante.

Elle représente 4 naïades (nymphes protectrices des eaux) nues, qui batifolent dans l’eau avec de grands oiseaux. Leur pose lascive, provoquante, les fesses à l’air fit scandale à l’époque. Au centre de la fontaine, Glaucus, l’esprit marin aux prises avec un poisson crachant le jet d’eau principal n’a été rajouté qu’en 1911.

Une moitié de la Place de la République est bordée de bâtiments en hémicycle garnis d’arcades tandis que l’autre moitié est délimitée par les termes de Dioclétien (terme di Diocleziano) datant du 4e siècle. Il furent abandonnés à peine 2 siècles plus tard suite à la destruction de l’aqueduc qui les alimentait. La place de la République a été aménagée à la fin du 19e siècle sur l’ancien caldarium (bain chaud) tandis que la basilique Sainte Marie des Anges occupe la salle principale des termes et le tepidarium (salle des bains tièdes).

Piazza del Populo

La Piazza del Popolo de signifie littéralement la «place du peuple», mais historiquement, il découle du (populus en ) d’après lequel l’, à l’angle nord-est de la place, prenait originellement son nom.

La place se trouve au nord de la ville, elle est bordée par la , ancienne Porta Flaminia, qui était l’aboutissement de la , la principale route qui partait depuis le vers le nord, dans la direction de (Ariminum).

Un de la période de et originaire d’ se trouve au centre de la place. Cet obélisque a été rapporté sous le règne d’Auguste et installé sur la place en 1589 par Domenico Fontana sur demande du pape Sixte Quint.

Entre 1793 et 1820, l’architecte travaille sur la restauration et sur une nouvelle conception de la place. C’est suite à ces travaux que la place devient ovale; on lui doit aussi la rampe qui serpente jusqu’au et qui permet de régler le problème de pente entre la place et la colline.

Depuis l’arrivée du chemin de fer et du tourisme, la place constitue souvent une des premières vues sur Rome pour les arrivants. Pendant des siècles, la place servait de lieu d’exécutions publiques, la dernière eut lieu en 1826.

C’est sur cette place que convergent les trois rues du Trident.

Piazza Venezia

La place Venise avec la colonne de Trajan, le monument de Victor Emanuele II et le palais Venezia est au pied de la colline du capitole et près du forum romain. Elle est située au centre géométrique de Rome et a pris son nom au cardinal Venezia qui, en 1455, ordonna la construction du palais qui devint le siège de la république de Venise.

Du côté nord, on trouve le palais de Bonaparte, maison de la mère de Napoléon Ier, le palais Delle Aste de l’autre côté de la rue del Corso. Près du palais, l’église Saint Marc fondée en 1336 par le pape Marc, restaurée en 1792 et reconstruite en 1833 (seul le clocher est authentique)

Piazza Colonna

Située entre la fontaine de Trevi et le Panthéon, la place de la colonne est ornée en son centre de la colonne de Marc-Aurèle.

Cette colonne, construite en l’an 180 ap. J.C. commémore les guerres menées par Marc-Aurèle contre les Sarmates et les Germains.

Tout comme la colonne Trajan, dont elle est fortement inspirée, des bas reliefs représentent ces guerres sous forme de véritables bandes dessinées. Les bas reliefs deviennent de plus en plus grands au fur et à mesure de la montée, pour être toujours visibles depuis le sol.

Cette colonne de Marc-Aurèle est un témoignage historique très intéressant qui nous renseigne sur l’histoire militaire de cette période. Notez les tenues et les équipements des romains et des barbares.

Piazza di Capitole

Située sur l’une des 7 collines de Rome, la Place du Capitole a été le cœur religieux (temple de Jupiter, Junon et Minerve) et politique de la Rome antique. Le rôle politique de la place du capitole est demeuré par la suite, devenant le siège du gouvernement de la ville.

L’aspect actuel de cette magnifique place trapézoïde est dû à Michel-Ange, qui en a dessiné les plans en 1536 à la demande du Pape Paul III, qui souhaitait une place digne de la ville et pouvant accueillir les grands de l’époque.

La place était déjà occupée par les palais des Conservateurs et des Sénateurs. Michel-Ange complète l’espace par un troisième palais (le palais neuf) et ouvre la place sur la ville moderne par l’escalier entouré des statues antiques de Castor et Polux.

La place du capitole est ornée d’un dallage géométrique et d’une reproduction de la statue antique de Marc-Aurèle qui trône en son centre.

Pendant longtemps cette statue a été confondue avec celle de Constantin, premier empereur chrétien, ce qui lui a permis d’échapper à la destruction et d’être ainsi la seule statue équestre qui nous soit parvenue….

Michel-Ange ne verra jamais cette place achevée, celle-ci ne l’étant qu’un siècle plus tard.

Cette place a été choisie pour figurer sur la pièce de 50 centimes italienne …

Le Palais Neuf et le Palais des Conservateurs abritent des musées. Celui du Palais Neuf est le plus ancien musée public du monde, ouvert en 1734 par le Pape Clément XII. Ces musées abritent de très belles collections de statues antiques (entre autres la fameuse Louve allaitant Romulus et Rémus) et de peintures (Véronèse, Rubens, Titien…). (Voir le photoreportage «Rome antique» de ce site)

Piazza del Quirinale e la fontana

Située sur la colline du Quirinal, la plus haute de Rome, la place du Quirinal offre une vue superbe sur la ville et accueille un très bel ensemble de bâtiments prestigieux. La colline du Quirinal était déjà occupée par un quartier résidentiel à l’époque romaine.

A la fin du 16e siècle, le Pape Grégoire XIII choisit cet emplacement, frais et entouré de verdure, pour y construire le palais d’été des Papes. Le palais n’est terminé que dans les années 1730. Les plus grands architectes baroques y auront travaillé (Bernin, Fontana, Maderno …)

Le palais du Quirinal est par la suite devenu la résidence des Rois d’Italie lorsque Rome est devenue la capitale en 1871. Aujourd’hui le Palais du Quirinal est la résidence officielle du Président de la République où le visiteur peut assister à la relève de la garde.

Autour de la place, d’autres bâtiments de style baroque : le palazzo della Consulta qui abrite aujourd’hui la cour constitutionnelle, le palazzo Pallavicini-Rospigliosi et les anciennes écuries qui accueillent des expositions temporaires.

La place du Quirinal est ornée d’une très belle fontaine qui doit sa forme actuelle à de multiples modifications.

A l’origine, le Pape Sixte V fait ériger les deux statues antiques de Castor et Polux retenant des chevaux cabrés, les Dioscures. Ces statues proviennent probablement des thermes de Constantin. En 1783, le Pape Pie VI fait ajouter un obélisque, provenant du mausolée d’Auguste (le second obélisque avait été placé derrière la Basilique Sainte Marie Majeure). Le dernier ajout, la vasque de granit, est ajoutée par Pie VII en 1818.

Piazza della Rotunda

La place de la Rotonde est sans aucun doute l’une des plus belles de Rome. Elle est l’écrin du Panthéon, le plus grand bâtiment antique gréco-romain qui nous soit parvenu intact du fait de son utilisation continue depuis l’antiquité.

La place accueille en outre une magnifique fontaine du 16e siècle de Giacomo della Porta sur laquelle a été placé un obélisque Égyptien de Ramsès II en granit rose et de nombreux restaurants et quelques hôtels.

Fontana Hercules

Le temple d’Hercule Victor dit Olivarius, parfois appelé temple de Vesta en raison de sa forme circulaire qui rappelle le temple de Vesta du Forum, est un temple de la Rome antique, situé sur le forum Boarium, (le marché aux Bœufs), entre le mont Palatin et l’Aventin. Construit à la fin du IIe siècle av. J.-C., au sud du temple de Portunus, il est aujourd’hui encore bien conservé.

À Rome, le culte d’Hercule remonte à la nuit des temps : Virgile, dans L’Énéide (VIII, 102, 172, 271) raconte comment le héros tua le brigand Cacus sur l’Aventin, une des sept collines de Rome, en un lieu qui s’appellera désormais le Forum Boarium. Hercule, avec l’aide d’Évandre, édifia un autel où il sacrifia un taureau à Jupiter. À cette époque, Rome n’avait pas encore été fondée.

Le temple d’Hercule Victor était dédié à Hercule (protecteur de la corporation des marchands d’huile d’olive). Il fut reconstruit par Tibère en 15 ap. J.-C. en marbre de Luni et au Moyen-âge la cella fut transformée en église de Santa Maria del Sole. La fontaine d’Hercule fut ajoutée par la suite.

Cet élégant temple circulaire périptère, dont la cella est orientée côté est et qui s’élève sur un soubassement à degrés, possède vingt colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens. Son architecture est typiquement grecque. On ne connaît pas avec certitude le nom du constructeur de ce temple, mais la base d’une statue de culte et une inscription, qui ont été retrouvées, laissent penser qu’il s’agit d’un négociant romain du nom de Marcus Octavius Herrenus.

Piazza di Montecitorio

Sur la place de Montecitorio, se trouve la Chambre des Députés (palazzo di Montecitorio) qui fut commencée par le Bernin au XVIIe.

Au milieu de la place, il y a l’obélisque ramené d’Héliopolis en Egypte qu’Auguste avait installé sur le Champ de Mars pour servir d’aiguille à un énorme cadran solaire.

Le monument fut redécouvert au 16e siècle sous des maisons.

Fontana della piazza della Cancelleria

La fontaine du registre fut construite en 1930, sur un dessin de Pietro Morbiducci.Elle reprend les emblèmes du Cardinal Mezzarota et présente un chapeau de Cardinal.

Sources pour le texte: notes personnelles, wikipedia, Rome-passion, Rome-Italie, pamphlets publicitaires