Route 66, Valley of fire, of Gods, Zion Canyon


La Route 66

US Route 66 était une route américaine qui joignait Chicago dans l’Illinois à Los Angeles en Californie, entre les années 1926 et 1985 aux États-Unis.

Sa longueur a beaucoup varié au gré des années et des remaniements de son tracé, notamment à partir de 1937, où la Route 66 a cessé de desservir la ville de Santa Fe, au Nouveau-Mexique. La longueur communément admise est celle postérieure à ce remaniement, soit environ 3 940 km. La Route 66 traverse trois fuseaux horaires et 8 États (d’est en ouest : Illinois, Missouri, Kansas, Oklahoma, Texas, Nouveau-Mexique, Arizona, Californie). Son point central se trouve dans la petite ville d’Adrian, dans le Texas. Elle fut la première route trans-continentale goudronnée en Amérique. Les Américains la surnomment The Mother Road ou Main Street USA.

La Route 66 a été officiellement déclassée le 27 juin 1985. Si elle n’a plus d’existence « officielle », elle conserve un caractère mythique et est sans doute la plus connue des routes américaines. Depuis le début des années 1990, des mouvements se sont créés pour assurer sa préservation, et les initiatives visant à y développer le tourisme sont de plus en plus nombreuses. La route est ainsi à nouveau fléchée à plusieurs endroits sous le nom « Historic Route 66 ».

L’itinéraire a été commissionné le 11 novembre 1926, en fédérant des portions de routes existantes. À l’époque, la route n’est revêtue que sur un tiers de sa longueur. Ce n’est qu’en 1937, notamment grâce à la politique du New Deal lancée par le président Franklin Delano Roosevelt, que la route est revêtue de Chicago à Santa Monica.

Dans son célèbre roman Les Raisins de la colère, John Steinbeck la baptisera The Mother Road (la « route-mère »), car toutes les routes secondaires débouchaient sur la Route 66. Plus tard, elle recevra le nom de Will Rogers Highway, en mémoire de l’acteur.

Durant l’après-guerre, la Route 66 constitue un itinéraire majeur autour duquel se développent de nombreuses villes comme Amarillo, Texas,; Albuquerque, Nouveau-Mexique; Flagstaff et Kingman, Arizona. Des centaines de motels, de cafés, de stations-services, d’attractions touristiques et autres boutiques de souvenirs, les curio shops, s’établissent le long de la route.

Très impressionné par le réseau autoroutier allemand, Autobahn, le président Eisenhower lance en 1954 le President’s Advisory Committee on a National Highway Program, dont l’objectif est de réfléchir à la mise en place d’un réseau autoroutier moderne sur tout le territoire américain. Deux ans plus tard, les budgets sont votés et les premiers Interstates mis en chantier. Avec le développement des autoroutes, la Route 66 perd de son utilité. Là où elle subsiste (certains tronçons sont repris pour construire les autoroutes), son usage redevient majoritairement local. En 1984, le dernier segment de la 66 est « court-circuité » à Williams en Arizona.

Pour les commerces et villages qui vivaient de la Route 66, le contournement par les Interstates a souvent été vécu comme une tragédie. Certains petits commerces ont été abandonnés, parfois même des villages entiers. Mais depuis plusieurs années, l’animation revient : les motels, boutiques et lieux historiques bordant la Route 66 sont petit à petit restaurés, accueillant à nouveau les voyageurs.

Route 66 est également une chanson célèbre, écrite et interprétée d’abord par Bobby Troup puis repris par plusieurs groupes dont les Rolling Stones, Chuck Berry, Brian Setzer, Nat King Cole, Guitar Wolf et Eddy Mitchell dans son album Frenchy «Sur la route 66».

Valley of Fire

Valley of Fire, « Vallée de Feu », est un parc de l’État du Nevada dans l’ouest des États-Unis d’Amérique, non loin de Las Vegas et du Lake Mead. Situé en zone désertique, il doit son nom à la couleur flamboyante de certains rochers en grès. Ouvert en 1935, le parc est le plus ancien et le plus étendu du Nevada. Il fait partie du désert de Mojave.

La visite du parc offre un voyage dans les temps géologiques (présence d’arbres pétrifiés vieux de 225 millions d’années et historiques (nombreux pétroglyphes préhistoriques). Les touristes peuvent également camper, randonner et photographier. Un centre d’information pour les visiteurs donne des informations sur les formations géologiques, la faune et la flore de la région. Le parc reçoit chaque année environ 250 000 visiteurs.

Les rochers multicolores de la Vallée de Feu ont été formés il y a 150 millions d’années, à l’époque des dinosaures. Des processus complexes de sédimentation, soulèvement et érosion du Grand Bassin sont apparus de magnifiques paysages minéraux.

Les premières communautés humaines s’installent dans la préhistoire : les Basketmakers, suivis de la culture anasazi, laissent des traces de leur présence à travers les pétroglyphes. Ces signes gravés dans la roche évoquent des scènes de chasse ou peut-être des calendriers. Les plus anciens ont 3000 ans.

Le climat de la vallée de feu est aride : il s’agit d’un désert dit d’abri. Situé à l’intérieur du continent nord-américain, la région ne reçoit que peu de précipitations, car celles-ci sont bloquées par les chaînes de montagnes. Elles tombent en hiver, et prennent la forme d’orages en été.

Les plantes les plus communes sont adaptées à l’aridité : cactus, buissons. Au printemps, les fleurs tapissent plusieurs endroits du parc, là où le sol le permet. Les oiseaux qui peuplent la région sont les corbeaux, les roselins, les géo-coucous … La plupart des animaux sortent la nuit. On peut repérer les traces de nombreux animaux dans le sable rouge du désert : coyote, lièvre, serpent, lézard, écureuil … La tortue du désert est une espèce protégée.

Parmi les rochers principaux, l’on retrouve:

Atlatl Rock : on accède grâce à une passerelle à un ensemble de pétroglyphes vieux de 4000 ans. L’atlatl est une arme de chasse destinée à propulser des flèches.

Arch Rock : situé à proximité de l’Atlatl Rock, il s’agit d’une arche naturelle de petites dimensions.

Elephant Rock : un autre produit de l’érosion, accessible par un chemin.

Petrified Logs (troncs pétrifiés) : une ancienne forêt vieille de 225 millions d’années.

Valley of the Gods

«La vallée des Dieux» est une vallée pittoresque près de Mexican Hat à dans le comté San Juan de l’Utah du sud-est. Elle se trouve au nord de Monument Valley et comporte des formations rocheuses similaires à celle-ci. Elle en est une version à plus petite échelle, avec de grands et rouges plateaux déserts et des falaises debout au-dessus du fond de la vallée, vestiges d’un ancien paysage.

La Vallée des Dieux peut être visité par un route de terre de 27 km de longueur qui serpente entre des chemins à pentes raides et bosselées par endroits. Ils sont praticables par les véhicules normaux par beau temps seulement.

L’émission de télévision CBS 1984-1987 Airwolf a utilisé un plateau creux dans la Vallée des Dieux comme cachette de l’Airwolf Super-hélicoptère.

Deux épisodes de la BBC Doctor, la série télévisée de science-fiction, ont été filmées dans la vallée des dieux: « The Impossible Astronaut » et « Day of the Moon « .

Zion Canyon

 

Zion Canyon est un long canyon qui défile sur 12 km où coule la Virgin River. Il est un peu différent des autres canyons du grand Ouest américain car on le découvre d’abord par le bas. Ainsi, dès nos premiers pas dans ce parc très verdoyant, nous sommes d’emblée subjugués par les impressionnantes falaises (un peu plus de 900 mètres pour certaines) aux magnifiques couleurs orangées devant lesquelles nous semblons si minuscules. Quand commence la montée, à l’approche des fascinantes roches suspendues aux formes intrigantes, Zion révèle alors aux randonneurs toutes ses splendeurs : un paysage de roche rouge, strié, érodé par le temps, abritant des piscines naturelles et des chutes d’eau, des sentiers vertigineux et escarpés et des points de vueépoustouflants. On comprend alors pourquoi, il y a des milliers d’années, les tribus amérindiennes avaient choisi ce lieu pour y vivre et le vénérait, et pourquoi des siècles plus tard, les premiers colons mormons ont vu dans ce paysage un lieu de vie idéal, un sanctuaire pour l’âme.

En 1909, Zion est devenu le tout premier parc national de l’Utah.

Le parc national de Zion (593 km2) est situé à l’extrême sud-ouest de l’Utah. Il se divise en deux parties, la partie sud, Zion Canyon et la partie nord, Kolob Canyon.

La partie sud est la plus populaire car elle est située sur la magnifique route qui relie Zion à Bryce Canyon, itinéraire privilégié par les voyageurs. Cette route sinueuse longue de 18.8 miles/30 km, toute goudronnée de rouge, en parfait accord avec les couleurs du paysage, traverse le parc de Zion d’est en ouest. L’UT 9 rejoint ensuite l’Interstate 15 à hauteur de St George (seulement 2 h 30 de route séparent Zion de Las Vegas).

La partie nord est moins touristique car plus éloignée des parcours traditionnels. Toutefois, sen route sur l’Interstate 15 depuis Cedar City, Kolob Canyon vaut indubitablement le détour

D’avril à octobre, la Zion Canyon Scenic Drive est interdite aux véhicules motorisés. Des navettes gratuites sont donc mises à disposition des visiteurs à l’intérieur du parc.

En arrivant à Zion Canyon depuis Bryce Canyon, on est inévitablement frappé par les couleurs, les formes et surtout les rides de cette roche si particulière. La route se faufile à travers une multitude de tons orangés, rouges, ocres ou même blancs ; ces roches striées font parfois penser à un vieux visage ridé par le temps, à une peau plissée par un climat trop rigoureux.

Comment se sont formées toutes ces étonnantes falaises ? Il y a 240 millions d’années, Zion était un bassin situé au niveau de la mer. Différentes couches de sédiments s’y sont empilées (sables, graviers… issus des montagnes alentours), entraînés par les fleuves. L’eau chargée en minéraux s’est alors lentement infiltrée dans les couches de sédiments qui se sont transformées en roche calcaire, le sable est devenu grès, l’oxyde de fer contenu dans les minéraux donnant à la roche une belle couleur rouge. Ces larges épaisseurs géologiques ont ensuite été soulevées par les mouvements tectoniques, 3048 mètres plus haut que le niveau de la mer (là où elles avaient été déposées) pour devenir l’actuel plateau du Colorado. Ces couches, au nombre de neuf, sont appelées le Grand Staircase (littéralement le « grand escalier ») qui s’étire entre Bryce Canyon et le Grand Canyon. Puis, au fil du temps, les pluies ont formé des cours d’eau d’une grande force, qui eux-mêmes ont érodé la roche et creusé des canyons. Ainsi, aujourd’hui, quand on se promène dans le canyon de Zion, on découvre alors un incroyable spectacle, ici nous sont exposées des millions d’années de l’histoire géologique de notre terre.

Jusqu’à la fin XIIème siècle (période formative), deux populations se partagent les lieux : les Virgin Anasazi (le long de la Virgin River) et les Parowan Fremont (plus en altitude, aux sources des rivières et des ruisseaux), toutes deux disparaîtront peu à peu à cause de la sécheresse et des violentes inondations. Durant la période néo-archaïque, des tribus Païutes et Utes, principalement nomades, s’installent ensuite progressivement dans la région et développeront notamment l’utilisation de l’arc et de la flèche. C’est aux Anasazi et aux Païutes que nous devons les pétroglyphes (gravés dans le grès) et pictogrammes (peints avec des pigments naturels) trouvés dans les grottes de Zion. Certains de ces pétroglyphes sont aujourd’hui exposés au Zion Human History Museum.

Les premiers explorateurs espagnols (des missionnaires franciscains) parviendront jusqu’à Zion en 1776 et seront ainsi les tous premiers blancs à traverser la région. En 1847, les mormons arrivent en Utah, dans le secteur du Grand Lac Salé. Ils viennent jusqu’au Kolob Canyon afin de faire paître le bétail, se ravitailler en bois et baptisent ainsi le canyon Kolob, terme mormon signifiant lieu céleste le plus proche de la résidence de Dieu.