Les récompenses


Pour marquer le bon travail des élèves et les motiver à être studieux, obéissants, dévoués, polis et disciplinés, les soeurs leur remettent des décorations et des médailles. Celles-ci sont très belles. Elles sont accordées pour une semaine et il y a beaucoup d’émulation entre les élèves. Jean-Claude, qui en obtient de temps en temps, est tout fier de montrer à ses parents ces marques de reconnaissances et de recevoir leurs félicitations pour les succès obtenus. Les deux plus importantes sont la médaille d’argent et la médaille d’or. La première est remise en quelques exemplaires aux plus méritants. Jean-Claude l’accroche au revers de son habit d’écolier. Elle fait l’envie de ses copains qui ne l’ont pas encore reçue. La deuxième est la médaille d’« excellence ». Elle n’est attribuée qu’à un seul élève qui doit déjà avoir obtebu la médaille d’argent. Il la garde deux semaines et elle est si belle que tous la veulent. Jean-Claude la gagne une fois seulement, pour avoir chanté « mon petit kaki » à la maison mère et pour ses services d’enfant de chœur auprès des soeurs malades.

Une autre récompense consiste à être appelé pour servir la messe. La prochaine étape pour Jean-Claude, comme enfant chœur, est justement d’apprendre à être servant de messe. Il est choisi et doit apprendre par cœur toutes les répliques qu’il échangera en latin avec le prêtre. Il en est rendu au « Sanctus » quand l’année scolaire se termine en juin 1942. Jean-Claude est promu en 5ième année avec de bonnes notes et il a hâte de revenir en septembre pour pouvoir assister les prêtres. Pierre-Paul est promu en 3ième année, mais de peine et de misère. Il espère ne plus revenir car il en a marre du pensionnat, des bonnes soeurs et de la religion catholique.