Le printemps arrive avec le temps de l’élection du prochain président de l’AGEUM. Les élections à Poly ont eu lieu et Beauchemin y est élu délégué. Claude respecte son ami Paul et le considère prêt à devenir le nouveau président. La réunion convoquée par Tellier se tient à huis clos et les mises en nomination sont ouvertes. Claude propose le nouveau délégué de Poly, Paul Beauchemin et Robert Bourassa propose le nouveau délégué de droit, Gilles Legault. Claude est surpris et embarrassé, car Gilles est un ami de Verdun. Il se dit «à la guerre comme à la guerre» et fait l’éloge de son candidat. Après avoir résumé les qualités et le dévouement de Paul dans les causes estudiantines, il souligne qu’il serait normal qu’un étudiant de Poly soit enfin président de l’AGEUM car il n’y en a jamais eu un. Il affirme que Paul est prêt et capable de remplir cette tâche importante. Bourassa parle de son candidat avec finesse et sait toucher les membres du conseil. Paul et Gilles font chacun un discours qui se valent. L’élection est au vote secret. Dès que la votation est complétée, Tellier invite les supporteurs des candidats, qui attendent depuis le début de la soirée dans le corridor, à entrer dans le local pour entendre le résultat de la votation. L’enthousiasme est débordant et des cris viennent des polytechniciens comme des futurs avocats. Avec à son côté Omer Poulin, le président qui l’a précédé, Tellier annonce que Gilles Legault a été élu président de l’AGEUM pour le mandat 1955-56. Il sera entouré éventuellement de Pierre Fortier et d’Hélène Rousseau comme vice-présidents, de Guérard comme secrétaire et de Gérard Frigon comme trésorier. Claude voit là une très bonne équipe mais est triste, suite à la défaite de Paul, car il croit profondément qu’il aurait fait un très bon président universitaire.
Claude s’intéresse aussi à l’équipe de hockey en appuyant activement «les Carabins». Il organise la «soirée Claude Hotte», joueur-vedette de l’équipe et confrère de classe, pour souligner son apport hors de l’ordinaire aux succès de l’équipe. Il s’implique dans l’achat d’un chalet de ski par l’AGEUM pour les étudiants à Saint-Sauveur où ils sont accueillis chaleureusement par Monsieur et Madame Pronovost et collabore étroitement avec Da Silva à l’organisation de la campagne de sang de la Croix-Rouge dans les murs de l’Université. Il participe activement aux discussions sur la réforme de l’AGEUM. Il collabore avec Tellier pour son projet d’un centre sportif étudiant pour lequel ses amis Ouimet et Claude Gagnier, étudiant en architecture, ont fait un excellent design.
Ce fut une année exceptionnelle où il s’est fait de nombreux nouveaux amis, des connaissances innombrables et a acquis une expérience impayable. Il a appris à mieux contrôler ses sentiments.
L’année est couronnée par la sélection des récipiendaires de l’Ordre du Mérite Universitaire. Le conseil tient une des ses plus longues séances de l’année. L’esprit d’amitié règne dans toutes les délibérations. Il s’agit de décerner les Mérites d’or, d’Argent et de Bronze. À son grand étonnement, Claude se voit attribuer le Mérite d’or au même titre que Tellier qui a été un très bon président. Cordeau et Guérard sont parmi les 5 lauréats du Mérite d’argent. Da Silva, Diniacopoulos, Ste-Marie, Thiffault et ses amis Beauchemin et Girard sont parmi les dix bénéficiaires du Mérite de bronze. Un Mérite d’or honoraire est aussi attribué à Marcel Faribault, qui termine son mandat de secrétaire-général de l’Université et à l’aumônier Paul Grégoire. Claude, fier et surpris, s’empresse d’annoncer la nouvelle à Charles-Émile et Antoinette. Le Mérite Universitaire est remis à chaque récipiendaire à l’occasion d’un grand banquet auquel assistent de nombreuses personnalités universitaires.
Pas de commentaire