L’envoûtante Écosse… suite 3


Le monstre du Loch Ness

Le monstre du Loch Ness désigne un hypothétique animal aquatique supposé vivre dans le Loch Ness, un lac d’eau douce des Highlands.

Surnommé Nessie, le monstre a été baptisé «Nessitera Rhombopteryx» par les scientifiques Sir Peter Scott et Robert Rines. Il est souvent décrit comme ressemblant à un serpent de mer. De nombreux enthousiastes se rendent sur les eaux du Loch depuis la fin des années 1930, date de la première apparition « moderne » du monstre, afin de le rechercher. Des photos et des films ont été présentés, mais leur authenticité est difficile à prouver.

L’Écosse a toujours été réputée pour ses légendes de monstres évoluant dans les eaux profondes des rivières et des lochs. Jadis, les parents défendaient à leurs enfants de se baigner dans les profondes rivières, craignant que les esprits des eaux ne les emportent.

Les légendes du monstre du Loch Ness remontent officiellement à 565 lorsque saint Columba, un moine irlandais, sauva l’un de ses disciples d’une mort certaine. Alors qu’il tentait de traverser le lac à la nage pour ramener une barque échouée, un épouvantable monstre fit brusquement surface et se précipita sur lui « avec de grands rugissements et la gueule ouverte ». Saint Colomba fit un signe de croix et invoqua la puissance de Dieu en criant au monstre de ne pas toucher le malheureux, ce que fit « an Niseag » (nom celte de Nessie).

Le monstre a fait l’objet d’une curiosité renouvelée en 1933 lors de la construction d’une route en bordure du lac. L’hôtelier John Mackay et sa femme déclarèrent avoir vu la bête légendaire faire « bouillonner et écumer » l’eau. Deux mois plus tard, ce fut au couple Spicer de faire la rencontre de Nessie. Vers la fin de l’année 1933, le Loch Ness était devenu l’une des principales attractions touristiques de Grande-Bretagne. Une photographie prise par Robert Kenneth Wilson fera le tour du monde, mais s’avérera être fausse avec le temps. En 1935, un couple écossais affirma avoir croisé la créature non pas dans l’eau, mais bien sur la terre ferme.

En 1961, le Bureau d’enquêtes sur les phénomènes du Loch Ness fut officiellement créé. Le 14 octobre 1971, le père Grégory Brosey vit un grand animal s’éloigner au large. Depuis, les observations se sont multipliées, surtout près des ruines du château d’Urquhart qui est un poste d’observation idéal. Plusieurs pêcheurs mirent longtemps à révéler avoir vu le monstre dans les eaux du Loch, par crainte d’être pris pour des affabulateurs. Il existe plusieurs milliers de témoignages.

Plusieurs expéditions ont été menées pour tenter de trouver la créature. Dans les années 1930, les volontaires ont essayé de l’attraper avec de vulgaires outils : tonneaux, fils de pêche, hameçons et morceaux de poisson en guise d’appât. Aujourd’hui, c’est à l’aide de moyens sophistiqués comme des submersibles, radar naval, sonar et même des webcam que les scientifiques espèrent identifier ou capturer la bête. Plusieurs échos signalant la présence de « grandes masses non-identifiées en mouvement » et de cavernes sous-marines ont été enregistrées par les appareils mais rien de concluant.

Dans les années 1990, on rapporta la présence de saumons échoués sur le rivage présentant des traces de morsures de très grande taille. Dans la même période, deux amis pêcheurs, pourtant sceptiques sur l’existence du monstre, racontèrent avoir aperçu une bosse marron-grise émergeant de l’eau. En se rapprochant pour voir ce dont il s’agissait, le bateau fut entouré par trois bosses distinctes de même couleur. Ils parvinrent à revenir vers le rivage après que l’une des trois « bosses » les eut suivis sur une centaine de mètres.

En 2007, une vidéo montrant un mouvement sous l’eau du lac ranime l’attraction. En 2011, George Edward, propriétaire d’un bateau de tourisme, prend une photo saisissante, qualifiée de « la photographie la plus claire de la créature de légende ». Elle s’avérera finalement être une supercherie : la bosse marron apparaissant sur la photo était en réalité une reconstitution en fibre fabriquée pour un documentaire sur le monstre du Loch Ness.

Le plésiosaure, un grand reptile marin préhistorique doté d’un long cou et de nageoires dont la morphologie correspond aux descriptions du monstre faites par les témoins : c’est l’hypothèse la plus répandue dans le grand public, lancée par Robert Rines, inventeur, avocat, professeur et chercheur au prestigieux M.I.T.

Trois coquillages fossilisés furent remontés à la surface par des robots sous-marins, apportant la preuve incontestable que le Loch Ness, à une époque, donnait directement dans l’océan. La méthode du carbone 14 a permis de faire remonter ces coquillages à 12 800 ans, c’est-à-dire la fin de la dernière période glaciaire. Mais un reptile ne pourrait survivre dans le lac car il s’agit d’un animal à sang froid, inadapté à des eaux glaciales. Il est cependant possible qu’à l’instar de certaines créatures marines comme la tortue et le thon, les plésiosaures aient été capables d’élever leur température corporelle afin de compenser le froid du milieu ambiant.

En 1965, Bernard Heuvelmans, zoologue belge réputé pour sa ténacité à rechercher les animaux encore inconnus de la science, a émis l’hypothèse d’une espèce inconnue de pinnipède, une otarie à long cou nommée Megalotaria longicollis.

Adrian Shine affirme que le monstre pourrait être un Esturgeon Baltique, une espèce de poisson qui peut mesurer jusqu’à 5 mètres pour un poids de 360 kg. Les plaques osseuses épaisses et brillantes qui recouvrent leur corps forment un véritable bouclier. Leur longévité est de plus de 100 ans.

Enfin, il faut prendre en compte le « conditionnement » des témoins à voir un monstre dans le Loch Ness. Cela a fait l’objet d’une étude menée par une université écossaise. Présents au bord du Loch Ness et ayant remarqué au loin un madrier flottant dans l’eau, des touristes ont tendance à voir un animal. D’autres personnes mises en présence du même madrier dans les mêmes conditions, mais cette fois autour d’un lac voisin, sont moins enclines à décrire le monstre, et décrivent un bâton, une épave, ou encore un périscope. Selon des experts internationaux, le monstre serait beaucoup trop grand pour se nourrir à sa faim: «Il n’y aurait jamais assez de poisson pour un animal d’une telle proportion ».

La route du whisky de malt

Les distilleries de whisky écossais ont été créées dans un environnement riche en ingrédients de première qualité : l’eau pure de source claire et d’abondantes réserves d’orge d’or parfumé. Sur la route du whisky de Speyside, la seule au monde, on trouve plus de la moitié des distilleries de whisky de malt d’Ecosse, chacune avec son propre accueil chaleureux et une invitation à voir, sentir, goûter et absorber la magie du whisky.

Chacune de ces distilleries suit ses propres traditions et recettes du maltage de l’orge à la hauteur et taille de ses alambics. Les caractéristiques uniques de chaque distillerie résultent dans un whisky délicieux, différent d’un à l’autre et fabriqué à la main. Toutes offrent aux visiteurs un échantillon du produit fini et certaines donnent des renseignements pratiques pour apprendre à bien apprécier le whisky par le nez et à le déguster. D’autres, par ailleurs, donnent un aperçu de l’art complexe de la fabrication du whisky de malt et du whisky mélangé (blended).

La célèbre route du whisky à travers Speyside va à la rencontre de sept distilleries en activité, dont une tonnellerie fascinante et une distillerie historique. De «Benromach» à «Dallas Dhu», on retrouve une «capsule de temps» de la fabrication de whisky; de «Glen Moray» à «Strathisla», la maison et le cœur de Chivas Regal; de la distillerie «Glen Gran» à la tonnellerie «Speyside» où les tonneliers travaillent avec compétence et une vitesse remarquable; de «Glenfiddich» à «The Glenlivet» et à la distillerie «Cardhu», on traverse une route de campagne dans un décor pittoresque et luxuriant. Speyside est la région de whisky de malt la plus populaire au monde.

Les Écossais et les touristes aiment y passer un week-end en mai ou en septembre pour les festivals de whisky au moment où les distillateurs, les échoppes de whisky, les bars, les pubs, et des villages entiers reçoivent les visiteurs avec des verres de whisky pour dégustation et autres festivités. C’est fort agréable de pouvoir déguster les whisky les plus réputés et de partager des secrets bien gardés avec des gens qui s’y connaissent dans la matière devant des bars bien garnis et dans des pubs sympathiques.