La guerre 1939-1945


Chapitre VII

La guerre 1939-1945

Brownsburg

J’avais une cousine, Simone, qui travaillait à la C.I.L. à Brownsburg près de Lachute et j’allai la retrouver. J’y suis restée un an. J’y ai fêté mon vingtième et vingt-et-unième anniversaire de naissance.

La vie y était agréable entre le travail, les fréquentations, les amis, dont une famille Neveu en particulier pour qui le sort a été cruel : deux filles sont décédées dans la vingtaine. Réjeanne après une longue maladie, maman d’un jeune enfant de quelques mois et Rita, à 25 ans.

Longueuil

Je revins à Longueuil et travaillai à la Dominion Engineering, là où se trouve Pratt & Whitney Canada aujourd’hui. On y fabriquait des canons antichar; coïncidence, c’était la même sorte de canons dont Armand se servait en Tunisie .

J’y ai fait la connaissance de Jean-Pierre Côté, qui deviendra lieutenant-gouverneur du Québec et nous sommes devenus amis.

L’après-guerre

La guerre terminée, j’ai suivi un cours de secrétariat au Collège Cordeau, sur la rue St-Charles à Longueuil : anglais, dactylographie et sténographie. Mon premier emploi a été au premier Bureau de placement de Longueuil, situé à l’Hôtel de Ville; plus tard nous aménagions au-dessus de l’épicerie Mongeau, sur la rue St-Charles, angle St-Thomas, sous la direction de monsieur Leonard.

Un jour, la Compagnie Fred A. Lallemand, située sur la rue Préfontaine, à Montréal, fabriquant de levure de boulanger cherchait une secrétaire. Monsieur Leonard, le gérant, me proposa le poste.

Stupéfaite à cause de mon peu d’expérience, j’ai cependant accepté, et je suis devenue secrétaire du gérant des ventes, monsieur Clovis Langlois, alors maire de la ville de Boucherville ; lorsque j’ai quitté la Compagnie, en 1958, j’étais secrétaire du Président, monsieur Roland Chagnon qui est décédé en 2003 à l’âge de 93 ans.

Dans les années précédant mon départ, Clovis Langlois avait quitté la compagnie et monsieur Chagnon me demanda de me charger des achats. Ce que je fis pendant un an à l’exception de la mélasse et du houblon qui nous parvenaient par wagon.