Les Méthot


Chronique familiale de l’ancêtre d’Abraham Méthot

Cette généalogie a été préparée en collaboration avec le généalogiste Jean-Jacques LEBEAU

L’histoire d’Abraham et de ses descendants a été établie sur 10 générations.

Abraham Méthot est aussi connu sous le nom de Abraham Métot.

C’est en Normandie qu’il vit le jour, vers 1644. Jusqu’à tout récemment, on croyait qu’Abraham était né à Pont-Audemer, car son contrat de mariage le disait «de Saint-Germain du Pont-Audemer». Or, M. Hubert Charbonneau, dont on connaît le précieux apport au Programme de recherche en démographie historique de l’Université de Montréal, a précisé que la paroisse Saint-Germain n’était pas de Pont-Audemer, mais bien du bourg qui est devenu la commune actuelle de Saint-Germain-Village.

Abraham Méthot et ses fils devaient contribuer à la consolidation de bourgs tant dans la région de Québec que dans celle de Lévis. Peut-être est-ce à son instigation que l’un de ses cousins, Pierre Lambert, originaire de Formetot, s’établit dans la seigneurie de Villieu, qui allait donner naissance à Saint-Antoine-de-Tilly.

Le 16 juillet 1673, Abraham passait un contrat de mariage par-devant le notaire Gilles Rageot avec Marie-Madeleine Mezeray dite Nopces, née le 29 octobre 1657 et fille de René Mézeray dit Nopces et Nicole Gareman. Le couple reçut la bénédiction nuptiale le même jour. Le contrat de mariage de Marie-Madeleine Mezeray dite Nopces et Abraham Méthot est signé le 16 octobre 1673 par devant Gilles Rageot de Saint-Luc, en présence de Philippe Guyon dit Deslauriers, Charles Gingras et René Le Duc.

Marie-Madeleine donna tout d’abord naissance à deux filles, l’une baptisée à Sillery et l’autre à Québec. La première, Marie-Françoise, allait devenir, en 1698, l’épouse de Jean Bourassa et lui donner sept enfants. La deuxième, née dans la seigneurie de Lauzon, ne connut que son quatorzième anniversaire.

Michel Chastel obtient une concession de quatre arpents de front sur quarante de profondeur entre celles de Abraham Méthot et Pierre Lambert le 16 mai 1674. Abraham Méthot fit l’acquisition d’une terre proche de celle de Michel Le Marié le 15 septembre 1680 .

Lors du recensement de 1681, Abraham Méthot, Jacques Méthot, Anne Méthot, Marie-Françoise Métot et Marie-Madeleine Mezeray dite Nopces vivent à la seigneurie de Lauzon. Abraham cultive cinq arpents dans la seigneurie de Lauzon. Le ménage semble relativement à l’aise, car il possède deux fusils, six bêtes à cornes et cinq arpents de terre en valeur. La chaumière comporte deux fusils: on sait à quel point la chasse représentait un apport important à l’alimentation.

Thomas Mézeray dit Nopces vend une terre de six arpents par quarante sur la seigneurie de Lauzon, Québec, bornées par celles de Abraham Méthot et Robert Coutard à Marie Pelletier le le 15 février 1682.

Charles de Caruel dit Belleville achète une habitation bornée par celles de Abraham Méthot, Robert Coutard et de l’Hôtel-Dieu le premier octobre 1687.

Sept autres enfants verront le jour entre 1682 et 1705. René choisira pour compagne de vie, en 1706, Marie-Françoise Lambert, fille de Pierre, mentionné plus haut, et de Marie Normand, et sera le père de dix enfants, dont trois fils. Abraham recevra au baptême le prénom de son père; en 1713, il unira sa destinée à celle de Marie-Thérèse Masse, fille de Pierre et de Jacqueline Pain et veuve de Joseph Gingras; douze enfants naîtront de cette union, dont six fils.

Abraham achète une habitation de l’Hôtel-Dieu le 23 juillet 1696 par devant François Génaple dit Bellefond.

Abraham Méthot est inhumé le 11 septembre 1706 en la paroisse Saint-Nicolas, Lévis. Nouvelle France.

Deux filles s’ajoutent ensuite à la famille, Marie-Anne et Agnès-Charlotte. La première deviendra en 1712 l’épouse de Jean Hamel, et la deuxième, la compagne de vie de Noël Tousignant, deux ans plus tard.

Arriveront ensuite (1699) des jumeaux: Joseph et Charles. En 1721, Joseph unira sa destinée à celle d’Hélène Normand, fille de Joseph et de Marie Choret; ils porteront une douzaine d’enfants au baptême. Quant à Charles, c’est en 1720 qu’il avait fondé un foyer avec Marie-Geneviève Hédouin, fille de Pierre et de Marie-Agnès Pilote; une quinzaine d’enfants devaient naître de cette union. Le dernier des fils, Gabriel, vit le jour en 1705, mais il ne semble pas s’être marié.

Des fils du pionnier Abraham Méthot, c’est l’aîné, René, qui semble avoir succédé au père sur la terre familiale, car tous ses enfants naquirent et furent baptisés à Saint-Nicolas, paroisse de la côte de Lauzon. Le fils Abraham élèvera toute sa famille à Sainte-Foy, près de Québec; c’est lui que rencontrera, en 1721, le procureur général Collet chargé de recueillir les doléances des citoyens à l’égard de leur paroisse. Les jumeaux Charles et Joseph ne s’éloigneront pas de Québec.

Marie-Madeleine Mezeray dite Nopces, épouse d’Abraham Méthot, meurt le 24 juillet 1740 à Québec.

Cependant, les fils de Joseph contribuèrent généreusement à l’essor de la région du Cap-Saint-Ignace et de L’Islet, et trois d’entre eux reçurent le prénom du père. L’un épousa en 1743 Marie-Josèphe Picoron dite Descôteaux, un deuxième, en 1749, Marie-Barbe Guimont (on sait qu’il existe un rang des Guimont au Cap-Saint-Ignace), et un troisième, en 1761, Marie-Modeste Bélanger. Deux autres fils, Charles-Barthélemi et Jean-Marie, s’allièrent à Marie-Geneviève Bossé et à Marie-Angélique Poliquin, en 1752 et 1764 respectivement.

Pont-Audemer retiendra sûrement l’attention des Méthot qui visiteront la région sur les traces de l’ancêtre Abraham. D’intéressantes maisons en bordent les rues, de même que les bras de la Risle. Son église Saint-Ouen mérite mieux qu’un simple coup d’oeil. Son choeur date du XIe siècle, et sa façade, du XVe. Elle possède un bel ensemble de vitraux Renaissance, ce qui étonne, car la ville fut l’objet de violents combats lors de la guerre de Cent Ans, et en juin 1940, l’aviation allemande la bombarda sans répit.

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