Hanoï, la ville au-delà du fleuve
Hanoï, capitale du Viêt Nam, est située sur le delta du Fleuve Rouge qui charrie ses eaux boueuses vers le golfe du Tonkin. En 2010, sa population est estimée à près de sept millions d’habitants, appelés les Hanoïens. Elle a célèbré, cette année là l’anniversaire du millénaire de sa longue histoire. Hanoi est restée authentiquement vietnamienne bien que forgée par deux cultures, chinoise et française, qui ont apporté leur contribution au physique et au caractère unique de la ville.
Hanoi signifie « la ville en deçà du fleuve ». Elle s’étend sur la rive occidentale du fleuve Rouge (Sông Hồng), venu des montagnes chinoises du Yunnan. Hanoi est sans doute une des capitales les plus captivantes d’Asie du Sud-Est. Une belle ville à taille humaine, profondément humaine.
Mais la ville n’est pas la plus grande du Viêt Nam, elle est largement dépassée par sa puissante rivale du sud Hô-Chi-Minh-Ville, qui reste toujours le poumon économique du pays.
Elle fut fondée par le roi Ly Thai To en 1010, et son nom varia au cours des siècles : Kecho, Dai La, Thang Long, Dong Kinh qui fut latinisé en Tonkin. Le nom de Tonkin désigna ensuite la province entourant la ville, c’est-à-dire le Nord du Viêtnam actuel.
C’est l’empereur Gia Long qui, depuis sa capitale installée à Hué, a reconstruit la citadelle en 1805 selon des plans inspirés par Vauban.
La concession française, établie en 1875, devint en 1884 la capitale du Tonkin et, en 1902, la capitale de l’Indochine française. À ce titre, elle fut l’objet d’un véritable projet urbain colonial fondé sur le concept de la ville-jardin, valorisant les nombreux lacs qui marquent l’identité paysagère de Hanoï.
Hanoï se divise en quatre grands quartiers : Ba Dinh (le vieux quartier) à l’ouest, Hoan Kiem (ex Petit Lac) au centre, Hai Ba Trung (le quartier français) et Dong Da au sud-ouest.
Le 1er août 2008, la superficie de Hanoï a triplé, suite à l’intégration de districts périphériques à la ville de Hanoï.
Il existe une importante communauté occidentale et un quartier (Tay Ho) peuplé quasi exclusivement d’occidentaux. Suite à la libéralisation progressive de l’économie et à l’ouverture relative du pays à la fin des années 1990, quelques Français notamment s’y sont installés pour lancer leur activité dans le négoce ou la restauration.
La ville compte également un lycée français et deux écoles américaines.
Hanoï est desservie par l’aéroport international de Nội Bài, qui comprend deux terminaux, l’un pour les vols internationaux, l’autre pour les vols domestiques. Des projets sont en cours de définition afin de transformer l’aéroport de Gia Lâm, beaucoup plus proche du centre de Hanoï que Nội Bài, en terminal dédié aux vols domestiques.
Les habitants locaux se déplacent en « scooter » qui servent à tout. Il y en a des centaines de milliers. Ils servent aussi à transporter la marchandise, les animaux (nous avons vu le transport d’une vache vivante), etc. Il y a aussi de nombreuses motocyclettes.
Un projet de construction d’un métro est en cours.
Le vieux quartier
A travers les vicissitudes de l’histoire, l’âme de la vieille cité Thang Long demeure dans le vieux quartier qui se distingue par ses rues étroites, ses boutiques de commerçants et d’artisans. L’ancienne Hanoi se présente comme une feuille dont la nervure principale serait la rue de la Soie, au nord du Lac de l’Epée restituée. De cette artère rayonne une multitude de rues et de ruelles qui vont à droite jusqu’à la digue du fleuve, et à gauche jusqu’à la vieille citadelle. On y retrouve des rues aux noms évocateurs comme la rue de la Soie, la rue du Sucre, la rue du Riz, la rue du Panier, la rue des Vermicelles, la rue du Chanvre, la rue du Coton, la rue des Voiles, la rue des Saumuriers et bien d’autres à découvrir. Le Marché Dong Xuan (Grand Marché) étale des fruits savoureux, des fleurs et légumes des tropiques, de la vannerie, de la porcelaine et de la céramique.
Le Lac de L’Épée restituée
Le Temple Ngoc Son (montagne de jade) est construit sur un îlot, il date du XIXè siècle. Il est dédié au Génie des Lettres Van Xuong, au général Tran Hung Dao, vainqueur des Yuan Mongols au XIIIè siècle et à l’ancêtre de la médecine La Tô. Selon une légende du XVè siècle, un pauvre pêcheur de nom de Lê Loi s’était vu confié, par la tortue sacrée du lac, une épée magique pour défendre le royaume contre les envahisseurs Ming. Il souleva alors le peuple viêtnamien, remportant de nombreuses victoires. L’épée fut d’une efficacité exemplaire puisqu’elle sut contenir les Chinois. Cependant, un jour que le souverain se promenait sur les bords du lac, l’épée quitta son fourreau et fut interceptée par la tortue qui l’emporta au fond. On repêcha dans le lac, il y a quelques années, une énorme carapace de tortue blessée, de là à penser qu’elle le fut par l’épée… La petite pagode de la Tortue sur un îlot est souvent utilisée comme emblème de Hanoi.
Spécialités culinaires
Hanoï, comme le reste du Viêt Nam, est connue pour sa gastronomie. Les principales spécialités de la ville sont, entre autres, les nems de Hanoï, la soupe (appelée Pho), les beignets de crevettes et beignets de calamar…
Le temple de la littérature
Situé face au musée des Beaux-Arts, le temple de la littérature constitue le plus grand édifice du genre à Hanoï. Il représente l’architecture viêtnamienne traditionnelle.
Il fut construit en 1070, à l’initiative de l’empereur Ly Tong, pour vénérer Confucius – philosophe chinois, ayant vécu dans l’Antiquité.
Dès son édification, le temple servit de centre intellectuel et spirituel. Tout d’abord réservé à la famille royale et aux grands mandarins, l’école devint accessible au peuple tout entier. Mais le droit d’entrée passait nécessairement par la réussite d’un examen, dit difficile, fondé sur le talent, les compétences et l’engagement loyal envers le pouvoir impérial.
Mais, lorsque Hanoi fut privée de son titre de capitale au XIXème siècle, cette institution devint le temple de la Littérature, nom actuel du lieu. Malgré tout, on le considère encore aujourd’hui comme la première université nationale.
L’ensemble architectural se compose en réalité d’un temple et de plusieurs bâtiments, le tout s’articulant autour de cinq cours intérieures successives. Après avoir passé la porte Cong Van Mieu Mon – surmontée de dragons – puis traversé une première cour, on franchit la porte Dai Trung avant d’entrer dans une seconde cour remplie de manguiers. C’est alors que l’on se retrouve face à un premier pavillon, celui de Van Khue Gac, construit en 1805 et consacré à la « Constellation de la littérature ».
La troisième cour comporte 82 stèles (sur les 117 d’origine), alignées tout autour d’un bassin de forme carrée, connu sous le nom de Thieu Quang (« puits à l’état céleste » en français). Sur ces différentes stèles sont gravés les noms des lauréats des examens des mandarinaux qui avaient lieu une fois tous les trois ans.
La quatrième cour renferme un pavillon, Khue Van Cac, édifié en l’honneur du prodige de littérature du même nom.
Et, ce n’est finalement que dans la dernière et cinquième cour que se tient le sanctuaire proprement dit, appelé Dai Bai Duong « Grande Maison des Cérémonies ». Surmonté de quarante piliers à l’extérieur, le bâtiment est paré à l’intérieur. Sur le buffet d’autel, entouré de statues de tortues et de grues, sont posés des brûle-parfums et des candélabres. Des statues de Confucius et de quatre de ses disciples complètent ces ornements.
Le musée d’ethnographie, dit le musée des 53 ethnies
Éloigné du centre ville, à environ 10 km au nord-ouest, le musée fut inauguré lors du dernier Sommet de la francophonie et est le fruit d’une coopération franco-viêtnamienne.
Le grand hall circulaire à l’entrée symbolise l’unité des populations représentées. Une grande ambition quand on sait que le Viêtnam compte 54 ethnies réparties entre plaines, hauts plateaux et montagnes!
Le musée contient 2 500 objets usuels de ses peuples, instruments de musique, peintures rituelles, côtoient des vitrines thématiques sur le tissage, la poterie et autres activités artisanales locales. Des rîtes et des cérémonies ont été filmés avec la collaboration des ethnies concernées. Des expositions en plein air et des reconstitutions (grandeur nature) de villages typiques sont de plus en plus nombreuses sur le terrain de 3 ha qui entoure le musée.
C’est environ 2 000 ans avant notre ère que diverses peuplades de la vallée du Yang Zi (Fleuve Bleu), en Chine, s’installèrent dans la vallée viêtnamienne du Fleuve Rouge. Elles se sont mêlées aux populations d’origine mélano-indonésienne qui y vivaient. L’ethnie Viêt était née. Cette ethnie descend ensuite vers le Sud par l’étroite bande côtière, jusqu’au delta du Mékong, après avoir anéanti les Chams et les Khmers.
Le Viêtnam abrite aujourd’hui 53 ethnies. Les Kings (ou Viêt) représentent 87% du total et les 52 autres représentent les 13% restants, c’est à dire environ 10 millions d’habitants. Les Viêt à proprement parler sont établis dans les régions basses et les plaines côtières, et la plupart des autres sont dans les régions montagneuses.
Outre les Viêt, les ethnies se divisent en 7 groupes différents : le groupe austro-asiatique se trouve au Nord du pays (les Mongs, Khmers, Muongs) comme le groupe Miao-Yao (les Daos, Miaos) ; le groupe austronésien est sur les hauts plateaux au centre du pays (les Chams ; le groupe de langue thaie est le plus nombreux et se trouve au Nord-est et Nord-ouest du pays (les Nungs, Tays, Thais blancs, Thais noirs) et le groupe sino-tibétain se trouve au Sud (les Hoas).
Le mausolée de Hô Chi Minh
Situé à 2 km à l’ouest du lac Hoan Kiem, le mausolée de Hô Chi Minh constitue un véritable lieu de pèlerinage en l’honneur du «père de la nation».
Il fut construit entre 1973 et 1975, à l’emplacement même où, en 1945, Hô Chi Minh, alors à la tête du parti communiste révolutionnaire, fit son discours de déclaration de l’Indépendance du Viêtnam. D’allure massive et géométrique, ce bâtiment ressemble étrangement à celui de Lénine à Moscou.
A l’intérieur, se trouve la dépouille embaumée de Hô Chi Minh, mort en 1969. L’embaumement, qui dura près d’un an, fut exécuté par le soviétique Sergai Debrov, et ce dans une grotte, à l’abri des bombardements américains.
Par ailleurs, il faut savoir que ce mausolée va à l’encontre des volontés d’Hô Chi Minh. Celui-ci désirait, en effet, être incinéré – car il jugeait que « la crémation était bonne pour la terre en plus d’être hygiénique » – et que ses cendres soient réparties dans trois urnes placées au sommet de trois collines du pays, une première dans le Nord, une seconde dans le Centre et la dernière au Sud.
Quoiqu’il en soit, la dépouille d’Hô Chi Minh est installée dans un cercueil vitré, protégé en permanence par deux gardes. Le corps est parfaitement conservé. L’ensemble est très impressionnant et des milliers de personnes font la queue tous les jours pour entrer au mausolée.
La pagode du pilier unique
La pagode au pilier unique Chua Mot Cot a été construite en 1049 sous la dynastie des Ly. Anciennement dénommée Dien Huu (signifie le bonheur durable), la pagode qui symbolisait la longévité épouse la forme d’un lotus avec sa fleur perchée au sommet de sa tige. Elle fut conçue selon un rêve du roi Ly Thai Tong, qui régna de 1028 à 1054, dans lequel la déesse Bouddhisattva Avalokitesvara le conduisait jusqu`à un lotus. Tout en bois, elle repose sur un pilier de pierre de 1,25 m de diamètre et représente une fleur de lotus, symbole de pureté.
*sources pour texte : Wikipedia, internet et notes personnelles
Les albums du nord du Viêtnam sont au nombre de quatre et comprennent 514 photos captées par Claude Dupras lors de sa visite à la fin mai et début juin 2010. Les albums au complet peuvent être vus en cliquant sur les liens suivants:
There are four albums of the north of Viêtnam which comprises 514 pictures taken by Claude Dupras during his visit at the end of may and beginning of june 2010.The complete albums can be seen by clicking on the following links:
Voici quelques photos de ces albums:
Hereinaf’ter are some pictures of these albums:
*photos de l’opéra et îlot de l’épée restituée, internet
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(click on each picture to obtain full size)
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