Chronique familiale de l’ancêtre Félix Harton
Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU.
L’histoire de Jean et de ses descendants a été établie sur sept générations.
L’ancêtre Félix Harton (Hartung), notre premier ancêtre au pays et probablement celui de toutes les familles Harton est originaire de l’Allemagne.
Il est né en 1757 ou au début de l’année 1758 à Stockhausen, Schwartzburg dans le Land de Thuringe. Son père Jean (Hans) s’est marié, possiblement en 1761, avec Angélique Martin dans la ville de Weilburg, en Hesse et située près de la Lahn, affluent du Rhin (vraisemblablement Walsburg en Thuringe). Une des premières traces de cet ancêtre au pays, se trouve dans les registres de la paroisse de St-Roch-des-Aulnaies en date du 10 janvier 1785. C’est son acte de mariage dans lequel le prêtre indique que les parents de Félix sont originaires de « VEILBOURG ». On précise également que Félix Harton n’était pas marié auparavant. Il épouse alors Marie Angélique Gauvin (fille de Jacques Gauvin et de Marie Castonguay).
De religion luthérienne, Félix Harton abjure à l’âge de 27 ans, le 28 octobre 1784. De l’union de ces ancêtres naquirent 10 enfants dont 8 ont survécu: Angélique, Jean-Marie, Marguerite, Victoire, Judith, André, Ignace, Joseph, Jean-Firmin et Antoine Olivier. Tous les enfants sont nés à St-Roch-des-Aulnaies sauf Antoine Olivier, le dernier, né à Grosse-Île. Ils se multiplient principalement dans la région de Montmagny (Québec). Au décès de son épouse le 5 mai 1818, le couple réside sur la rive nord du fleuve depuis quelques années. Au mariage de son fils Jean Firmin en 1823, Félix habite toujours à la Malbaie. Félix ne décède pas à cet endroit. L’information que nous cherchons toujours est la sépulture de Félix. Nous savons cependant qu’il était journalier à St-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup en 1824. Après, nous ne trouvons plus aucune trace de lui.
Jean-Yves Bronze a vérifié à la Société généalogique canadienne-française le microfilm pour le registre paroissial de La Malbaie (par. St-Étienne) entre 1823 et 1850 et il n’a pas trouvé de trace du décès de Félix. Jean-Yves soupçonne qu’il est décédé au Nouveau Brunswick. Mais rien n’est sûr. Un jour on trouvera. Peu après le mariage de Jean-Firmin, ce dernier et Félix déménagent à Saint-Basile au N.B. C’est l’information que Jean-Yves a recueillie dans le répertoire des mariages de La Vallée Supérieure de La Rivière Saint-Jean, N.B. vers 1827.
Selon la copie de son acte d’abjuration, le 28 octobre 1784 à Sainte-Anne-du-Sud (Sainte-Anne-de-la–Pocatière), on remarque que Félix sait signer son nom, phénomène rare parmi les simples soldats, d’autant plus que son écriture est franche et solide. Dans l’ensemble du 18e siècle, rares étaient les simples soldats qui pouvaient signer leur nom. Cependant, il se peut que les soldats allemands, majoritairement de confession luthérienne, aient eu une meilleure instruction que les autres soldats européens de France, d’Autriche, de Russie ou d’Angleterre. Selon M. Claude Kaufholtz-Couture directeur de l’AFOGQ (Association des familles d’origine germanique québécoise) 85 % et plus des soldats allemands savent signer. Concernant Félix, il signe clairement « Felix Hartung » sur son acte d’abjuration (28-10-1784) fait à Ste-Anne-de-la–Pocatière ; il signe « Hartung » sur son acte de mariage (10-01-1785) à St-Roch-des-Aulnaies; il signe « Felix Hartung » comme témoin au mariage de son fils Jean-Marie avec Scholastique Robinson, le 04-05-1813 à St-Roch-des-Aulnaies.
Félix Harton émigre au Canada à la fin mai 1778 à titre de soldat du régiment de la Princesse d’Anhalt-Zerbst. Le régiment porte le nom de régiment de la princesse d’Anhalt mais est la propriété de Frédéric d’Anhalt-Zerbst. La principale « exportation » connue de ce petit duché (avant l’unification allemande) est Sophie d’Anhalt-Zerbst, laquelle devint la Grande Catherine de Russie en éliminant son mari, le tzar Pierre III, qu’elle détrône au soulagement de tous (c’était un incapable). Au 18e siècle, le duché d’Anhalt-Zerbst, petite principauté au centre de l’Allemagne, est situé au sud-ouest de Berlin non loin de Magdeburg. Aujourd’hui les principales villes de l’ancien duché sont Dessau (06844) et Zerbst (39261).
Le Régiment de la Princesse d’Anhalt-Zerbst est parti d’Europe le 26 avril 1778. Le régiment arrive à Québec à la fin mai 1778 et doit passer trois mois sur ses vaisseaux avant de mettre pied à terre, les autorités du Canada n’ayant pas été officiellement informées de son arrivée. Les hommes de ce régiment ne participent, au Canada, à aucun engagement d’importance et y demeurent en garnison jusqu’au jour du retour en Allemagne, soit à l’été 1783.
On sait qu’au 12 juillet 1779, Félix Harton fait partie de la compagnie de mousquetaires du capitaine Franz Joseph Gogel. Le registre (muster roll) des soldats du régiment de la Princesse d’Anhalt-Zerbst mentionne le 22 janvier 1783 à Rivière-Ouelle qu’ il sert dans la compagnie de mousquetaires du capitaine Nuppenau sous le commandement du colonel Friedrich von Rauschenplatt. Il mesure 5 pieds et 5 pouces et il est en service depuis 5 ans et 4 mois. Son engagement remonterait donc en septembre ou octobre 1777 soit vers l’age de 20 ans. Sur ce même registre, on indique qu’il est natif de Stockhausen/ Schwartzburg vraisemblablement en Thuringe. Il changera d’affectation plus tard.
Félix s’est laissé convaincre par les recruteurs du prince Friedrich-August von Anhalt-Zerbst, lesquels recrutaient dans plusieurs régions.
Le premier enfant, Angélique, est née quelques 13 mois avant le mariage d’Angélique et de Félix (cet enfant a été légitimé lors du mariage du couple Hartung/Gauvin), ce qui explique sans doute une des raisons pour laquelle Félix est demeuré au Canada après la guerre d’indépendance américaine. L’autre étant que son bon prince a déjà offert les services de son régiment à l’empereur d’Autriche. Félix n’avait sans doute pas le goût d’aller se battre en Europe centrale.
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Michel Harton
11 septembre 2020 at 14:14Depuis cette recherche sur les origines HARTUNG il se doit d’émettre ceci: Les HARTUNG sont d’origine Allemande certes, mais leur implantation se
situe à SIPPERSFELD (Pfalz-Bavière-Bayern) en Rheinanie-Palatinat et tous ont la religion Évangélique.
JOHANNES-FÉLIX (dit: HANS) naît le 04.05.1759 à Sippersfeld étant le fils de JOHANNES-FÉLIX HARTUNG et ANNA-ÉLISABETHA MARTININ.
Marie Paule Fournier
13 janvier 2022 at 22:06Ma grand mère paternelle était Alice Harton