du 18 juin au 24 juin


Pèlerinage à St-Jacques-de-Compostelle 1999 (suite)

Juin 18, vendredi. 23 km. Départ 6h. Le couple qui m’a si bien accueilli n’est pas encore levé. Je leur laisse un souvenir de Longueuil, une épingle et une photo de l’hôtel de ville de Longueuil. La marche démarre bien, il y a une brise agréable, mais à partir de 9h et jusqu’à midi, heure d’arrivée à Le Barp où je décide de passer la nuit. Il y a un refuge à quelque part mais je n’ai pas encore eu le temps de rencontrer les responsables qui sont en train de prendre un panaché. C’est la police municipale qui m’héberge dans un petit bâtiment prévu pour 2 pèlerins. Tout confort incluant cuisinette, ce qui me permet de faire chauffer la boîte de cassoulet que je viens de me payer avec une bouteille de cidre. Les coups de klaxons de reconnaissance de plus en plus nombreux. Je lève le bras pour indiquer au chauffeur que j’ai compris. Souvent il va signaler «bien reçu».

Dépenses: petit déjeuner 30F, carte postale 3F, cidre 7F, repas 45F.

Juin 19, samedi. 34km. Estampille Paroisse St-Pierre de Belin,

Gironde. Parti à 6h30, une excellente matinée de marche à travers des forets de pin partout par temps clément. Le trafic sur l’autoroute beaucoup moins dense le samedi. Aucun problème avec le pied. Lorsque j’ai appelé Orègue hier, Marie-Claire s’en inquiétait. Pense atteindre Lyposthey aujourd’hui. À Lyposthey couché dans l’entrée des Postes.

Dépenses: Petit déjeuner, vin blanc 22F

Juin 20, dimanche. 15km. Estampille Gendarmerie nationale, Brigade de Labouheyre.

Arrivé à Labouheyre 9h, messe 9h30. Il n’y a aucun gîte pour pèlerin. La gendarmerie me déclare qu’ils me trouveront quelque chose pour m’accommoder. Une salle d’eau de camping est mise à ma disposition et un lunch de magret de canard servi par la femme du gendarme de service Leibovici m’est offert par-dessus le marché. Lavage ensuite.

Dépenses: épicerie 47F.

Juin 21, lundi. 33km. Je reprends mon histoire d’hier. Bien installé sur le site choisi par le gendarme, j’allais m’assoupir quand des portes de voitures claquent. Le sergent Leibovici arrive accompagné d’un représentant de la Police municipale qui m’invite à déménager dans des lieux plus appropriés à ma dignité. Premier occupant d’un bâtiment de 2 étages tout neuf, lit confortable et chaude couverture. Raison de ce changement d’hébergement au sens large du terme est du ressort de la Ville et voilà que le vieux canadien est on ne peut plus gâté par deux braves représentants de la loi. Lundi, quelque chose d’inattendu, il pleut. Je m’équipe et pars sous la flotte à 6h30. La pluie durera jusqu’à 8h30 et ensuite ensoleillement progressif. En fin d’après-midi tout l’équipement est sec. De braves personnes m’offrent un casse-croûte et ce soir je couche dans le garage d’un fan de Compostelle à Lesperon.

Dépenses: 23F

Juin 22, mardi. 42km. Mon hôte est déjà debout quand je me réveille. Il a fait du café et me sert un grand bol avec du lait. Démarre à 6h30. Très belle marche à travers pins, chênes-lièges agonisant et parfois des eucalyptus. En excellente forme, pense atteindre Dax en fin d’après-midi. J’ai emprunté la D140, une belle route afin de finir à Dax «in great shape». À Dax, chambre d’hôte au « Grand Soleil», super confort.

Dépenses: hôtel/petit-déjeuner 110F, souper, boisson 181F.

Juin 23, mercredi. Départ 18h30: parcours sans histoire jusqu’à Cagnotte où m’attend une montée sans fin sous un soleil ardent. Atteint Peyrehorade à midi après 23km. Ai envie de soupe pain et vin. Suis servi à souhait dans le BON COIN resto bien comme je suis avec des basques de Hasparren et des bretons. Pense coucher à Peyrehorade et marcher sur Orègue demain. J’appelle Orègue et m’annonce que Victor me ramassera entre Peyrehorade et Bidache. Ma randonnée Bordeaux et Bayonne est donc terminée.

Dépenses 65F.

Juin 24, jeudi. La St-Jean-Baptiste. Nos avons tous oublié de souhaiter bonne fête à Jean. Jeanne est sortie de la clinique. L’infection traitée après l’opération n’était qu’une occlusion mineure. Il fait très chaud 35°. Un coup de pot que Victor soit venu me ramener.